Après la naissance de notre deuxième enfant, j’étais constamment anxieuse devant la responsabilité qui m’incombait de prendre convenablement soin de nos jeunes enfants et de notre foyer.
Derrière cette anxiété se cachait un problème plus grave: ne pas comprendre qui est Dieu ou ce qui me lie à Lui. En outre, un mal de dos dont je souffrais depuis longtemps s’était aggravé au point que marcher était devenu difficile et douloureux.
Bien qu’ayant eu essentiellement recours aux médecins pour ma santé, j’aspirais à m’appuyer davantage sur l’Esprit divin. Dans la situation extrême où je me trouvais, il était naturel que je recoure à la Christian Science, puisque ma famille, quand j’étais enfant, demandait quelquefois à une gentille tante qui se consacrait à la pratique de la Christian Science de donner un traitement par la prière. De magnifiques guérisons en ont résulté, et notamment celle de ma grand-mère qui a été guérie de la cataracte à plus de soixante-dix ans.
J’ai donc écrit à ma tante en lui demandant de prier au sujet de mon problème de dos. J’ai su à quel moment elle a reçu la lettre, car j’ai été guérie instantanément. Je pouvais marcher, sauter, courir ! J'étais si reconnaissante d’avoir recouvré ma liberté ! Pourtant, j'éprouvais toujours le profond désir de connaître la sérénité qu’apportent la connaissance de Dieu et la compréhension du lien qui nous unit à Lui.
Je me suis mise à passer tous mes moments de libres à étudier la Bible et le livre d’étude de la Christian Science, Science et Santé, y compris les Leçons bibliques hebdomadaires publiées dans le Livret trimestriel de la Christian Science. J’ai aussi cherché l'inspiration dans les périodiques de la Christian Science. Au bout de cinq mois d'étude et de prière consciencieuses, je suis parvenue à comprendre un fait qui, enfin, a commencé à transformer mon existence: « Dieu est esprit » Jean 4:24., ainsi que l'a déclaré Jésus-Christ. Ce fut le premier réel aperçu de ce qu’est la métaphysique chrétienne pratiquée par ma tante dans son travail de guérison. Dieu n’est pas un être avec une grande barbe, assis sur un nuage et qui attend de nous juger ! Dieu est l’Amour divin, notre Père-Mère tout aimant, qui prend tendrement soin de nous, qui nous protège, nous gouverne, nous guide. Puisqu’Il est Esprit, Il est le seul pouvoir et la seule présence. C’était là un bond en avant dans ma compréhension spirituelle. J’avais un aperçu de la totalité de Dieu, et, ce faisant, j’ai commencé à discerner l’impuissance du mal.
Il y avait une chose, cependant, que je semblais incapable de comprendre, c’était ma véritable nature et ma véritable identité spirituelles en tant qu’image et ressemblance de Dieu. Après tout, ai-je rétorqué à ma tante lors d’une visite, ce corps matériel paraît bien être ce que je suis. Ne constituait-il pas mon identité ? Ses explications étaient douces et logiques. Elle m’a demandé ce que j’aimais vraiment chez ma mère. Était-ce sa peau, ses yeux, ses cheveux ? N'était-ce pas plutôt la façon dont elle exprimait l’amour, la patience, la tendresse et l'intégrité. Ces qualités chrétiennes, et bien d’autres, formaient son identité réelle, ainsi que la mienne et celle de chacun. Le mystère de ma spiritualité commençait à s'éclaircir.
Si Dieu est Esprit, me suis-je dit, moi, Son enfant, je dois être entièrement spirituelle, et non à moitié spirituelle ou entièrement matérielle ou mortelle. Par conséquent, l’orgueil, la colère, la peur, l’envie, l'impatience et autres traits de caractère mortels ne constituaient pas mon être réel, la ressemblance de Dieu. Cette révélation m’apporta la paix et la joie intérieure auxquelles j’aspirais depuis si longtemps.
Ma belle-mère s'inquiétait pour le bien-être des enfants si je recourais à la Christian Science pour les guérir. La réponse de mon mari a été sans appel: « Maman, j’ai vu ce que la Christian Science est capable de faire. »
Au bout de cinq mois d’étude et de prière consciencieuses, je suis parvenue à comprendre un fait qui a commencé à transformer mon existence: « Dieu est esprit. »
En effet, il avait été témoin de l’impact que la confiance placée dans l’immense amour de Dieu a sur la guérison, y compris lorsqu'il a été guéri d’un zona et notre enfant du croup. Sur les conseils du médecin, nous avions élevé, au-dessus de son berceau, une sorte de tente avec une couverture sous laquelle nous avions placé un vaporisateur. Les vapeurs qui se dégageaient étaient censées l’aider à respirer. Or, ce procédé ne la soulageait que temporairement.
Une nuit, j’ai été réveillée par des symptômes effrayants que je connaissais bien. C’était l'occasion idéale de mettre en pratique ce que j’avais appris sur la totalité du pouvoir divin ! Pendant plusieurs heures, j’ai bercé la petite tout en chantant des cantiques. Je savais que Dieu ne faisait pas souffrir Son enfant — Son expression. Il en était absolument incapable ! L’un des cantiques que je chantais était un poème de Mary Baker Eddy intitulé « Prière du soir de “Mère” ». Il comprenait les lignes suivantes: « Guide l’essor de mon enfant ce soir » et « Son bras encercle tendrement les Siens »Hymnaire de la Science Chrétienne, no 207.. Une guérison permanente a exaucé cette prière et accompli la promesse de ces paroles.
Cette guérison a été un important jalon dans mes progrès spirituels, et de nombreux autres signes m’indiquaient que j’allais dans la bonne direction. Je me suis rapprochée d’anciens amis et de membres de ma famille. L’anxiété que j’éprouvais a disparu. J'exerçais de plus en plus ma domination sur le concept matériel et erroné de la vie, et je pense que c’est ce que nous nous efforçons tous de faire dans notre recherche de spiritualité, même si nous ne nous en rendons pas compte.
De nouveaux talents et de nouvelles activités ont éclairé mes journées. Par exemple, petit à petit, je me suis mise à donner des leçons de piano. Je découvrais en moi-même une plus grande compréhension, davantage d’amour de force et de paix. Ainsi que l'écrit l'apôtre Paul: « Si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées; voici, toutes choses sont devenues nouvelles. » II Cor. 5:17.
