de Monthey, en Suisse, et ont échangé des idées sur le renouveau et sur Pâques au cours d’une interview diffusée sur les ondes courtes dans le cadre de l’émission, Le Héraut de la Science Chrétienne. Nous publions ici des extraits de cette émission en espérant qu’ils vous intéresseront.
Cyril Rakhmanoff: Tu sais, Emery, la période de Pâques parle de renouveau. En effet, lorsque Jésus a été ressuscité, il a non seulement prouvé que la haine de ses ennemis n’a pas eu le pouvoir de toucher sa vie, mais il a aussi montré à ses disciples que la vie, bien comprise, est spirituelle et éternelle. Donc, pour ses disciples, et en fait pour chacun de nous, la résurrection parle de renouveau, parle d’une vie qui a son origine en Dieu et qui exprime donc le bien infini. Comment pourrait-on expiquer ce qui est à la base de ce renouveau ?
Emery Tazuila: Voilà, Cyril, moi-même, j’ai cherché longtemps à savoir d’abord ce que c’est, le renouveau. Le dictionnaire dit que le renouveau signifie « retour du printemps où la nature se renouvelle ». Les autres synonymes de renouveau sont renaissance ou nouvelle naissance. Cette définition même laisse présager que le renouveau signifie le retour à notre état « printanier », où notre vraie nature se révèle vraiment.
Rakhmanoff: Donc, dans un sens, ce n’est pas un changement, c’est plutôt une meilleure vision de ce que nous sommes en réalité.
Tazuila: En liant les deux concepts, printemps et véritable nature de l’homme, nous pouvons en fait découvrir l’état où la vitalité, la vie, la vigueur, la plénitude, la santé, l’harmonie, la gaîté, la pureté, la beauté, la croissance, le développement règnent totalement en nous. Ils sont d’ailleurs les fruits de l’Esprit, Dieu, les qualités dont l’apôtre Paul parle dans l’Épître aux Galates, chapitre 5:22, 23.
Rakhmanoff: Et je crois justement que la vie de l’apôtre Paul parle beaucoup de ce renouveau.
Tazuila: Tout à fait. Donc, ce retour à notre état originel « printanier », qui s’appelle le renouveau, c’est le dévoilement de notre nature spirituelle, de notre vraie nature. C’est la révélation des qualités spirituelles que je viens de citer. Chacun de nous a le droit divin de ressentir ce renouveau, et ce qui l’amène vraiment, c’est la loi divine de l’Amour révélée par Dieu à Moïse Voir Ex. 20:1–17..
Rakhmanoff: C’est intéressant que tu parles des Dix Commandements comme des lois de l’Amour. Ces Dix Commandements sont parfois perçus comme quelque chose de sévère, quelque chose qui nous oblige à agir d’une certaine façon. Mais ils sont vraiment à la base du bien dans notre vie.
Tazuila: J’aimerais, à cet effet, lire quelque chose que Mary Baker Eddy a écrit dans son livre Écrits divers, au sujet des lois qui font avancer ce renouveau: « Voici les lois prééminentes qui font avancer la naissance dans l’ordre divin de la Science: “Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face”; “Aime ton prochain comme toi-même.” Ces commandements de la sagesse infinie, traduits dans la langue nouvelle, c’est-à-dire leur sens spirituel, signifient: C’est l’Esprit seulement, et non son opposé, que tu aimeras dans chaque qualité divine, voire dans la substance; tu reconnaîtras que tu es uniquement l’enfant spirituel de Dieu et tu reconnaîtras l’homme véritable et la femme véritable, “le mâle et la femelle” tout harmonieux, comme étant d’origine spirituelle, le reflet de Dieu, donc comme enfants d’un seul et même Parent. » Écrits divers, p. 18. J’aime beaucoup ce passage, parce qu’il me montre les lignes directrices qui m’aident à trouver ce renouveau: avoir un seul Dieu devant ma face et aimer mon prochain comme moi-même.
Rakhmanoff: Donc, en fait, ce renouveau est à la portée de chacun de nous.
Tazuila: Tout à fait.
Rakhmanoff: Et il commence par une meilleure compréhension de ce qu’est la nature de Dieu, notre Père-Mère, l’Amour infini, qui S’occupe de Ses enfants.
Tazuila: Oui. Et dans la Bible, on trouve un récit qui montre clairement comment on peut accéder à ce renouveau. La parabole de l’enfant prodigue dans l’Évangile selon Luc conte l’histoire d’un homme riche qui avait deux fils. Lorsque l’un d’eux, qui était le cadet, demanda sa part d’héritage, son père leur partagea son bien. Peu de temps après, le plus jeune fils prit sa part, et alla dans un pays éloigné où il gaspilla tout son argent. Une grande famine sévit dans ce pays, et ce fils se retrouva dans le besoin. Il alla donc chercher du travail chez l’un des habitants qui l’envoya dans ses champs garder des pourceaux. Et ce qui est magnifique, Cyril, c’est ce verset qui dit: « Étant rentré en lui-même, il se dit: Combien de mercenaires chez mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim ! » Luc 15:17. J’aime beaucoup ce verset. C’est une prise de conscience, une prise de conscience de la véritable abondance qui est sienne.
Ce verset montre vraiment que chacun de nous a accès au renouveau. Voilà cette prise de conscience, cette voix divine qui parle au fils de sa vraie nature, qui lui montre que cet état qu’il vivait n’était pas vraiment son véritable état. Et sa véritable nature, elle, était pleine d’abondance, de plénitude et de tout bien. Et cette prise de conscience suscita en lui une prise de position. Ça, c’est un deuxième point dont j’aimerais qu’on parle. La Bible non seulement nous dit qu’il a pris conscience de sa véritable nature, mais aussi qu’il a pris position en décidant de retourner chez son père.
Rakhmanoff: Et le père, dans la parabole, symbolise Dieu ou la présence divine, n’est-ce pas ?
Tazuila: Voilà.
Rakhmanoff: Donc, en fait, nous pouvons tous nous tourner vers Dieu, et, comme tu le dis, faire les pas nécessaires pour prendre conscience de la présence de Dieu.
Tazuila: Ce que je trouve tellement magnifique, c’est cet amour du père qui était manifesté. Le fils était encore loin, mais le père est allé au-devant de lui, l’a embrassé et l’a entouré de joie. Le fils pensait avoir perdu son droit d’héritage, mais l’amour du père était tellement illimité que pour lui, son fils était toujours son fils. Pour l’éternité, l’enfant prodigue avait son droit d’héritage. Alors, cette parabole nous montre clairement que nous sommes de tout temps l’homme que Dieu a créé à Son image. Nous sommes parfaits, nous sommes harmonieux, nous sommes complets.
Rakhmanoff: Tu as parlé du besoin de faire des pas pour se tourner vers Dieu. Est-ce qu’on pourrait en donner quelques exemples ?
Tazuila: Un des pas que nous pouvons faire, c’est obéir complètement à Ses commandements.
Rakhmanoff: Ce sont les Dix Commandements dont tu as parlé tout à l’heure, et en fait, toutes les autres lois divines que la Bible présente.
Tazuila: Et vivre vraiment en conformité avec le sermon de Christ Jésus, le Sermon sur la montagne Voir Matth. chap. 5, 6, 7..
Rakhmanoff: Dans ce sermon, on trouve bien des préceptes spécifiques: aimer son prochain comme soi-même par exemple, être bon, pur, patient, charitable.
Tazuila: Et j’aimerais aussi parler spécifiquement du Premier Commandement: « Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face. » Ex. 20:3. Dieu est infini et partout présent. Avoir un seul Dieu devant Sa face, c’est vraiment percevoir partout la présence de Dieu.
Rakhmanoff: Autrement dit, ne pas accepter l’idée qu’il y a un autre pouvoir.
Tazuila: Voilà. Dieu est le bien, et Ses commandements nous imposent d’accepter le bien comme seule présence, d’accepter le bien comme seul pouvoir. Cela m’aide beaucoup, parce que cela m’amène à savoir que le bien est la seule réalité.
Rakhmanoff: Est-ce qu’on ne pourrait pas dire qu’un autre pas que nous pouvons faire, c’est la prière ? Parce que c’est plus que de prendre conscience de ces lois divines, simplement en les lisant. On a besoin de vivre en conformité avec ces lois.
Tazuila: Je trouve aussi que ce pas est l’un des plus importants, parce que, sans la prière, nous ne pouvons pas réaliser cette présence constante de Dieu, qui est avec nous.
Rakhmanoff: Et quand nous parlons de la prière, nous parlons du besoin d’écouter ce que Dieu a le désir de nous révéler, parce qu’une facette de la prière, c’est d’être conscient de ce que Dieu communique à Ses enfants. C’est le Christ, le message divin qui est là pour nous montrer le chemin, pour nous faire comprendre comment aller de l’avant, comment trouver ce renouveau dans notre vie.
Tazuila: Tout à fait, Cyril. Le Christ, tel que nous le définit la Science Chrétienne, exemplifie la nature spirituelle de Dieu, que l’homme exprime. Au début de notre entretien, nous avons cité les qualités qui ont trait au printemps. Ces qualités spirituelles constituent la nature Christ, et cette nature est présente en tout un chacun.
