Chaque guérison est une sorte de retour au foyer. Elle nous rappelle quelle est notre seule et unique identité: celle que Dieu connaît et aime profondément. Elle nous montre avec quelle perfection nous exprimons notre Créateur, combien nous sommes, ainsi que tous les autres enfants de Dieu, complets et spirituels.
La guérison spirituelle, c'est le retour au foyer que nous n'avons jamais quitté: le réconfort sublime et miséricordieux de l'Amour divin.
Un jour, Jésus enseigna une leçon par une parabole qui parle d'un retour au foyer spirituel. Voir Luc 15:11-32. Mary Baker Eddy fait remarquer qu'on l'appelle la « perle des paraboles » Voir Rétrospection et introspection, p. 91.. C'est l'histoire d'un père et de ses deux fils. Beaucoup de gens pensent que le père représente Dieu.
Pour moi, ce récit me montre que Dieu nous accueille au foyer, peu importe le mal que nous avons pu faire. Il montre que retourner vers Dieu n'est pas une question de hasard. C'est inévitable. Parce que le retour au foyer spirituel repose sur le Principe le plus puissant qui existe: Dieu. Et sur Son amour inconditionnel, irrésistible.
Voici l'histoire (telle qu'on la raconterait aujourd'hui):
La parabole
Le plus jeune fils, que nous appellerons Olivier, demande à son père la part d'héritage qui lui revient. Son père la lui donne, et Olivier quitte alors le pays pour aller dépenser son argent dans des soirées peu recommandables. Puis une famine survient, et il est près de ne plus rien avoir à manger. Finalement, il se rend compte de ce qu'il a fait et décide de rentrer pour demander à son père de lui donner du travail.
Le père voit arriver Olivier de très loin et il court se jeter à son cou. Olivier lui dit qu'il ne mérite plus d'être son fils, mais le père ne l'écoute pas. Il offre à Olivier des vêtements superbes et un grand festin pour fêter son retour au foyer.
Entre temps, le frère aîné (appelons-le Kevin), est furieux. Il ne parvient pas à comprendre pourquoi son père organise des festivités pour Olivier.
Alors, Kevin reste dehors et boude.
Cependant, le père sort pour dire à Kevin combien il l'aime. Il lui explique qu'il est merveilleux de voir Olivier de retour à la maison. C'est comme s'il était ressuscité la maison. C'est comme s'il était ressuscité des morts !
La guérison
Quand j'étais professeur de faculté, j'avais une élève qui s'appelait Sara. C'était une étudiante brillante. Or, il lui arrivait de s'absenter plusieurs semaines de suite.
La guérison spirituelle, c'est le retour au foyer que nous n'avons jamais quitté: le réconfort sublime et miséricordieux de l'Amour divin.
Un jour, après l'une de ces longues absences, elle m'a avoué qu'elle était alcoolique. Elle participait à des beuveries qui duraient des semaines. Elle avait été renvoyée de plusieurs universités. Je lui ai répondu par quelques paroles d'encouragement, mais je lui ai aussi rappelé qu'en raison de l'obligation d'être présente au cours un certain nombre d'heures, elle ne passerait pas dans la classe supérieure si elle s'absentait davantage. Elle m'a promis de ne plus manquer les cours.
Et que s'est-il passé ? Sara n'a pas reparu de tout le semestre. Honnêtement, j'étais en colère.
Puis, quelques minutes avant que je donne les notes finales pour l'ensemble du cours, Sara est entrée dans mon bureau. L'air triomphant, elle m'a tendu une énorme liasse de papiers: le travail du semestre. Et c'était excellent. « Je sais que vous devez me recaler, m'a t-elle dit, mais je voulais faire le travail quand même. C'était la moindre des choses. »
A ce moment, ma colère est retombée. Je me suis rendu compte à quel point Sara était confuse et à quel point elle voulait arranger les choses. La moindre des choses, c'était de faire un pas dans sa direction. Pour elle, j'ai fait une extraordinaire exception à la règle sur l'absentéisme en lui donnant une bonne note.
Un an et demi plus tard, Sara est de nouveau venue me trouver dans mon bureau. Elle m'a dit que dès qu'elle avait appris que je lui avais donné une bonne note, sa vie a été transformée. Elle n'a plus jamais bu. Elle a terminé ses études. « Vous êtes la première personne qui ait jamais cru en moi », m'a-t-elle déclaré.
J'ai toujours pensé que Sara ressemblait beaucoup au plus jeune fils de la parabole de Jésus, et que l'amour miséricordieux de Dieu l'avait ramenée au « foyer ». Néanmoins, ce dont je ne m'étais pas aperçue tout de suite, c'était que je ressemblais beaucoup au fils aîné. Je m'étais montrée moralisatrice et sans indulgence. Et l'amour de Dieu m'a aussi ramenée au foyer, là où je pouvais trouver la guérison.
Il en est ainsi de ces retours au foyer spirituel. Ils sont naturels et doux. Et ils apportent toujours la guérison. C'est parce qu'ils nous rappellent que nous sommes l'enfant de Dieu. Tout comme le fait la « perle des paraboles ».
L'amour de Dieu nous conduit toujours dans la bonne direction.
