J’aimerais Relater une guérison qui m’a appris des faits fondamentaux concernant la loi divine.
J’avais entrepris de nettoyer la maison à fond avant la visite d’amis américains. Au cours de ce travail, j’ai soulevé une grille qui recouvrait une excavation destinée à donner de la lumière dans la cave et je l’ai posée à côté. Plus tard, j’ai oublié ce trou et suis tombée dedans. J’ai alors ressenti une vive douleur à la cuisse et à la main.
Tout s’est passé si vite que je n’ai pas eu le temps de penser clairement. J’ai réussi à sortir du trou, à le refermer et à me traîner dans la maison en souffrant beaucoup.
J’ai évoqué cet énoncé de Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy: « Détournez votre attention du corps pour contempler la Vérité et l’Amour, le Principe de tout bonheur, de toute harmonie et de toute immortalité » (p. 261). Mais comment faire? J’ai écouté une cassette de cantiques afin de discipliner mes pensées. Puis je me suis mise à rire tout haut, car la situation me semblait tout à coup très drôle; elle me faisait penser aux films comiques dans lesquels les gens tombent dans des bouches d’égouts qui ont été laissées ouvertes par ceux qui réparent la chaussée.
Une de mes filles est arrivée à la maison à ce moment-là et, elle aussi, a ri de ma mésaventure. Puis, très sérieuse, elle m’a mise en garde: « Tu peux continuer de rire, mais ne t’identifie pas à cette situation si tu ne veux pas en souffrir. » J’ai tout de suite compris ce qu’elle voulait dire et lui ai demandé de prier pour moi. Elle a mentionné un passage de la leçon biblique de la semaine en cours: « N’étant jamais né et ne mourant jamais, il est impossible à l’homme, gouverné par Dieu dans la Science éternelle, de déchoir de son état élevé » (ibid., p. 258). Les accidents ne peuvent se produire dans le royaume de Dieu, je le savais, car on n’y trouve que le bien spirituel.
La prière a guéri la douleur aussitôt, et celle-ci n’est jamais revenue. La main a arrêté de saigner en quelques minutes, et la guérison a progressé de telle sorte qu’au bout de quelques heures je me déplaçais sans problème et que, deux jours après, je pouvais utiliser ma main. La décoloration de la cuisse, qui m’avait beaucoup alarmée, a aussi disparu en deux jours, à mesure que je remplaçais la crainte par la compréhension spirituelle.
La guérison n’était cependant pas complète. En tombant, j’avais senti quelque chose se déchirer et, quand je marchais, je ne jouissais pas encore d’une liberté de mouvement normale, les muscles ne fonctionnaient pas comme ils le devaient. Nous lisons dans l’Évangile selon Matthieu: « Que l’homme donc ne sépare pas ce que Dieu a joint » (19:6). Dans une version allemande de la Bible, ce passage a été traduit ainsi: « L’homme ne séparera pas ce que Dieu a conçu comme une unité » (Jörg Zink). Ce verset m’a permis de reconnaître que je ne fais qu’un avec Dieu et que cette unité ne saurait se rompre. J’ai compris que je n’avais été séparée de Dieu ni par un accident ni par une blessure, mais qu’au contraire j’étais toujours restée unie à Lui.
Ma prière se concentrait sur une meilleure compréhension de cette relation intacte, de ce lien spirituel, et non sur la guérison d’un corps matériel. Grâce à cette prière, ce qui s’était séparé a doucement repris sa place. Au bout de deux semaines, la guérison était complète.
J’ai d’innombrables raisons d’être reconnaissante, parmi lesquelles les progrès accomplis au cours de cette guérison, l’existence de L’Église Mère et de ses filiales, le cours de Science Chrétienne, la possibilité de travailler pour l’Église, l’aide par la prière que m’a apportée ma fille.
Hambourg, Allemagne
    