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La décision de Catherine

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mars 1995


Catherine était furieuse. Elle avait l’impression de bouillir comme l’eau qui fait des bulles dans une casserole. Elle avait envie de taper sur sa sœur Mirella, parce qu’elle lui avait dit quelque chose qui ne lui plaisait pas. Sa colère est montée, montée, jusqu’à ce que Catherine jette son livre dans les escaliers. Les deux sœurs l’ont regardé rebondir et atterrir au pied des marches.

« Te voilà bien avancée, maintenant, a dit Mirella. Tu as abîmé le livre que t’a prêté Mme Ray! » Catherine voyait bien, en effet, qu’un des coins du livre était corné, là où il avait heurté la marche.

« Il y a quelque chose qui ne va pas? » a demandé la baby-sitter depuis l’étage supérieur. « Non, tout va très bien », ont répondu en chœur les deux sœurs, en sachant pertinemment que ce n’était pas le cas.

Tout à coup, Catherine n’était plus furieuse. Elle était triste. Elle pensait que Mirella devait être bouleversée qu’elle se soit mise en colère contre elle, et que Mme Ray ne l’aimerait sans doute plus parce qu’elle avait abîmé son livre. Maman aussi serait déçue lorsqu’elle apprendrait ce qui s’était passé.

Toute honteuse, Catherine est allée dans sa chambre. D’abord, elle a eu envie de se cacher de Mirella, de sa mère et de Mme Ray. Puis elle a pensé qu’elle pouvait dire à Mme Ray que le livre lui avait échappé des mains. Mais cela ne lui remontait pas du tout le moral.

Toutes les semaines, elle allait à l’école du dimanche de la Science Chrétienne. Et, au bout d’un moment, elle s’est mise à penser à certaines choses dont elle avait entendu parler dans sa classe. Un dimanche, le moniteur leur avait demandé de faire leur autoportrait. Il ne s’agissait pas de se dessiner, mais de dresser la liste des qualités qui décrivaient ce qu’ils étaient vraiment en tant qu’enfants de Dieu. Le moniteur demandait: « Est-ce que l’enfant de Dieu est bon? » « Oui! » répondaient-ils tous. « Alors mettez cette qualité sur votre liste », disait le moniteur.

A la fin de la leçon, Catherine avait écrit des tas de mots qui décrivaient l’enfant de Dieu. Elle avait appris que, puisqu’elle était l’enfant de Dieu, il était dans sa véritable nature de refléter Ses qualités. En y repensant, elle a pris un morceau de papier et elle a écrit comment elle se voyait à ce moment-là: méchante, effrayée, égoïste. Aucun de ces mots n’était sur la liste qu’elle avait rapportée de l’école du dimanche! Elle a alors décidé de jeter ce qu’elle venait d’écrire. Elle savait qu’elle n’avait pas lieu de ressentir ces choses, parce qu’elles ne venaient pas de Dieu. Plus elle pensait à ce qu’elle était vraiment, l’enfant de Dieu, pure et gentille, plus elle se sentait heureuse. Elle a alors décidé de mieux ressembler à l’autoportrait fait à l’école du dimanche, au reflet de Dieu, le bien.

Pour commencer, elle a demandé pardon à Mirella de s’être mise en colère. Elle ne désirait ni frapper ni offenser personne, surtout pas sa petite sœur. Mirella aussi était triste à cause de la dispute, et elle a aussi demandé pardon à Catherine en ajoutant: « Je vais venir avec toi rapporter le livre à Mme Ray, et tu pourras dire que c’est moi qui l’ai jeté. »

Catherine l’a embrassée et l’a remerciée, mais elle a refusé sa proposition. Elle lui a dit: « Ça n’arrangerait rien de rejeter la faute sur quelqu’un d’autre. Je vais dire à Mme Ray exactement ce qui s’est passé. »

En se rendant chez Mme Ray, Catherine avait peur. Comment oserait-elle lui dire qu’elle avait abîmé son livre? Elle s’est alors rappelé une phrase de Science et Santé, là où Mary Baker Eddy a écrit: « Honnêteté est pouvoir spirituel. » Science et Santé, p. 453. Elle désirait sentir le pouvoir de Dieu, parce qu’elle avait peur. Alors cette phrase lui a donné une idée: Si tu es honnête, tu as le pouvoir spirituel, et tu n’as donc pas lieu d’avoir peur, parce que tu agis comme le reflet de Dieu.

Mme Ray est venue lui ouvrir la porte. Catherine n’a même pas pris le temps de dire bonjour, elle lui a tendu le livre et a raconté tout ce qui s’était passé et combien elle le regrettait. Elle était prête à chercher comment elle pourrait bien rembourser le livre. Elle s’attendait même à ce que Mme Ray lui dise qu’elle ne pouvait plus être l’amie d’une personne qui lançait des livres lorsqu’elle était en colère. Mais elle n’était pas du tout préparée à ce que Mme Ray lui a dit dans un sourire: « Catherine, j’avais l’intention de t’offrir ce livre. Alors ne te fais plus de souci. »

Après avoir dit merci, Catherine est rentrée à la maison. Quelle joie de voir que son amie n’était pas fâchée! Elle avait tout d’abord cru que ce serait difficile de dire la vérité, que cela lui créerait sans doute des ennuis. Mais maintenant elle voyait que l’honnêteté est une protection et qu’elle n’aurait pas été fière si elle n’avait pas été honnête, comme l’enfant de Dieu.

Ce soir-là, au moment de se coucher, Catherine a raconté à sa maman tout ce qui s’était passé dans la journée. Maman lui a dit combien elle était fière de sa fille, qui n’avait pas accepté ce qui était erroné à son sujet, mais avait au contraire remplacé la fausse image qu’elle se faisait d’elle-même par la vraie et, guidée par Dieu, avait fait ce qui était bien. « La colère ne fait pas partie de toi, dit maman. Je suis très contente que tu te sois excusée auprès de ta petite sœur et que tu aies dit la vérité à Mme Ray. »

« Je sais que la Bible dit: “Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira” » Jean 8:32., conclut Catherine en se glissant sous ses couvertures. « Eh bien, aujourd’hui, j’ai dit la vérité, et la vérité m’a affranchie. »

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