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« Le ciment d'une plus noble humanité »

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’octobre 1999


Vous attendriez-vous à ce que tienne debout un immeuble de briques dont le mortier serait de la bouillie ? Ridicule, n'est-ce pas ? Même si les briques sont très solides, leur assemblage, dans le but de produire une structure stable, ne sera réussi que dans la mesure où le mortier aura conservé son intégrité. Et si chaque brique n'est pas produite avec le même degré d'intégrité, la construction entière s'en trouvera fragilisée.

Est-ce bien différent pour une civilisation, une nation ou même une famille ? Leur solidité dépend du « ciment » de l'intégrité. Être intact, pur, parfait, complet, moralement sain, voilà l'intégrité.

Chacun de nous possède cette intégrité de par la nature même de notre véritable identité. Le premier chapitre de la Bible montre la nature réelle de l'homme, l'image et la ressemblance de Dieu. Et nous sommes tous capables d'exprimer notre vraie individualité.

Dans le livre d'étude de la Christian Science, Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mary Baker Eddy affirme: « En Science divine, l'homme est la vraie image de Dieu. La nature divine fut le mieux exprimée en Christ Jésus, qui projeta sur les mortels le reflet plus vrai de Dieu et éleva leur vie plus haut que ne le permettaient leurs pauvres modèles de pensées — pensées qui représentaient l'homme comme déchu, malade, pécheur et mourant. » (p. 259)

Nous ne dépendons pas d'un concept de l'homme qui n;offre que peu de possibilités de s'élever au-dessus des limites imposées par l'hérédité, l'environnement ou des circonstances jugées incontrôlables. Or, souvent, nous ne discernons pas ce fait parce que nous avons tendance à croire ce que les sens corporels et les suggestions du monde en général nous disent à notre sujet. En outre, il arrive trop fréquemment qui nous ne percevions pas la différence qui existe entre la mortalité et l'humanité. Les deux semblent ne faire qu'un. Pourtant, le terme « humanité » a une signification plus élevée que le terme « mortalité ». Il comprend une notion supérieure au concept de l'homme qui ne serait qu'un mortel affublé d'une nature animale, réagissant coûte que coûte, par instinct de préservation avec peur, colére, malhonnêteté, brutalité et le poussant à la luxure. « Humanité » dénote la compassion, la patience, l'honnêteté, la douceur, l'humilité, la moralité, l'affection, l'intégrité. Ces qualités venant de Dieu indiquent notre véritable identité spirituelle et sont donc naturelles à chacun de nous.

La solidité d'une civilisation, d'une nation ou même d'une famille dépend du « ciment » de l'intégrité.

Science et Santé nous fait la recommandation suivante: « En tous temps et en toutes circonstances surmontez le mal par le bien. Connaistoi toi-même, et Dieu te donnera la sagesse qu'il te faudra pour remporter une victoire sur le mal et Il t'en fournira l'occasion. [...] Le ciment d'une plus noble humanité unira tous les intérêts dans la seule divinité. » (p. 571)

Se connaître soi-même permet à chacun d'être la « brique solide » de la structure morale où la famille, la nation et le monde sont renforcés par le « ciment d'une plus noble humanité ». Afin d'acquérir cette connaissance, il nous faut partir d'une prémisse correcte lorsque nous prenons conscience de notre identité. Nous ne sommes pas catalogués par les opinions des autres, par une culture, une période historique présente ou passée. Dieu nous donne notre identité et nous gouverne puisque nous sommes Son image spirituelle.

Donc, pour exprimer cette humanité plus noble qui permet d'unir tous les intérêts dans le seul Dieu, nous n'avons pas besoin de faire de grands efforts afin de créer un bon être humain à partir de la boue de la mortalité. Nous partons du principe qu'il existe une seule création véritable dans laquelle tout est bon dès maintenant et où l'homme est l'expression parfaite de Dieu, du bien. Cette bonté spirituelle est la base de la moralité. La moralité, dans son sens le plus élevé, ne signifie pas simplement être bon; elle implique de lutter, jour après jour, pour se libérer des contraintes et des exigences de la chair.

Les enseignements judéo-chrétiens de la Bible ont pour fondement la loi morale énoncée avec une clarté succinte et impérative dans les Dix Commandements (voir Ex. 20:3-17). Depuis des siècles, ils constituent la règle par rapport à laquelle on décide si un acte est moral ou immoral. Néanmoins, ce qu'enseigne Jésus-Christ nous révèle un concept plus élevé des Commandements. En effet, son Sermon sur la montagne nous aide à comprendre qu'ils ne s'appliquent pas uniquement aux actes extérieurs, mais qu'ils concernent aussi les pensées. Il met l'accent sur la nécessité de la pureté, de l'intégrité, de l'obéissance, de la miséricorde, de l'amour. Ces qualités divines, vécues, signalent la vraie moralité. Elles indiquent que ces dix lois fondamentales présentées par Moïse, qui précisent quelle est la nature de la responsabilité incombant à l'individu dans ses relations avec Dieu et avec son prochain, sont comprises et mises en pratique. Accepter cette responsabilité n'est pas une option, c'est un commandement qui a un lien direct avec notre bien-être et celui de l'humanité.

« Un flocon de neige au milieu d'une avalanche ne se sent jamais responsable. » More Unkempt Thoughts [D'autres pensées décousues], 1968. La première fois que j'ai lu ces mots écrits par un poète de la moitié du XXe siècle, Stanislaw Jerzey Lec, j'ai ri de bon cœur, comme nous rions parfois devant un dessin humoristique. De prime abord, c'est une pensée amusante, mais la profondeur du message nous réveille à la manière d'un réveil-matin sonore ! Il semblerait que la mentalité de la foule a toujours favorisé l'anonymat individuel, même de façon très subtile, permettant à l'individu de croire qu'il n'est qu'un spectateur, passif et dégagé de toute responsabilité.

Dans le numéro de novembre 1887 du Christian Science Journal, Mary Baker Eddy (qui en fut la première rédactrice en chef et la première éditrice), écrivit: « Tout au long de l'histoire humaine, les effets vitaux de la Vérité ont subi temporairement la honte et le préjudice à cause de la vanité, de la lâcheté ou de la malhonnêteté individuelles. L'oiseau dont l'aile droite bat pour prendre son essor, tandis que la gauche s'agite pour se diriger vers le sol, tombe à terre. Les ailes doivent être toutes deux lissées pour affronter l'atmosphère raréfiée et effectuer les vols ascendants. » Puis un peu plus loin dans le même article, elle fait observer: « Par manque de force morale, les empires s'écroulent. » (Écrits divers, p. 267,268)

Si l'on vous demandait: « Qu'estce que la force morale ? » Que répondriez-vous ? Souvent, la moralité est associée à la notion de mœurs. Or, il existe une grande différence entre les deux.

La moralité est bien plus qu;une simple norme humaine. Elle se fonde sur la loi divine, la Vérité même. Par conséquent, elle est impartiale, universelle, immuable.

Nous ne sommes pas catalogués par les opinions des autres, par une culture, une période historique présente ou passée. Dieu nous donne notre identité et nous gouverne.

Les mœurs, en revanche, sont sujettes au changement. Ce sont des façons de penser et d'agir qui ont leur origine dans les opinions humaines et l'acceptation de ces opinions par un groupe social précis. Les mœurs sont, comme toutes tendances du comportement humain, parfois conservatrices, parfois extravagantes présentant peut-être l'argument selon lequel l'interprétation du bien et du mal dépend de chacun et insistant sur le fait que la vie privée d'une personne n'a pas d'incidence sur la vie des autres.

Construisons-nous une structure avec de la bouillie en guise de mortier ? Les briques solides ne sont pas faites d'intérêts égoïstes, d'arrogance, d'orgueil ou du mépris pour la norme de la morale. Ce n'est pas parce que quelque chose est pratiqué par un grand nombre et considéré comme acceptable que cela le rend conforme à l'éthique ou capable de guérir. La responsabilité individuelle n'est jamais une notion dépassée.

Le rôle et la responsabilité de chaque personne ont une grande portée non seulement sur le bien-être d'une nation ou du monde, mais aussi sur l'individu. La pureté de pensée et d'action, en accord avec la loi divine, est essentielle afin de contrecarrer le matérialisme qui est à l'origine de nos difficultés et afin d'accomplir de véritables progrès.

« Le ciment d'une plus noble humanité unira tous les intérêts dans la seule divinité. » Comment remplir notre rôle dans l'accomplissement de cette promesse ? Mary Baker Eddy nous donne des directives pratiques: « L'homme n'est-il pas, métaphysiquement et mathématiquement, le nombre "un", une unité et donc un nombre entier, gouverné et protégé par son Principe divin, Dieu ? Il vous suffit de conserver un sentiment positif et scientifique de votre unité avec votre source divine et de démontrer chaque jour cette unité. » (Pulpit and Press, p. 4) Ce faisant, nous exprimerons une humanité plus noble et donc nous contribuerons à la purification de l'atmosphère morale pour tous.

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