Je m’apprêtais à m’en aller à la fin de ma première journée passée à mon nouveau poste, lorsque j’entendis ce que je pris d’abord pour une crise de fou rire.
En réalité, c'était une crise de larmes. « Je ne supporte plus ses critiques continuelles, disait la secrétaire en sanglotant, je ne fais jamais rien comme il faut. Il est en train de me rendre malade. » Elle partit pour ne jamais revenir. Celle qui la remplaça quitta aussi son poste, ainsi que la suivante.
Jésus nous indiqua qu’il nous faut voir la perfection véritable de chaque personne dans tous les domaines.
Je travaillais pour un autre associé de la firme, non pour cet associé majoritaire, mais il apparut que son mauvais caractère affectait notre travail. Je voulus savoir ce qui était à l'origine de ce qu'il fallait bien appeler une haine des femmes, et j'appris que son épouse était partie avec son meilleur ami, et que sa fille s'était suicidée. A présent, il était seul, et l'attitude désagréable qu'il avait adoptée envers les femmes semblait s’étendre à ses relations professionnelles.
Je me mis à prier au sujet des relations humaines en général. La prière, ayant pour mobile le profond désir de connaître la volonté de Dieu et d’y obéir, est toujours exaucée. Mary Baker Eddy écrit dans Non et Oui: « La prière ne peut ni changer Dieu ni donner à Ses desseins des formes mortelles; mais elle peut changer et change assurément nos méthodes et notre concept erroné de la Vie, de l’Amour et de la Vérité, nous élevant jusqu’à Lui. Une telle prière humilie, purifie, vivifie l’activité et la dirige infailliblement. » Non et Oui, p. 39.
Une telle prière nous aide à orienter notre pensée vers le fait spirituel, loin du soi-disant fait matériel. Nous nous sentons incités à aller au-delà des apparences matérielles et des relations humaines, afin de voir la vérité spirituelle de ce que créa Dieu. Ce qui est exigé de nous, c’est un travail mental; nous voyons que nous sommes capables de faire face à cette exigence dans notre propre pensée.
Ma prière m’amena à réfléchir profondément à la signification des mots « époux » et « épouse ». Je fus aidée dans mon étude par Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy. Cette dernière a inclus dans son ouvrage un chapitre intitulé « Glossaire » qui met en lumière le sens spirituel de nombreux termes utilisés dans la Bible. L’interprétation que donne le glossaire de l’épouse commence ainsi: « Pureté et innocence, concevant l’homme comme idée de Dieu... » Voici la définition de l’époux: « Compréhension spirituelle; la pure conscience du fait que Dieu, le Principe divin, crée l’homme comme Sa propre idée spirituelle, et que Dieu est le seul pouvoir créateur. » Science et Santé, p. 582.
Vous remarquerez les qualités mentionnées qui sont purement spirituelles, totalement distinctes des traits de caractère et des rôles attribués à la personnalité matérielle. Les qualités spirituelles ont leur source dans l’Entendement immortel, Dieu, et l’Entendement transmet à chacune de ses idées l’éventail complet de ses qualités.
Jésus-Christ, le maître chrétien, prouva que les qualités spirituelles fortifient l’existence humaine et la purifient. Lorsque les pharisiens défièrent Jésus concernant le divorce, ce dernier fit quelques observations bien senties et conclut en disant: « Que l’homme donc ne sépare pas ce que Dieu a joint. » Marc 10:9. Outre les instructions précises qu’il donna au sujet du mariage, pour moi, Jésus nous indiqua qu’il nous faut voir la perfection véritable de chaque personne dans tous les domaines.
Nous voyons que l’image et la ressemblance de l’Entendement, la pureté, l’innocence et la compréhension spirituelle sont unies et ne peuvent jamais être séparées les unes des autres ni de l’homme. Ces qualités existent de façon simultanée et éternelle. Même du point de vue des rôles humains, il ne saurait exister un époux sans épouse. Cette logique s’applique tout autant aux qualités de l’homme et de la femme véritables. Nous devons débarrasser le concept que nous avons des enfants de Dieu des défauts opposés, la naïveté, l’ignorance et la sophistication, qui n’ont rien à voir avec ce que crée Dieu.
La vie et les enseignements de Jésus-Christ démontrent que la véritable nature de l’homme forme un tout et non une moitié. Il ne manquait à Jésus aucune qualité. Il enseigna clairement et démontra que l’Esprit, Dieu, est à la base du fait que l’homme est complet. Que Jésus et ceux qui suivaient son exemple aient vu l’homme complet est prouvé par leurs guérisons, car guérir, c’est restaurer spirituellement cet état d’être complet, c’est la régénération qui met en lumière la santé et l’hamonie. Les qualités chrétiennes révèlent que nous sommes complets. Il n’y a pas de place pour les frictions, les perturbations ni pour les ruptures, dans le Christ, et le Christ révèle l’homme spirituel, la véritable individualité de chacun formée par l’Entendement divin.
Toutes ces idées spirituelles qui me vinrent en priant me guidèrent vers une nouvelle sphère de pensée. Je les saisis petit à petit, mais je m’attachai avec persistance à ce que j’étais parvenue à comprendre. Je cessai de blâmer mentalement cet homme pour être si désagréable et, alors que je discernai, dans une certaine mesure, qu’en Christ rien ne lui manquait, je commençai à le voir sous un jour nouveau, à avoir de lui une meilleure impression.
Entre temps, une nouvelle secrétaire était arrivée et repartie. Pour la remplacer, on embaucha une femme d’âge mûr, respectée par ceux qui la connaissaient. Les associés se sentaient honorés de l’avoir dans leur bureau. L’associé majoritaire la traita avec beaucoup d’égards. Elle apportait avec elle la fraîcheur, la joie, la pureté, l’intelligence et la sagesse: les qualités au sujet desquelles j’avais prié !
En lisant ce magazine, vous remarquerez que les mots « Science Chrétienne », y compris dans le titre du Héraut, apparaissent désormais en anglais. Christian Science est le nom que Mary Baker Eddy a donné à sa découverte. Dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, elle écrit: « En l’an 1866, je découvris la Science du Christ ou lois divines de la Vie, de la Vérité et de l’Amour, et je nommai ma découverte Christian Science. » (p. 107) Toutes les traductions de Science et Santé ont gardé les mots « Christian Science » en anglais dans ce passage. En accord avec cet usage, les directeurs de l’Église du Christ, Scientiste, étendent donc l’utilisation des mots anglais à chaque texte qui paraîtra dorénavant, ce qui permettra ainsi aux termes « Christian Science » d’être reconnus universellement tels que Mary Baker Eddy les a introduits à l’origine.
