Un matin, j'ai ouvert un magazine, et j'ai eu la surprise de constater que les caractères semblaient avoir rétréci au cours de la nuit ! Il fallait que je me mette à prier immédiatement. Au bout d'un moment, je me suis souvenue d'un reportage télévisé qui affirmait en gros qu'il fallait s'attendre, avec les années, à un affaiblissement de la vue. Pourtant, je connaissais bien des personnes âgées qui jouissaient d'une vue parfaite.
Puis il m'est venu à l'esprit que si une seule personne était capable de lire ces caractères, tout le monde en était capable. Il existe une loi divine universelle qui s'applique à cette situation. Cette loi affirme que Dieu, l'Entendement divin, soutient éternellement chaque faculté de l'homme, y compris la perception de toutes les idées justes. Et cette loi est démontrable. Avoir une bonne vue est une façon de l'exprimer.
Le gouvernement de Dieu est parfait et ininterrompu. En outre, j'ai constaté qu'il importe peu qu'un grand nombre de gens croient que l'homme n'est pas l'image parfaite de Dieu. L'opinion humaine n'a pas le pouvoir d'annuler la loi divine ni la capacité d'obscurcir les faits spirituels concernant le bien-être immortel de l'homme, l'image et la ressemblance de Dieu.
J'en ai conclu que je ne pouvais pas être menacée par des prédictions, des hypothèses ou des statistiques matérielles. J'étais parvenue à comprendre que la maladie et le désespoir sont l'expression de l'hypothèse erronée selon laquelle Dieu ne prendrait pas constamment soin de l'homme et de l'univers. J'avais déjà vérifié, à de nombreuses reprises, qu'un dysfonctionnement disparaît lorsque la pensée prend conscience de l'amour continuel et toujours présent de Dieu. Quand j'ai repris le magazine, je n'avais plus aucune difficulté à lire les caractères les plus petits.
La joie que j'ai éprouvée était bien plus profonde que la simple gratitude d'avoir retrouvé une vue normale. Je savais que le pouvoir qu'a l'Ame, Dieu, de préserver l'harmonie immortelle m'avait de nouveau été révélé. La guérison chrétienne célèbre la liberté dont nous jouissons par rapport aux craintes qu'impose la croyance matérielle à la pensée, et cette liberté a son origine en Dieu. Je n'avais besoin de la permission de personne pour mettre en lumière l'action perpétuelle de la loi spirituelle qui maintient l'etat normal des choses. Je me suis réjouie de comprendre que l'Esprit divin est l'autorité suprême de l'homme, gouvernant chaque aspect de sa vie éternelle. Et j'ai remercié Dieu de Sa grâce toute présente et miséricordieuse, qui se manifeste dans la régénération, le rétablissement de la santé et le renouveau. De plus, je me suis souvenue d'une affirmation qu'on trouve dans les écrits de Mary Baker Eddy et j'ai médité son message: « Rien de ce qui est évident aux sens matériels ne peut m'empêcher de voir la preuve scientifique que Dieu, le bien, est suprême. Bien que des nuages L'entourent, la justice et le jugement divins sont souverains. » (Écrits divers, p. 277)
La Bible nous montre que Paul, sur l'ile de Malte, a prouvé l'impuissance de nuire de l'opinion mortelle et de la croyance matérielle (voir Actes 28:1-6). Paul était en train de mettre du bois dans le feu lorsqu'une vipère s'est accrochée à sa main. Les habitants de l'île s'attendaient à ce qu'il en meure. Or, Paul s'est simplement débarrassé de la vipère en secouant la main et non seulement il n'a rien ressenti, mais en outre il a pu guérir ensuite d'autres personnes grâce à ce qu'il comprenait de la suprématie de la loi divine. Le Christ rédempteur, la Vérité, qui révèle l'origine divine de l'homme et sa filiation divine, gouvernait l'existence de Paul et constituait l'autorité qui assurait sa sécurité. Peu importait ce que les autres pensaient.
Ceux qui se tournent vers Dieu seul pour préserver le bien n'ont pas besoin de se laisser intimider par le nombre de ceux qui ne se tournent pas vers Dieu. Dans Science et Santé, nous lisons: « La seule excuse que nous ayons pour nourrir des opinions humaines et rejeter la Science de l'être est notre ignorance mortelle de l'Esprit – ignorance qui ne cède qu'à la compréhension de la Science divine, compréhension par laquelle nous avons accès au royaume de la Vérité sur la terre et apprenons que l'Esprit est infini et suprême. » (p. 280)
A mesure que nous comprenons l'infinitude de l'Esprit, l'inquiétude concernant les effets que peuvent avoir des opinions divergentes diminue. Quand nous raisonnons spirituellement, il nous faut reconnaître que Dieu est partout et qu'il n'existe aucun pouvoir, aucune présence, aucune intelligence ni aucune loi capable de contrecarrer le gouvernement efficace de toute Sa création. Puisque l'Entendement divin est infini, toute intelligence vient de Dieu. La vérité qui gouverne notre salut est universelle, disponible et applicable à tous. En affirmant avec fermeté que la suprématie de Dieu maintient l'harmonie, nous sommes en droit de nous attendre à ce que notre foi et ce que nous comprenons de la souveraineté incontestable de Dieu soient confirmés par la guérison, la protection et les progrès.
