Dans Science et Santé, Mary Baker Eddy donne ce conseil: « L'éducation entière des enfants devrait tendre à former des habitudes d'obéissance à la loi morale et spirituelle qui permet à l'enfant d'affronter et de maîtriser la croyance aux prétendues lois physiques, croyance qui engendre la maladie. » (p. 62)
L'école du dimanche et la famille constituent l'environnement idéal pour inculquer « des habitudes d'obéissance à la loi morale et spirituelle ». Les lois spirituelles sont les lois de Dieu, lois qui bannissent la crainte et ouvrent la porte au courage et au caractère chrétien.
Aujourd'hui, des styles de vie très divers fragmentent la société. Chacun considère sa façon de vivre comme acceptable: « Si vous tolérez mes habitudes, je tolérerai les vôtres. Vous faites à votre idée, je fais selon la mienne. » Cependant, tout en développant le caractère chrétien des jeunes, le rôle des parents et de l'école du dimanche de la Christian Science consiste à les aider à comprendre qu'il existe une seule manière de vivre qui soit acceptable sur le plan spirituel et au niveau mondial: un style de vie exprimant l'idée-Christ ! Le développement d'un caractère spirituel fort implique l'élimination de défauts opposés à Dieu, tels que la malhonnêteté, la lâcheté, la mauvaise humeur. Cela veut dire qu'il est nécessaire de remplacer ces défauts par les qualités spirituelles que l'homme reflète en tant qu'idée spirituelle de Dieu, telles que le gouvernement de soi-même, l'intégrité, l'amour. En d'autres termes, l'éducation donnée à l'école du dimanche et à la maison, éducation qui met en lumiére la nature réelle de l'enfant en tant qu'idée de l'Amour, qu'enfant de Dieu, lui permet de constamment déraciner les traits de caractère qui ne lui appartiennent pas réellement.
Une bonne éducation, tant à la maison qu'à l'école du dimanche, ne peut être fondée que sur une base spirituelle. Et lorsque la force et la réalité spirituelles soutiennent cette éducation, elles créent dans la famille une atmosphère plus naturelle et spirituelle. Mary Baker Eddy indique ce qui doit être enseigné aux enfants à l'école du dimanche. Parmi les sujets qu'elle énumère dans le Manuel de L'Église, on trouve les Dix Commandements, la Prière du Seigneur avec son interprétation spirituelle donnée dans Science et Santé, et les Sermon sur la montagne. (Voir Manuel, Art. xx, Sect. 3.) Elle demande aussi que les classes consistent en des discussions basées sur les leçons bibliques du Livret trimestriel de la Christian Science. Ces directives concernant l'instruction spirituelle constituent une base fondamentale, fructueuse et toujours bien adaptée pour une éducation et un enseignement à l'école du dimanche qui sont inspirés et apportent la guérison.
On entend parfois les parents s'interroger: « L'intérêt de nos enfants diminue, surtout une fois qu'ils ont fini l'école du dimanche. Ils s'éloignent de la Christian Science au lieu de désirer devenir membre d'une Église filiale. Comment renverser cette tendance ? » Ce qui s'est passé dans notre famille m'a permis de répondre à cette question. Après être sortie de l'école du dimanche de la Christian Science, notre fille aînée ne semblait pas aimer venir à l'église; l'enseignement de l'école du dimanche fait de questions et de réponses lui manquait. En outre, nos services avaient lieu dans la classe d'une école, et elle regrettait de ne pouvoir assister aux services dans une église ayant son propre bâtiment, comme lorsqu'elle était à l'université. Il y avait aussi un solo et de la musique d'orgue dans cette église, choses dont notre petite Société de la Christian Science ne disposait pas.
Nous avons parlé, ma fille et moi, de la dimension spirituelle de ce que représentent les services religieux, qui ne se limitent pas à des structures matérielles. Au long des années, lorsque mon mari et moi élevions nos enfants, et alors qu'ils fréquentaient l'école du dimanche, nous avions cultivé en eux une pensée fondée sur la spiritualité. Par conséquent, confronté à cet apparent préjugé contre l'Église, j'ai fait appel à la spiritualité de notre fille.
Au début, j'ai eu de la peine à être à la fois compréhensive et ferme. J'ai dû apprendre à écouter à écouter avec mon cœur. J'ai constaté qu'il était important de communiquer, plutôt que de simplement parler. Il est important de faire participer votre jeune interlocuteur et de l'encourager à répondre avec inspiration.
Ma fille et moi avons parlé des idées contenues dans une partie de la définition du mot Église dans Science et Santé: « La structure de la Vérité et de l'Amour; tout ce qui repose sur le Principe divin et en procède. » (p. 583) Nous avons vu que ce concept spirituel, plus élevé, de l'Église n'avait aucun lien avec un édifice ou un orgue. Nous avons reconnu que nous devions nous-mêmes nous efforcer d'exprimer ce qui est vrai et aimant, et faire entièrement confiance à Dieu qui mettra en évidence les véritables qualités de l'Église.
Pendant ces entretiens, j'ai constaté que notre investissement spirituel dans la vie de nos enfants avait croître un amour profond pour Dieu et pour Jésus-Christ ainsi que pour Mary Baker Eddy et pour sa découverte. Comme nous nous étions efforcées de placer Dieu en premier dans toutes nos discussions et de résoudre les difficultés de façon spirituelle, ma fille n'a pas mis longtemps à apprécier de nouveau ce que la pratique de la Christian Science avait accompli pour elle et pour toute la famille. Elle a cessé de se plaindre, a assisté régulièrement aux services du dimanche et aux réunions de témoignage et a fait des suggestions dans le but d'améliorer certaines choses dans notre « églisesalle de classe ». Elle a pris une part active aux réunions de témoignage et a été monitrice suppléante à l'école du dimanche. Elle est, depuis, devenue membre de L'Église Mère.
Dans Pulpit and Press, Mary Baker Eddy écrit: « Oh ! enfants, vous êtes les gardiens de la liberté, le ciment de la société, l'espoir de notre race. » (p. 9) L'éducation donnée dans la famille et à l'école du dimanche devrait constituer une base solide, garantissant que « l'espoir de notre race » devienne bien « le ciment de la société ». On peut encourager les enfants à apprendre avec joie à faire pour eux-mêmes un travail métaphysique sincère, systématique et intelligent. Lorsque les parents et les moniteurs d'école du dimanche cultivent en eux-mêmes les qualités spirituelles, ils favorisent le développement de ces qualités chez les enfants. C'est là une méthode d'enseignement trés efficace: par l'exemple. Ainsi, les mots ne seront pas nécessaires pour encourager les enfants. Nous nous devons à nous-mêmes d'investir dans ceux qui vont prendre la relève pour perpétuer l'activité de l'Église.
Il est essentiel que l'éducation dispensée dans la famille et à l'école du dimanche soit consacrée à la guérison. La guérison de traits de caractère puérils tels que le manque de discipline, l'irascibilité, l'intolérance, est indispensable si l'on veut que se développent toutes les qualités propres à l'enfance constituant le caractère chrétien. En réalité, personne n'est dispensé de l'éducation qui vient de Dieu; elle ne connaît en effet aucune limite, puisque Dieu est omniprésent, elle est à notre disposition où que nous soyons. L'impatience, la volonté humaine, l'orgueil, la colère, le ressentiment font partie des éléments puérils qui doivent être guéris. Il est important que nous écartions les frustrations liées au comportement des enfants et que nous exprimions nous-mêmes les qualités chrétiennes que nous voudrions les voir refléter.
Mary Baker Eddy affirme dans Science et Santé: « Les enfants devraient obéir à leurs parents; l'insubordination est un mal qui flétrit les germes du gouvernement de soi-même. » (p. 236) Il faut, pour cela, désarmer l'entendement mortel, en détruisant notre crainte et notre croyance que la désobéissance, l'indiscipline et l'entêtement sont des caractéristiques qui appartiennent aux enfants de Dieu. Nous pouvons veiller sur nos pensées afin de ne pas attribuer à quelqu'un quoi que ce soit de dissemblable à Dieu. La résistance à la discipline provient souvent du fait que nous avons exigé quelque chose de façon personnelle, et que nous nous adressons au sens personnel. Ce que nous devrions faire, c'est nous attendre à voir se manifester la nature véritable de l'enfant et nous adresser à lui comme à l'idée parfaite, spirituelle de Dieu, créée à Son image et à Sa ressemblance.
Les qualités qui s'expriment chez les enfants sont exigées de chacun de nous. « Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas; car le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent », s'exclama Jésus (Marc 10:14). Innocence, pureté et sincérité, telles sont les qualités que l'éducation au sein de la famille et à l'école du dimanche entretient en nous et chez les enfants lorsqu'elle est fondée sur des bases spirituelles.
