Elle pratiquait la sorcellerie, ce qu’elle appelait la magie blanche. Elle jetait toujours des sorts dans un but louable, et non pour chercher à nuire. Néanmoins, elle croyait à la réalité et à la puissance du mal.
Elle avait de plus en plus peur, elle se sentait malheureuse, comme si elle ne maîtrisait plus ce qui lui arrivait. C’est alors qu’elle s’est entretenue avec une Scientiste Chrétienne de son université.
Cette dernière lui a parlé du pouvoir du bien: elle lui a dit qu’il n’y a pas deux puissances qui s’affrontent, le bien étant l’une d’elles. Le Bien est Dieu, le seul et unique pouvoir. Dieu est l’Amour divin tout-puissant, qui entoure et protège chacun de nous.
Au début, la jeune fille se sentait toujours aussi désemparée, comme si elle était dominée par des forces qu’elle était incapable de contrôler. Peu à peu, elle a admis l’idée que Dieu existe, qu’Il est bon et qu’elle était capable de rejeter les pensées tristes et craintives en se fondant sur le lien qui l’unissait à Dieu. Il y a eu une transformation complète. Elle a cessé de croire que la sorcellerie avait un pouvoir bon ou mauvais, elle s’est sentie de nouveau maîtresse d’ellemême et en paix, et elle a été capable de se libérer de la peur d’influences manipulatrices.
La pratique de la sorcellerie connaît un renouveau sous la forme d’une religion de la nature. Des croyances similaires exercent leur influence en Amérique centrale, en Amérique du Sud, en Afrique et dans d’autres parties du monde. Les rituels, les amitiés et le sentiment de domination attirent ceux qui se sentent éloignés des croyances chrétiennes traditionnelles ou qui se rebellent contre elles. Dans le monde de la sorcellerie, le christianisme est dépeint comme une religion dominée par les hommes. La sorcellerie est souvent présentée, dans certaines régions, comme une sorte de féminisme allié à des forces de la nature, ou énergie, canalisées par les sorts qu’on jette. Le mal est considéré aussi puissant, sinon plus puissant, que le bien.
Jésus-Christ enseignait que Dieu est Esprit (voir Jean 4:24). L’Esprit est divin ne se divise pas en différents esprits, pas plus qu’il ne vit dans la matière ou dans des formes matérielles. L’Esprit est indivisible, un, la substance de l’être que les individus reflètent et expriment. Le concept humain prétendant qu’il existe des esprits bons et mauvais dotés d’un pouvoir dénature la grandeur et l’infinitude de l’Esprit divin et de son expression.
L’Esprit divin est-il masculin ou féminin ? La nature de Dieu est l’Amour, la Vérité, la Vie. Le fait que l’Esprit crée « l’homme et la femme » à son image indique plutôt que la nature divine embrasse tout. Si nous élevons notre pensée vers le spirituel, au-dessus du biologique, il est exact de décrire Dieu comme étant le Père-Mère, l’origine de toute création.
La sorcellerie et le pouvoir du Christ sont comme l’ivraie et le blé de la parabole biblique.
Dieu est bon: Il n’est pas seulement la source du bien, Il en est aussi l’essence. En s’intéressant aux caprices du monde matériel, la sorcellerie détourne l’attention de la suprématie du bien, de l’autorité qu’exerce la loi divine et met l’accent sur un prétendu pouvoir qu’aurait la volonté humaine ou énergie psychique. Ainsi trompés, certains croient se sentir puissants et capables de manipuler leurs semblables, tandis que d’autres se croient faibles et manipulés.
Reconnaître que le bien est le seul pouvoir révèle que le mal est improductif, une contrefaçon. Le mal, c’est la croyance en l’absence du bien. Au lieu d’accepter ce mensonge, nous devrions affirmer avec assurance la toute présence et la toute-puissance du bien. L’apathie envers le mal paralyse la bonté. Afin de corriger le mal – soit la peur qu’il suscite soit la croyance qu’il puisse être pratiqué avec profit – nous sommes capables de bien agir et de bien penser, et ceci avec vigueur. C’est une chose qui est naturelle à chacun de nous, le reflet de Dieu. L’activité du bien détruit le mal.
La sorcellerie et le pouvoir du Christ sont comme l’ivraie et le blé de la parabole biblique. Voir Matth. 13:24—30. Après l’avoir racontée, JésusChrist en donna l’explication suivante à ses disciples: « ... la bonne semence, ce sont les fils du royaume; l’ivraie, ce sont les fils du malin... » Matth. 13:38. Le mot grec traduit par « malin » signifie celui qui est nuisible par son impact ou son influence. Croire en un pouvoir, ou esprit, opposé, appelé le mal, ne constitue pas une source de force ou d’influence. Cela s’avère inutile comme l’ivraie, qui est une mauvaise herbe. (Au moment oú elle sort de terre, l’ivraie ressemble au blé, mais quand elle parvient à maturité, elle est reconnaissable à son improductivité et donc à son inutilité, elle s’avère être une contrefaçon du blé, n’ayant aucune valeur.) Par conséquent, tout système de pensée qui engage à croire que le mal peut être utilisé pour influencer ou affecter autrui est un faux concept de la spiritualité qui n’a aucune réalité ni pouvoir réel.
Les mauvais sorts, les incantations et certaines formes de méditation – la contrefaçon de la prière – s’appuient sur la croyance dans une énergie que posséderait l’esprit humain. Croire au pouvoir de la sorcellerie, c’est déifier la volonté humaine. Or, la volonté humaine n’est pas un pouvoir divin; et ce n’est pas non plus une facette de la prière. La volonté de Dieu est la loi divine immuable, bonne, inaltérable, qui ne fait pas de favoritisme. La loi du bien opère de manière universelle et impartiale en comblant chacun de bienfaits, de façon constante. La prière sincère a pour effet de faire taire les désirs de l’humain en conformant notre pensée à ce qu’exige Dieu sur le plan moral et spirituel. A mesure que notre pensée et notre existence s’harmonisent avec le Christ, les directives et les idées inspirées qui nous viennent de Dieu nous deviennent plus claires.
La sorcellerie peut bien attribuer le malheur aux esprits invisibles, à un mauvais sort, etc., mais ceux-ci n’ont pas plus de pouvoir sur quiconque qu’un bandeau posé sur les yeux d’un enfant qui joue à colin-maillard. Le bandeau des fausses croyances, des pratiques erronées, et de la volonté humaine est ôté grâce au Christ, l’idée spirituelle de Dieu.
L’expérience que vécut Paul à Thyatire est une bonne illustration du pouvoir qu’a le Christ sur la divination. Voir Actes 16:16—40. Une jeune femme, qui vivait de ses pratiques occultes et en faisait bénéficier d’autres personnes, se mit à suivre Paul et à proclamer qu’il était le serviteur de Dieu. Paul perçut le caractère corrompu de la prophétie. Cette femme ne rendait pas gloire au pouvoir de Dieu ni n’admettait la nécessité de conformer ses pensées et ses actes à Dieu, le bien. Ses déclarations avaient pour but de légitimer ses facultés personnelles de mystique, de devineresse ou de sorcière.
Finalement, Paul se retourna et rejeta avec fermeté la croyance dans un pouvoir séparé de Dieu. Ceux qui s’étaient servis des prédictions de la femme à leur profit, quand ils virent ce qu’ils avaient perdu, firent arrêter Paul et son compagnon, Silas, les firent battre et jeter en prison où ils furent enchaînés. Or, les chrétiens ne se demandèrent pas si on leur avait jeté un mauvais sort. Au contraire. Paul et Silas persistèrent à rendre gloire à Dieu et à Son pouvoir en chantant et en priant. Le résultat fut impressionnant: à minuit, toutes les portes de la prison s’ouvrirent et les chaînes de tous les prisonniers se rompirent. La puissance de Dieu fut prouvée suprême à cette heure de la nuit que beaucoup associent aux pratiques occultes.
Ce pouvoir libérateur de l’Amour divin est tout aussi actif aujourd’hui, ainsi que je l’ai constaté. Un soir, au moment d’aller me coucher, j’ai soudain été dans l’incapacité de remuer, même le petit doigt, sans éprouver des douleurs atroces dans tout le corps. Je me suis mise à prier à haute voix avec l’« exposé scientifique de l’être » tiré de Science et Santé: « Il n’y a ni vie, ni vérité, ni intelligence, ni substance dans la matière. Tout est Entendement infini et sa manifestation infinie, car Dieu est Tout-en-tout. L’Esprit est la Vérité immortelle; la matière est l’erreur mortelle. L’Esprit est le réel et l’éternel; la matière est l’irréel et le temporel. L’Esprit est Dieu, et l’homme est Son image et Sa ressemblance. Donc, l’homme n’est pas matériel; il est spirituel. » Mary Baker Eddy, Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 468.
J’ai aussi pensé à la déclaration de Mary Baker Eddy: « L’objectif malveillant du pouvoir entendement perverti, ou magnétisme animal, est de paralyser le bien et d’activer le mal. » The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 213. Je me suis immédiatement tournée vers Dieu en affirmant mentalement la présence de l’Esprit divin, la toute-puissance et le gouvernement de l’Entendement divin actifs à l’instant même.
Pendant ces moments de prière tranquille, je me suis souvenue d’un récit que j’avais lu. Un praticien et conférencier de la Christian Science rentrait chez lui en avion après avoir donné une conférence sur la Christian Science. Soudain, il se sentit très mal. Il lui vint alors à l’esprit que les habitants du pays qu’il venait de quitter entretiennent une croyance profonde dans le vaudou. Il se mit donc à rejeter la suggestion que le vaudou pouvait avoir un pouvoir quelconque et il fut guéri sur-le-champ.
Immédiatement, j’ai corrigé toute croyance à la malédiction, à la manipulation ou à la domination mentales ainsi qu’à un pouvoir maléfique. Au lieu d’essayer d’identifier une personne, un groupe ou la source de cette pratique nuisible, j’ai affirmé que le mal n’était jamais personnel ni personnalisé. J’ai prié assidûment afin de voir qu’il n’existe qu’un seul Entendement. Il m’est devenu trés clair que Dieu gouverne les pensées de Ses enfants et que les seules pensées que chacun peut avoir viennent de Dieu et sont bonnes. J’ai compris que c’était là la vérité absolue de l’être. Même s’ils semblaient contradictoires par rapport à ce qu’on voyait dans le monde, j’ai accepté ces faits spirituels.
Je commençais à avoir froid au bras, car il était resté sur la couverture, et j’ai donc décidé d’essayer de le bouger avec précaution. Aucune douleur. J’étais stupéfaite. Le changement avait été si radical et si rapide. Je me suis endormie en pensant à l’unicité, à la totalité de l’Entendement divin et de ses idées. Je me suis réveillée complètement libérée. En fait, le matin, j’ai sauté du lit et me suis mise à courir pour répondre au téléphone qui se trouvait dans une autre pièce, avant de me souvenir de la paralysie aiguë de la nuit précédente. Elle avait disparu.
Il n’y a rien d’effrayant ni de fascinant dans la sorcellerie. A travers les âges, on a constaté que l’aventure et la puissance se vivaient dans la véritable spiritualité, en Dieu et dans le pouvoir-Christ, qui guérit les malades et les pécheurs.
