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Saisir ce que révèle Science et Santé

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mars 1995


Lorsque J’étais Enfant, ma grand-mère disait souvent qu’il est important pour les Scientistes Chrétiens de bien saisir ce que révèle le livre d’étude de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy. C’était sans aucun doute une allusion à la pénétration spirituelle acquise par la Fondatrice de la Science Chrétienne qui avait beaucoup étudié la Bible et prié pour trouver une méthode de guérison spirituelle.

Pendant des années, Mary Baker Eddy chercha à guérir d’une maladie chronique qui l’affaiblissait. Cette recherche l’amena à s’initier à d’autres moyens de guérison que la médecine, notamment à la guérison par le pouvoir mental, c’est-à-dire par l’exercice du pouvoir de la pensée humaine. Depuis l’enfance, cependant, elle était convaincue qu’on pouvait encore avoir recours au pouvoir divin que révèle la Bible. Il ne faut donc pas s’étonner qu’après une chute considérée comme fatale, elle cherchât du secours dans la Bible. Elle relate cet épisode de sa vie dans son livre Écrits divers: « Le troisième jour après l’accident, je demandai ma Bible et l’ouvris au chapitre neuf de Matthieu, verset deux. Pendant que je lisais, la Vérité qui guérit se fit jour dans mon esprit, et le résultat fut que je me levai, m’habillai et que, par la suite, je fus en meilleure santé que je ne l’avais été auparavant. Il y avait dans cette brève expérience une lueur de la grande vérité que j’ai cherché depuis à rendre claire aux autres, savoir la Vie dans l’Esprit et de l’Esprit, cette Vie étant la seule réalité de l’existence. » Écrits divers, p. 24.

Puis elle explique qu’après cette révélation de la Vérité, elle comprit que la matière n’était que l’état subjectif de la pensée mortelle (c’est-à-dire un état déterminé par la pensée collective de l’humanité). Sa perception de la totalité de l’Esprit, et donc du néant de la matière, prend toute son importance lorsqu’on comprend qu’elle est en accord total avec l’enseignement spirituel de la Bible. Le prophète, dans le livre d’Ésaïe, décrit la révélation que Dieu lui a faite: « Je vais créer de nouveaux cieux et une nouvelle terre; on ne se rappellera plus les choses passées, elles ne reviendront plus à l’esprit. » Ésaïe 65:17. Cette prophétie est reprise, dans l’Apocalypse, par Jean qui voit « un nouveau ciel et une nouvelle terre; car le premier ciel et la première terre avaient disparu » Apoc. 21:1..

Ces visions n’étaient pas des prophéties concernant des événements nouveaux censés se produire à une date ultérieure, mais la confirmation que la spiritualité est le fondement de toute existence réelle, qu’elle en est l’essence même. Commentant la vision de Jean, Mary Baker Eddy écrit: « Ce témoignage de l’Écriture Sainte appuie ce fait dans la Science, que pour une certaine conscience humaine, cette conscience que Dieu confère, les cieux et la terre sont spirituels, tandis que pour une autre, pour l’entendement humain non éclairé, la vision est matérielle. Cela montre indubitablement que ce que l’entendement humain appelle matière et esprit indique des états et des phases de conscience. » Science et Santé, p. 573.

Cette vision spirituelle devient le fondement de la guérison. Le passage de l’Évangile selon Matthieu vers lequel se tourna Mary Baker Eddy relate la guérison d’un paralytique que ses amis avaient amené à Jésus dans l’espoir qu’il le guérisse. Jésus n’était pas indifférent à l’image présentée par les sens physiques, mais cette image ne constituait pas, pour lui, la vie réelle de l’homme. Le Sauveur ne s’arrêtait pas à ce qu’il voyait avec ses yeux, il exerçait une autre sorte de vue, il avait une vision différente des choses.

Il est évident que Jésus comprenait parfaitement la nature divine, au point de la vivre et de l’incarner lui-même. Il savait qu’elle est, en fait, commune à tous les enfants de Dieu sans exception. En ce sens, on pourrait dire que Jésus avait une vision spirituelle du paralytique.

Mary Baker Eddy entrevit ce qui donnait à Jésus la capacité de guérir. Puisque Dieu, la Vie, était dans l’Esprit et de l’Esprit, l’expression de la Vie, l’homme, était forcément dans l’Esprit et de l’Esprit. En réalité, l’homme représente les qualités de l’Esprit, il les manifeste dans tous ses actes, dans toutes ses facultés, dans toutes ses fonctions. Cette révélation ne fait que confirmer les déclarations bibliques concernant l’homme créé à l’image et à la ressemblance de Dieu.

Cette prise de conscience s’accompagna de la conviction que la matière n’est pas ce qu’elle paraît être — dans son cas, un facteur déterminant, la cause de son affaiblissement. Elle comprit que, puisque l’Esprit et son expression constituent la réalité de l’existence, la matière est forcément un phénomène mental, entièrement subjectif, c’est-à-dire déterminé par la conception qu’on en a. Ceux qui étaient à son chevet considéraient que la matière était blessée, sans doute de façon irrémédiable, et que la vie était en train de la quitter. Mais grâce à son intelligence de la Bible, Mary Baker Eddy comprit que la matière n’a pas de vie à perdre. Elle comprit que la Vie est en réalité Dieu, Lequel S’exprime dans Sa propre nature. Cette nature comprend toute la vie, toute l’intelligence et toute la substance qui existent.

Bien saisir ce que révèle Science et Santé, c’est donc exercer la vision spirituelle, la perception divine. Nous pouvons cultiver cette vision en ayant l’humilité de remettre en question les convictions bien ancrées des sens physiques. Lorsque nous nous tournons spontanément vers Dieu pour connaître les faits de l’existence, ce que nous apprenons sur l’être véritable dépend de ce que nous apprenons sur la nature de Dieu.

Mais la connaissance des choses divines n’est pas un simple processus intellectuel. Il ne s’agit pas d’atteindre à une connaissance qui se trouve en dehors de soi-même. Mis à part l’étude de la Bible et des œuvres de Mary Baker Eddy, on apprend à connaître Dieu en s’abandonnant silencieusement à Lui, silencieusement voulant dire qu’on laisse de côté toute volonté humaine et tout ego humain. Apprendre à connaître Dieu signifie apprendre par Dieu. Laisser Dieu, qui est notre Vie, nous parler sous forme de pensées, d’idées et par les événements de notre existence, telle est la méthode qui nous permet d’apprendre à Le connaître. En privilégiant cette sorte de communication spirituelle, nous rejetons les efforts purement intellectuels et nous ouvrons notre cœur et notre esprit à la révélation. Les révélations viennent constamment à ceux qui ont appris à faire confiance à Dieu dans le déroulement de leurs activités quotidiennes, et qui ne restent pas forcément assis, les mains jointes, en essayant de les susciter !

Pour saisir la révélation, il est indispensable de renoncer au péché et de se réformer. Il est nécessaire de renoncer à son ancienne façon de voir, d’agir et de raisonner, pour en accepter une nouvelle. Au début, cela peut sembler étrange, voire difficile, comme lorsqu’on apprend une nouvelle langue. A mesure qu’on apprend cette nouvelle « langue » spirituelle, cependant, elle devient partie intégrante de l’être, ou de la conscience, quelque chose qu’on a toujours connu et ressenti, mais qu’on était peut-être incapable d’exprimer. Il se peut que, comme Mary Baker Eddy, on ne saisisse tout d’abord qu’une lueur de cette vision. Mais celle-ci s’étend peu à peu à tous les aspects de l’existence et à tous les recoins de la pensée.

Nous saisissons cette révélation lorsque notre vie se spiritualise, lorsque nous nous ouvrons à des horizons plus vastes. Nous nous donnons de nouveaux buts, nous purifions nos ambitions et nos affections, nous réorientons nos idéaux. Notre existence humaine est finalement touchée dans ses moindres détails. A ce propos, Mary Baker Eddy écrit: « Le gouvernement divin donne prudence et énergie; il bannit à jamais toute envie, toute rivalité, toute mauvaise façon de penser, toute mauvaise façon de parler et d’agir; ainsi purifié, l’entendement mortel obtient la paix et le pouvoir en dehors de lui-même. » Écrits divers, p. 204.

Lorsque nous saisissons la révélation, Dieu devient pour nous davantage ce qu’Il a toujours été, savoir le fait central de notre existence. Saisir la révélation, c’est donc prendre conscience de ce que nous sommes déjà, spirituellement, tel que Dieu nous connaît. Nous lisons dans la Bible: « Aujourd’hui nous voyons au moyen d’un miroir, d’une manière obscure, mais alors nous verrons face à face; aujourd’hui je connais en partie, mais alors je connaîtrai comme j’ai été connu. » I Cor. 13:12. Que désirer de plus que la joie de nous connaître comme Dieu nous connaît ? C’est là la révélation de notre identité, de toute identité, sous sa forme primitive et ultime, sous la forme que Dieu a créée. C’est là ce que nous révèle Science et Santé, révélation qui nous permettra à tous de démontrer les vérités spirituelles dans l’existence quotidienne.

Cette révélation s’accompagen de la nécessité d’agir, de la responsabilité de mettre en pratique ce que nous savons. Mary Baker Eddy n’a pas gardé cette révélation pour elle-même, mais elle a répondu à l’appel lui demandant de faire part aux autres de ce qu’elle voyait. Tout en étant profondément religieuse, cette vision n’a jamais été une vision limitée. Elle n’appartient pas à un culte particulier, mais elle appartient de droit à tous les enfants de Dieu. Saisir ce que révèle Science et Santé incite à faire partager ce que l’on sait avec générosité et impartialité.

Lorsqu’on saisit une révélation d’un caractère universel, la pensée s’élève de l’étroitesse de l’égocentrisme à la majesté de l’amour désintéressé. Mary Baker Eddy reflétait un tel pouvoir et un tel amour qu’elle ne pouvait se détourner de l’appel de l’humanité partout où elle l’entendait. Elle donna d’elle-même de bien des façons: elle écrivit des livres, elle guérit les malades et les pécheurs, elle contribua à des projets locaux, et elle éclaira la pensée humaine par l’intermédiaire des médias de son temps. Toutes ces actions avaient un mobile et un but communs: la guérison fondée sur la perception de l’idée de Dieu en l’homme et en l’univers. Cette révélation spirituelle doit, aujourd’hui encore, être saisie et vécue.

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