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Fuir ses « propres pensées »

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’avril 1995


Dans Le Dernier chapitre de Science et Santé intitulé « Les fruits de la Science Chrétienne », Mary Baker Eddy a consacré une centaine de pages aux témoignages de personnes qui ont été guéries en s’appuyant uniquement sur Dieu. Dans un récit intitulé « Née à nouveau », l’une d’entre elles évoque ses années de souffrance et de mauvaise santé, puis sa guérison qui commença le jour où une amie lui donna un exemplaire de Science et Santé. Voir Science et Santé, p. 671–673. Cette femme écrit: « Heureuse de fuir mes propres pensées, j’ouvris le “petit livre” et commençai à lire. »

Nous avons tous besoin, bien souvent, de fuir nos « propres pensées » ! Si nous n’y prenons pas garde, nous nous approprions n’importe quelle pensée qui se présente et la croyons légitime. Mais la Bible nous engage à surveiller ce qui se déroule dans notre conscience. Christ Jésus déclara « Vous avez appris qu’il a été dit: Tu ne commettras point d’adultère. Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur. » Matth. 5:27, 28. Jésus nous fait comprendre que nos pensées, quelle que soit leur origine, sont aussi importantes que nos actes.

Certaines pensées sont de toute évidence mauvaises. La plupart d’entre nous ne seraient jamais tentés de voler ni de tuer. Mais comment réagissons-nous face aux préjugés bien ancrés, à l’animosité, aux pensées restrictives ? Le désherbage complet du jardin secret de nos pensées nécessite de déraciner jusqu’aux croyances les plus chères si elles ne sont pas conformes à ce que notre tendre Père-Mère nous révèle de l’homme, Son image spirituelle, Son reflet. Comprenant qu’il lui appartenait de préserver la pureté de son environnement mental, le Psalmiste écrivait: « Sonde-moi, ô Dieu, et connais mon cœur ! Éprouve-moi, et connais mes pensées ! Regarde si je suis sur une mauvaise voie, et conduis-moi sur la voie de l’éternité ! » Ps. 139:23, 24. Il est indispensable, pour faire des progrès spirituels, d’apprendre à cultiver cette pureté mentale qui exprime le gouvernement de Dieu.

Comment cultiver notre faculté de distinguer les pensées véritables — qui élèvent, ennoblissent, bénissent et guérissent — des pensées négatives, qui troublent notre paix et entravent nos progrès ? Dieu, l’Entendement divin, est l’unique origine des idées véritables. Ces idées sont toujours bonnes, bénéfiques, saintes et pures, puisque telle est la nature de la conscience divine, de Dieu dont la bonté est infinie. Les idées n’ont pas d’autre origine. Par conséquent, les pensées négatives, haineuses et pécheresses, qui n’ont pas d’origine véritable, peuvent être qualifiées d’erreurs ou d’illusions; elles naissent de la croyance à un entendement distinct de Dieu. Science et Santé pose la question suivante: « Comment peut-on distinguer les idées véritables d’avec les illusions ? En recherchant l’origine de chacune. Les idées sont des émanations de l’Entendement divin. Les pensées provenant du cerveau ou de la matière sont des rejetons de l’entendement mortel; ce sont des croyances matérielles mortelles. Les idées sont spirituelles, harmonieuses et éternelles. »Science et Santé, p. 88.

Il y a plusieurs années, ces vérités m’ont permis d’obtenir une guérison. Nous avions emménagé depuis à peine six mois, quand je me suis rendu compte que le simple fait de sortir le chien m’était devenu pénible: lorsque je croisais des voisins — ce que j’appréciais auparavant — je ne cessais en moi-même de les critiquer méchamment. Il s’est écoulé plusieurs semaines avant que je comprenne que ce n’étaient en réalité ni mes pensées ni des pensées que j’avais à cœur d’entretenir. J’ai senti que ces pensées m’étaient mentalement imposées, et j’ai compris que j’avais le droit et le devoir de les refuser et de les chasser. Une sorte de guerre mentale s’est alors déclarée: lorsque des pensées agressives et méchantes me venaient à l’esprit, j’en prenais le contre-pied avec vigueur. Je m’efforçais consciemment de les remplacer par des pensées d’estime, en reconnaissant que chacun est la ressemblance spirituelle de Dieu. Ces pensées négatives ont alors fini par disparaître.

Ce n’est pas en recourant à la volonté ou au pouvoir mental qu’on parvient à échapper aux pensées négatives pour embrasser les idées divines. C’est uniquement par le Christ, le pouvoir rédempteur de l’Entendement divin, que nous parvenons à rejeter les pensées mauvaises, qui se font passer pour nos propres pensées, et comprenons peu à peu que nous ne pouvons connaître que le bien. Les pensées condamnables, ainsi que la crainte ou les images de maladie, semblent parfois tenaces; il faut donc les traiter avec fermeté.

Le Nouveau Testament décrit la lutte mentale que cela implique: « Si nous marchons dans la chair, nous ne combattons pas selon la chair. Car les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles; mais elles sont puissantes, par la vertu de Dieu, pour renverser des forteresses. Nous renversons les raisonnements et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toute pensée captive à l’obéissance de Christ. » II Cor. 10:3–5. La tâche est parfois difficile ! Mais elle s’allège lorsque nous persistons dans nos efforts. Notre pensée devient davantage réceptive à l’inspiration sainte, et les pensées erronées se distinguent aussi nettement que des fanions rouges. Au lieu d’avoir à les combattre, nous constatons qu’elles disparaissent tout simplement quand nous refusons de les entretenir.

La personne dont j’évoquais le témoignage au début de cet article décrit une étape de ce processus de purification mentale. En lisant Science et Santé, elle tomba sur ces mots: « Si l’on comprenait Dieu, au lieu de simplement croire en Lui, cette compréhension établirait la santé. »Science et Santé, p. 203. Dans son témoignage, cette femme ajoute le commentaire suivant: «Je vis que je devais arriver à la vraie compréhension de Dieu ! Je fermai le livre et, la tête baissée, en prière, j’attendis ardemment une réponse. Je ne sais combien de temps j’attendis, mais, soudainement, comme un éclair de merveilleuse lumière après l’orage, cette pensée me vint: “Arrêtez, et sachez que je suis Dieu.” Je retins mon souffle — et la signification infinie de ce “Je” pénétra dans les profondeurs de ma pensée affamée. Toute vanité, tout égotisme, tout égoïsme, tout ce qui constitue le “je” mortel disparut, décontenancé, de ma pensée. Il me semblait marcher sur une terre sainte. »

Existe-t-il un meilleur moyen, pour prendre conscience de la vérité, que de recourir à la prière, qui chasse toutes les clameurs du sens corporel, et d’attendre en silence la pure révélation de Dieu ? Répondant à notre désir ardent, l’idée véritable imprégnera notre pensée et dissipera les ténèbres de la haine, de la colère, de l’apitoiement sur soi, de la crainte et du doute. Nous serons en mesure de nous réjouir, tout comme cette femme, qui conclut ainsi son témoignage: « J’ai été, dès ce moment-là, consciente de l’éternelle présence d’un Dieu infini, qui est bon, et seulement bon. »

Ainsi a parlé le Seigneur, l’Éternel,
le Saint d’Israël: c’est dans la tranquillité
et le repos que sera votre salut, c’est dans
le calme et la confiance que sera votre force.

Ésaïe 30:15

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