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Article de couverture

Des voisins impossibles?

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de février 1998


Le plus grand amour dont on puisse faire don à quelqu’un consiste à savoir la vérité à son sujet, à voir en cette personne l’enfant de Dieu, sans aucun élément d’erreur, là même oú semble se trouver un mortel bon ou méchant. C’est l’Amour divin en action, sur la terre comme au ciel. Il est capable de déplacer les montagnes de haine, de malentendus et d’ignorance.

L’Amour divin n’a jamais été mieux exprimé que par Jésus-Christ. Lorsqu’un homme de loi lui demanda quel était le plus grand commandement, Jésus répondit: « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. C’est le premier et le plus grand commandement. Et voici le second, qui lui est semblable: Tu aimeras ton prochain comme toimême. De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes. » Matth. 22:37-40. La Christian Science nous montre comment aimer de cette façon en nous révélant la nature spirituelle de l’homme, et son unité avec Dieu, l’Amour.

Exprimer l’Amour divin est un élément essentiel de la nature de l’homme, mais cet amour est bien davantage qu’une simple qualité. C’est un pouvoir transformateur ! Il guérit, parce que l’amour-Christ a pour mission de se manifester de manière à ce que l’humanité le comprenne, c’est-à-dire de donner des preuves évidentes de la présence divine.

Il y a quelque temps, j’ai eu l’occasion de le démontrer moimême. Mon mari et moi avions vendu notre grande maison pour acheter un appartement. Nous nous réjouissions á l’avance de mener une vie moins agitée, plus paisible.

Nous avons eu droit à un réveil brutal ! La première nuit passée dans notre nouveau logis a été ponctuée de bruits de pas lourds et de coups violents au-dessus de nos têtes ! Et cela s’est reproduit nuit après nuit. Bientôt, des voisins nous ont appris que l’appartement, à l’étage supérieur, était loué par trois jeunes gens qui menaient une existence déréglée. Ils se droguaient et vivaient dans l’immoralité. A toute heure de la nuit, un flot incessant d’individus à l’allure repoussante entraient dans cet appartement et en sortaient, ce qui inquiétait beaucoup les autres locataires. Les différents rappels au respect de l’autre étaient restés sans réponse. Lorsque des tableaux et des meubles ont commencé à disparaître du hall d’entrée, quelqu’un a fini par appeler la police, mais cela non plus n’a pas beaucoup aidé. Finalement, je me suis rendu compte que la colère et l’indignation ne mèneraient à rien, et je m’en suis remise à ce qui aurait dû être notre premier recours: les enseignements de la Christian Science.

Nous avions un petit pékinois que nous devions promener quatre fois par jour, et je me servais de ces promenades pour prier. A chaque fois que je faisais le tour de l’immeuble, je m’attachais à un extrait du cantique 53 de l’Hymnaire de la Science Chrétienne: « Bras divins qui nous enclosent, / Bras éternels de l’Amour. »

Il m’est devenu bientôt évident que l’Amour divin, par son impulsion, exigeait que j’aime mon prochain comme moi-même. Je me suis alors demandé comment Dieu voyait ces gens. La réponse est venue sous la forme des paroles du prophète Habacuc: « O Éternel, tu as établi ce peuple pour exercer tes jugements... Tes yeux sont trop purs pour voir le mal, et tu ne peux pas regarder l’iniquité. » Hab. 1:12, 13. Je me suis dit que, puisque j’étais le reflet de Dieu, j'avais les yeux « trop purs pour voir le mal » et que j’étais incapable de voir autre chose que ce que Dieu voyait. Je me suis efforcée de prendre conscience de la présence de l’homme spirituel et parfait, qui exprimait les belles qualités de pureté et d’innocence là même où le matérialisme et l’immoralité pretendaient régner. Mon étude de la Christian Science m’avait appris que le péché ne pouvait faire intrusion dans la totalité pure de l’Amour, quelles que soient les circonstances apparentes.

Il est important de noter qu’en priant, je ne demandais pas à Dieu d’obliger mes voisins à partir, et je ne les condamnais pas non plus. Je me suis attachée à la vérité concernant l’homme et ai cherché à éliminer de ma pensée le concept erroné de l’homme mortel. Mary Baker Eddy écrit: « Fixez fermement votre pensée sur ce qui est permanent, bon et vrai, et vous le ferez entrer dans votre existence dans la mesure où cela occupera vos pensées. » Science et Santé, p. 261.

Peu de temps après, les soirées bruyantes se sont espacées, puis, un jour, les jeunes gens ont pris eux-mêmes la décision de déménager. Inutile de dire que tout l’immeuble a poussé un soupir de soulagement ! Bientôt, un jeune couple a emménagé, et il s’est avéré discret, amical et respectueux de tous.

Environ six mois plus tard, j’étais allée dîner au restaurant avec mon fils, lorsqu’un jeune serveur s’est approché de notre table, un grand sourire aux lèvres. Je ne l’ai pas reconnu, mais lui me connaissait. Il faisait partie des jeunes gens qui avaient causé tant de désagréments; il s’était fait couper les cheveux, était rasé de près et habillé avec soin. Il souhaitait s’excuser de son comportement, de celui de ses camarades et des difficultés qu’ils nous avaient occasionnées. Tous les trois avaient abandonné leur ancien mode de vie, s’étaient fait de nouveaux amis et s’étaient tournés vers le christianisme.

J’ai éprouvé un profond sentiment de gratitude devant l’humilité et le remords qu’exprimait ce jeune homme. Il avait vu l’erreur de sa conduite, s’était repenti et avait été régénéré. Il avait été touché par l’activité universelle du Christ qui guérit.

Qunat à moi, j’avais été touchée aussi. J’avais complètement changé ma façon de penser au sujet de mes voisins. Nous avions donc été comblés de bienfaits de part et d’autre !

L'activité universelle du Christ dans la conscience humaine, et non de simples efforts humains, constitue le pouvoir qui détruit les tendances dissemblables à Dieu et rétablit la nature véritable de l’homme en tant que fils irréprochable de Dieu. En repensant à tout cela sur le chemin du retour, je me suis rappelé ce qu’affirme Mary Baker Eddy dans le livre d’étude de la Christian Science: « C’est dans la mesure où nous admettons les revendications, soit du bien, soit du mal, que nous déterminons l’harmonie de notre existence – notre santé, notre longévité et notre christianisme. » Ibid., p. 167.

Il est exigé de chacun de nous que nous aimions Dieu d’abord et que nous voyions l’homme tel que Dieu le voit: la manifestation de Sa perfection et de Son harmonie. Lorsque nous nous attachons à ce fait avec persévérance, ce dont nous avons besoin en matière de guérison physique et de régénération morale apparaît tout naturellement. C’est cela aimer vraiment Dieu et son prochain comme soi-même !

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