Vous indignez-vous de voir des graffiti dégrader un bâtiment public ou une propriété privée ? Il est toujours facile de s’étonner du manque de respect pour les autres que ces gribouillages dénotent. Cependant, avant de nous préoccuper de la dégradation des bâtiments et des monuments, nous devrions nous demander ce que nous pensons de la dégradation de notre concept de l’homme causée par le graffiti mental, qui voudrait souiller l’image et la ressemblance de Dieu que décrit la Bible.
La Bible montre que Dieu est l’Entendement, ou l’Esprit, infini et créateur. L’homme est l’enfant de Dieu, l’expression naturelle de l’individualité parfaite de Dieu. Il est, par conséquent, semblable à Dieu, parfait.
Jésus-Christ prouva l’existence de cet homme idéal et spirituel dans le but d’éclairer le genre humain. Il démontra la domination innée qu’exerce l’homme sur les tentations et les maux d’une nature charnelle ou animale. La Christian Science permet de voir que Jésus nous montrait également l’irréalité d’une vision mortelle de l’homme né dans la matière, vivant dans un état qui évolue sans cesse pour finir par mourir. Ce n’est tout simplement pas l’homme. Il nous faut regarder au-delà de ce que les sens matériels reconnaissent pour découvrir l’homme spirituel – l’homme originel.
Et pourtant, l’homme que décrivent les médias, faible, méchant et souffrant, et ce que nous vivons semblent confirmer la vision, pas toujours très belle ni très divine, que nous avons de certains amis et membres de la famille. Accepter cette vision comme une preuve solide peut parfois donner l’impression que la vérité biblique de l’homme à la ressemblance divine, est utopique. C’est alors qu’il nous faut prendre conscience de la relation qui existe entre les fausses croyances que nous acceptons concernant l’homme – des vues matérielles limitées – et la tournure que prend notre existence.
Il y a quelques années, une Scientiste Chrétienne constata, après que son mari eut pris sa retraite depuis un certain temps, qu’elle le considérait de moins en moins comme un compagnon respectueux et attentionné. Ils avaient des relations de plus en plus tendues presque au point d’envisager la rupture. Lorsqu’elle priait en silence, elle sentait néanmoins que, derrière toute cette friction, l’affection qui les avait attirés l’un vers l’autre de nombreuses années auparavant était toujours présente. Cependant, les disputes continuelles rendait la tâche difficile.
Au bout de quelques mois, il était évident qu’ils devaient prendre une décision pour mettre fin à l’hostilité qu’ils ressentaient tous les deux. La lumière se fit lors d’une conversation avec une amie proche qui avait rencontré la même difficulté. Cette amie lui expliqua que le problème fut résolu seulement après qu’elle eut consenti à cesser complètement de critiquer son mari pour affirmer et accepter sa totale innocence d’enfant de Dieu.
Cela alla droit au cœur de son interlocutrice. En effet, elle cherchait désespérément à se libérer de l’habitude de ruminer les défauts de son mari – dont un grand nombre était lié au stéréotype du mari retraité. Elle apprit beaucoup du passage suivant tiré du chapitre intitulé « Le mariage » dans Science et Santé: « Il faut que, dans les affections humaines, le bien l’emporte sur le mal et le spirituel sur l’animal, sinon le bonheur ne sera jamais gagné. » Science et Santé, p. 61. Cette épouse vit qu’admettre l’innocence de son mari, l’expression divine parfaite, allait l’armer pour combattre les critiques destructives.
Un article du Christian Science Sentinel la réveilla même encore davantage. L’auteur racontait qu’elle devait supporter de voir sa propriété dégradée par des graffiti depuis des années. Or, un jour, en rentrant chez elle, elle surprit un groupe de jeunes qui, une fois de plus, dégradait sa propriété. Elle parlait de sa colère et des visages froids, insolents que lui opposaient les jeunes. Pourtant, le désir de se libérer, et de libérer ces jeunes, des stigmates que les mensonges de l’entendement mortel prétendaient laisser sur eux l’apaisa. Elle fut capable de se tourner vers Dieu en reconnaissant qu’Il était le Père de tous, y compris de ceux qui la menaçaient. Elle discerna leur innocence d’enfants de Dieu aimés et aimants. Tout comme elle, ils reflétaient le seul Amour divin et la bonté de l’Amour. Devant sa certitude inébranlable, les adolescents, sans qu’elle leur dise un mot, changèrent immédiatement d’attitude !
Quelle réprimande méritée et précieuse fut ce récit pour la Scientiste Chrétienne ! Elle comprit qu’accepter de considérer son mari – et le genre humain en général – tel que le présentaient les sens matériels était comparable à la dégradation d’une propriété. Cela avait pour effet de profaner, dans la conscience, l’être véritable de l’homme en tant que reflet de son Créateur – et de diffamer la nature même de Dieu.
Cette femme ne souhaitait absolument pas se laisser aller à ce genre de pensées vaines et rebelles. A mesure qu’elle chérissait l’innocence spirituelle de son mari, elle constata qu’elle le voyait de nouveau sous un jour plus aimable et qu’elle retrouvait la paix. La compassion remplaça la colère qui dominait ses pensées jusque là. Et lorsqu’il se présenta des circonstances qui, auparavant, l’auraient beaucoup agitée, elle se découvrit des trésors de patience et de force lui permetant de tenir bon. Les disputes démoralisantes se réduisirent à des petits différends sans importance qui se réglèrent d’une façon amicale, et une atmosphère de coopération et de conciliation régna de nouveau dans leur foyer.
Quelques années plus tard, cette femme fut profondément reconnaissante d’avoir acquis cette force et cette paix intérieures qui lui permirent de prodiguer des soins à son mari avec amour et sérénité. Elle conserva ce calme spirituel après le décès de son mari.
Le problème fut résolu seulement après qu’elle eut consenti à cesser de critiquer pour accepter la totale innocence des enfants de Dieu.
Tout ce qui présente l’homme comme étant autre chose que la ressemblance pure de Dieu mérite d’être remis en question. Lorsque nous sommes prêts à relever ce défi, Dieu, qui est la Vérité, nous révèle une vision immaculée de nous-mêmes et de notre prochain – une vision qui est le signe de Sa propre individualité inaltérable et éternellement belle.
