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Votre identité réelle: ni jeune ni vieille

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de février 1998


J’aimerais beaucoup que vous fassiez la connaissance de quelqu’un, si ce n’est déjà fait. Quelqu’un qui est intelligent, doux et profondément bon. Quelqu’un qui est sincère — qui ne trompe ni ne déçoit jamais personne. Quelqu’un que tout le monde, pour ainsi dire, aimerait avoir comme ami.

Ce qui est formidable, c’est que vous n’aurez aucune difficulté à prendre contact avec cette personne – et à rester en contact. En effet, cette personne vit dans la même ville, ou le même village, que vous, dans la même rue. Et elle habite même dans votre maison !

Une coïncidence ? Pas vraiment. En fait, cette personne extraordinaire, c’est vous. C’est votre identité réelle, la seule et unique.

Et vous n’aurez jamais à vous en séparer, parce qu’elle existe pour l’éternité. Elle est éternelle. C’est votre identité qui ne connaît pas le temps, la fatigue, les limites, qui est entièrement spirituelle, qui n’est ni jeune ni vieille.

Tout cela vous semble-t-il imaginaire ? Un peu comme un rêve à l’eau de rose qui ne deviendra jamais la réalité ? Hé bien, non. C’est au contraire une réalité tangible qui nous réveille et est à la portée de chacun d’entre nous. Une réalité sur laquelle certaines personnes, au cours de l’histoire, ont été prêtes à bâtir leur existence.

L'une de ces personnes était Jésus-Christ. Il parla avec autorité de la « vie éternelle ». Il expliqua que nous pouvons tous trouver la vie éternelle en connaissant Dieu et Son Christ. Voir Jean 17:3. Et Jésus prouva que la vie est éternelle, en ramenant au moins trois personnes à la vie.

Il alla même encore plus loin ! Il laissa ses ennemis l’exécuter, et son corps fut ensuite enterré dans une tombe à flanc de colline. Puis, trois jours plus tard, il sortit de la tombe. Et il alla voir un certain nombre de ses disciples pour leur dire que ce qui est communément appelé « la mort », c’est-à-dire la destruction du corps, fut absolument incapable de le tuer ! Elle n’avait pas touché le fils de Dieu éternel et indestructible, ce qu’il était.

Sans Dieu, bien entendu, Jésus n’aurait rien accompli. Sa vie est éternelle parce que Dieu existe, parce que Dieu est son Père réel et sa Mère réelle. Et Dieu est aussi notre Père-Mère céleste. Dieu nous a créés pour que nous Lui ressemblions en tout point. C’est la raison pour laquelle nous sommes en réalité spirituels, ni jeunes ni vieux et immortels. C’est la raison pour laquelle nous avons pour toujours la force de manifester Sa gloire et Son amour.

Le secret de cette force ne réside pas dans ce qui est matériel. C’est en réalité un pouvoir spirituel régénérateur, totalement à l’opposé du processus du vieillissement. Notre vie éternelle en Dieu transcende la longévité physique. Démontrer la vie de l’homme en Dieu, c’est démontrer l’identité et l’individualité spirituelles et immortelles de l’homme. Cette identité est l’expression du lien indestructible qui nous unit à Dieu. Pour le Créateur de l’univers, nous sommes toujours des enfants – Ses enfants. De son point de vue, nous sommes toujours au niveau même de la perfection spirituelle, sans aucune notion d’âge. Par conséquent, il nous est trés naturel – à tout instant – de prendre un nouveau depart. Ou, pour reprendre les termes utilisés par Jésus, de « naître de nouveau » Voir Jean 3:1-8..

Cette nouvelle naissance dont parla Jésus est continuelle. Elle signifie « naître de l’Esprit » – renaître intérieurement et spirituellement. Elle signifie laisser Dieu vous transformer au plus profond de votre être, Le laisser verser tant d’amour, de beauté et de gratitude que vous ne serez plus la même personne !

Lorsque vous laissez Dieu vous transformer ainsi, vous êtes amenés à découvrir, peu à peu, votre nouvelle identité. Votre identité réelle. Votre identité qui n’est ni jeune ni vieille.

Or, cette identité « ni jeune ni vieille » cadre-t-elle avec les théories sur l’âge, théories qui affirment qu’il est extrêmement difficile, pour ne pas dire impossible, d’arrêter le processus du vieillissement matériel? Et que le seul moyen d’enrayer temporairement le vieillissement passe par l’absorption de vitamines, d’hormones, par le recours à la chirurgie esthétique ou à la manipulation génétique?

Tout d’abord, certains spécialistes remettent en cause ces théories. « A notre connaissance, rien ne nous prouve que l’espérance de vie humaine a atteint ses limites, s’il existe une limite » Jeffrey Kluger, « Can we stay young? » (Pouvons-nous rester jeunes?) Time, 25 novembre 1996., déclare le professeur James Vaupel de l’Université de Duke.

La plupart des experts, même parmi les plus conservateurs, s’accordent à dire que les hommes sont capables de vivre beaucoup plus longtemps que ce que prévoient les statistiques sur l’espérance de vie. D’ailleurs, certaines études ont conclu qu’il n’y a aucune raison de penser que les gens ne peuvent pas aller « loin dans leur second centenaire » tout en conservant leur physique jeune et leur qualité de vie.Ibid.

L'un de ces spécialistes, Dr. Brad Hyman du Massachusetts General Hospital, affirme que les gens ne doivent pas forcément perdre leurs facultés mentales au fil des décennies. « La terrible image représentant une énorme perte de cellules ne correspond pas du tout à l’état d’une personne en bonne santé dont le cerveau reste parfaitement structuré à un âge avancé » Daniel Goleman, « Studies Suggest Older Minds Are Stronger than Expected » (Certaines études indiquent que les cerveaux âgés sont plus résistants que prévu), New York Times, 26 février 1996., déclare-t-il.

Tout cela explique peut-être pourquoi de plus en plus de gens continuent à travailler longtemps après avoir atteint l’âge traditionnel de la retraite, c’est-à-dire soixante ou soixante-cinq ans. Catherine Dorton Fyock, « Welcome to the unretirement generation » (Bienvenue parmi la génération de ceux qui ne veulent pas prendre leur retraite), Information Access Co., Vol. 72, n° 2. M. Robert Butler, ancien directeur de l’Institut national du vieillissement, aux États-Unis, affirme: « Le vieux cliché de la retraite dans un fauteuil est mort, et il est temps que le nouveau concept de la retraite active mais oisive et dépendante meure aussi. » Peter G. Peterson, «Will America grow up before it grows old ? » (L'Amérique va-t-elle mûrir avant de vieillir ?), The Atlantic Monthly, mai 1996.

Toutefois, cela signifie-t-il que la solution ultime qui s’offre aux personnes ne voulant pas prendre leur retraite consiste à s’en remettre aux milliers de thérapies « anti-âge » qu’on trouve à présent sur le marché – vitamines, antioxydants, hormones, etc. – afin de paraître jeunes et de rester actifs? Ce n’est pas la solution. D’ailleurs, les scientifiques ont montré que presque toutes ces thérapies sont actuellement inefficaces à long terme ou s’accompagnent de dangereux effets secondaires. Kluger.

Leur âme sera comme un jardin arrosé, et ils ne seront plus dans la souffrance. Jerémie 31:12

Ce qui est encore plus important, néanmoins, c’est qu’aucun de ces remèdes n’a le pouvoir de procurer la force spirituelle régénératrice qu’apporte la connaissance du lien nous unissant à Dieu. Et, ainsi que le fait ressortir le livre de Mary Baker Eddy, Science et Santé, le pouvoir spirituel rénovateur qu’entraîne la compréhension de notre relation avec Dieu se traduit par de merveilleux résultats sur le corps humain. « L'Entendement immortel nourrit le corps de fraîcheur et de beauté célestes, lui fournissant de belles images de pensée et détruisant les maux des sens que chaque jour rapproche de plus en plus de la tombe » Science et Santé, p. 248., nous dit le livre.

C’est ce qui s’est passé pour mon amie Miriam. Tout d’abord, à l’âge de quatre-vingts ans, elle perdit goût à la vie, petit à petit. Elle ne voulait pas sortir, supportait mal ce qu’elle mangeait et ne dormait plus. Bientôt elle ne pesait plus que trente kilos. Puis, lorsque sa famille la plaça dans une maison de repos pour personnes âgées, elle voulut cesser de vivre.

C’est alors qu’elle demanda à une praticienne de la Christian Science de prier avec elle. Toutes les deux savaient que ce dont elle avait besoin était spirituel. Elles prièrent donc tous les jours afin de comprendre, de sentir vraiment, l’amour que Dieu porte à chacun de Ses enfants. Elles prièrent afin de voir, chaque jour, une preuve de la présence divine là même où se trouvait Miriam. Ainsi, cette dernière entreprit de chercher chaque jour une raison de remercier Dieu, et de le noter à chaque fois.

La résolution qu’elle avait prise de voir partout le bien s’exprimer, de chercher Dieu, l’avait littéralement transformée.

Malgré tout, sa nouvelle vie à la maison de repos semblait lui donner peu de raisons d’être reconnaissante. (La nourriture en particulier était épouvantable !) Cependant, plus elle chercha à voir le bien s’exprimer, plus elle le vit. Elle remarqua, par exemple, que certains résidents étaient vraiment très gentils. De même que le directeur. De même que le cuisinier qui était débordé de travail. Alors, quand Miriam offrit son aide à la cuisine, les repas s’améliorèrent.

A mesure que les mois passaient, Miriam découvrit de nombreuses raisons d’être reconnaissante – trop nombreuses pour être notées. Elle était reconnaissante d’avoir retrouvé suffisamment de force pour faire le tour du bâtiment. Reconnaissante de s’être fait de nouveaux amis au cours de ces promenades. Reconnaissante d’avoir la possibilité d’aller à l’église chaque semaine. Reconnaissante de se sentir aussi heureuse, cela ne lui était pas arrivé depuis des années.

La dernière fois que j’ai vu Miriam, je ne l’ai pas reconnue. Elle avait pris au moins vingt-cinq kilos ! Elle était radieuse et avait l’air dix fois plus jeune qu’auparavant. C’était une nouvelle personne.

Et, en un certain sens, c’était bien une nouvelle personne: une personne que Dieu avait renouvelée. La résolution qu’elle avait prise de voir partout le bien s’exprimer, de chercher Dieu, l’avait littéralement transformée. Cela lui permit de trouver l’enfant de Dieu réelle, belle, spirituelle, ni jeune ni vieille, qu’elle avait toujours été. L'enfant que nous sommes tous et que nous ne cesserons jamais d’être.


Rédactrice adjointe pour Le Héraut de la Christian Science, The Christian Science Journal et le Christian Science Sentinel

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