Étant Plus Jeune, j’ai présenté les symptômes d’une très forte grippe. Pendant plusieurs jours, j’étais dans un état pitoyable, et je restais la plupart du temps au lit. Je lisais de façon intermittente des passages du livre d’étude de la Science Chrétienne, Science et Santé de Mary Baker Eddy, mais, tout en ne prenant aucun médicament, je n’acceptais pas vraiment ce que je lisais. En fait, je ne m’attendais même pas à aller mieux jusqu’au jour où un petit rayon de lumière a pénétré ma pensée, à un moment où je me sentais particulièrement mal en point: je me suis rendu compte que je passais mon temps à m’apitoyer sur moi-même en acceptant ce que j’avais entendu dire au sujet de la grippe.
Forte de cette prise de conscience, j’ai immédiatement renversé ce diagnostic personnel erroné en affirmant la réalité de mon être spirituel. Si j’avais réfuté sur-le-champ cette prétendue grippe, je me serais épargné bien des jours de souffrance. En priant, j’ai également mieux compris ma plénitude puisque j’étais le reflet parfait de Dieu. Étant Son image et Sa ressemblance, je possédais toutes les qualités de Dieu. Quelques heures plus tard, j’étais debout, en train de vaquer à mes occupations, sans aucune trace de maladie.
Trop souvent nous oublions ou négligeons de rejeter immédiatement toute suggestion erronée concernant l’idée de Dieu, l’homme. Nier tout de suite ces suggestions, c’est ne leur donner aucune place où se développer, aucune occasion de s’imposer à la pensée. Mais il faut aussi remplacer les pensées erronées par les faits spirituels de l’existence, par l’idée véritable de l’homme que Dieu a créé parfait, immortel et pur.
Dans le livre d’étude, Mary Baker Eddy explique que l’égoïsme, comme tout péché, doit être vaincu. Évoquant les efforts que cela exige, elle écrit: « Chaque heure de délai rend la lutte plus difficile. » Et plus loin, dans le même paragraphe, elle ajoute: « Ici la Science Chrétienne est la panacée souveraine, donnant de la force à la faiblesse de l’entendement mortel — force qui provient de l’Entendement immortel et omnipotent — et élevant l’humanité au-dessus d’elle-même jusqu’à des désirs plus purs, voire jusqu’au pouvoir spirituel et à la bonne volonté envers les hommes. »Science et Santé, p. 407.
Alors pourquoi tardons-nous ?
Sans doute est-il plus facile de s’accommoder des croyances générales, d’accepter les opinions humaines. Mais ce n’est pas ainsi que nous sommes de véritables penseurs ! Si, au contraire, nous fermons la porte de notre pensée à l’intrus qui incarne le faux comme nous fermerions la porte de notre domicile à un cambrioleur, et que nous nous ouvrions au pouvoir absolu de Dieu, nous trouvons la liberté que Dieu nous confère. Nous nous fortifions lorsque nous comprenons que nous avons accès au pouvoir divin, et que l’Entendement omnipotent, Dieu, annule les perceptions erronées que nous avons de nous-mêmes, chasse les erreurs et nous élève au-dessus des croyances et des faiblesses mortelles.
« Insiste en toute occasion, favorable ou non », lit-on dans la Bible. II Tim. 4:2. En appliquant cette pensée à la guérison, on pourrait dire: « Considère chaque événement, bon ou mauvais, comme l’occasion de démontrer l’inefficacité et l’impuissance totales de toute suggestion d’un pouvoir opposé à Dieu. Ne crains pas les conséquences présumées, les symptômes, les suggestions du mal. » Comme Christ Jésus l’a prouvé par ses guérisons, Dieu est omniprésent; Il remplit tout l’espace. Il n’existe donc aucun lieu où Dieu ne soit pas ! Alors où pourrait s’exercer un autre pouvoir, à supposer qu’il existe ? Puisque Dieu est Tout, il ne reste aucun espace pour abriter le moindre élément qui Lui soit dissemblable, et ce quelles que soient les apparences.
Étant donné que l’homme est l’image spirituelle de l’unique Créateur, rien ne peut tourner mal. Nous sommes capables de le prouver lorsque nous comprenons bien que Dieu a créé chacun de nous pour L’exprimer dans toute Sa perfection. De plus, Il nous soutient éternellement. Cette assurance réconfortante, ce fait de notre véritable existence, est toujours avec nous.
C’est pourquoi, quelle que soit la difficulté qui semble nous assaillir — une maladie, la tentation de pécher, ou quelque autre forme du mal — nous pouvons immédiatement la nier avec l’assurance qu’il s’agit d’une fausse croyance dénuée de tout fondement réel, sans la moindre substance véritable. Science et Santé donne cette explication: « Le néant de rien est évident, mais il nous faut comprendre que l’erreur n’est rien et que son néant n’est pas sauvé, mais doit être démontré afin de prouver la réalité — voire la totalité — de la Vérité. »Science et Santé, p. 346. Lorsque nous agissons sur-le-champ face à une fausse croyance, d’abord en refusant de lui accorder la moindre foi, puis en acceptant uniquement ce qui est bon, pur et réel — notre spiritualité et notre pureté — nous réduisons à néant le mensonge selon lequel il existerait quelque chose en dehors de Dieu.
Il nous faut parfois faire preuve d’une grande ténacité pour défendre notre conscience contre l’intrusion des fausses croyances, ou pour chasser ces croyances si elles semblent nous influencer. Mais nous n’y parviendrons que si nous nous rappelons que notre Père-Mère Dieu nous dispense en abondance l’amour, la joie, l’intégrité, l’intelligence, la beauté, la liberté et la force. Tout cela appartient au Dieu unique qui nous a créés, et nous en disposons sans limites, puisque nous sommes Son reflet. En outre, nous possédons la compréhension innée de ces faits qui nous caractérisent.
Chacun de nous peut donc mettre en pratique la vérité de son être, reflet parfait de Dieu, l’Esprit, et nier avec empressement toute suggestion contraire. Alors, la guérison s’ensuivra.
