Dans Le Dernier livre de la Bible, l'apôtre Jean rapporte que Dieu lui a révélé un nouveau ciel et une nouvelle terre en même temps qu'un nouveau concept de la nature de l'homme. Dieu y règne avec une autorité et un pouvoir absolus. Toute la création y proclame la gloire et la sublimité divines. Dans cet univers centré sur Dieu, Jean précise que la douleur n'existe plus. Voir Apoc., chap. 21. De toute évidence, ce récit ne décrit pas l'au-delà. Ce que Jean a vécu indique que cette nouvelle conscience de l'être est accessible à chacun aujourd'hui. Le Christ éternel continue de révéler à la conscience humaine ce concept spirituellement scientifique de l'être.
Il est logique de s'interroger sur la façon de prendre conscience de cette révélation du bien absolu. Jean nous met sur la voie. Dans les premiers versets de l'Apocalypse, il écrit: « Je fus ravi en esprit au jour du Seigneur. » Apoc. 1:10. Nous pouvons, nous aussi, reconnaître que ce jour est le jour du Seigneur. C'est Dieu qui l'a créé et le gouverne. Dieu est au centre de cette journée. Dans le jour de Dieu, tout ramène à Lui, à Sa bonté, à Son autorité, à Son amour, car tout reflète Dieu et Dieu seul. Dieu est la circonférence de cette journée; tout ce qui existe, tout ce qui se produit, se situe au sein de l'univers sans limites de l'Esprit. C'est en ce jour que nous reconnaissons notre amour et notre fidélité envers Dieu; c'est le jour que nous avons consacré à Son service. Dieu est présent dans toutes nos pensées. Reconnaître le règne de Dieu avec persistance et joie fait prendre conscience de la présence du Christ, la Vérité.
Cette discipline spirituelle nous ancre dans l'Esprit. Nous commençons alors à percevoir l'omniprésence, l'omnipotence et l'omniaction de l'Esprit, autrement dit nous comprenons que l'univers appartient à Dieu, qu'il est rempli de l'énergie divine de Son amour. La plupart des gens ne trouveraient-ils pas cette conception spirituelle de l'être étrangement nouvelle ? La pratique de la Science Chrétienne nous fait entrevoir tant soit peu cette nature formidable de l'être que le Christ a révélée à Jean. La plénitude de la gloire divine qui a été révélée à l'apôtre ne vient pas à nous en l'espace d'un instant, mais la prise de conscience et le développement spirituels qu'exige cette révélation commencent par des instants consacrés à Dieu. Chaque fois que nous entrevoyons la divinité, nous prenons tant soit peu conscience du pouvoir guérisseur et transformateur de la Vérité.
Une des caractéristiques les plus remarquables de la vision de Jean, c'est que la douleur n'existait plus dans ce nouveau ciel et cette nouvelle terre. Toutes les larmes y étaient essuyées. Il n'y avait ni arthrites insupportables, ni migraines, ni douleurs menstruelles. La vie y était exempte de plaies enflammées et de tumeurs. Aucun tourment mental ne hantait ce nouveau ciel et cette nouvelle terre. Pourquoi Jean eut-il cette vision et en donna-t-il la description ? N'est-ce pas parce que le monde avait besoin de savoir que la vie exempte de douleur est conforme à la volonté de Dieu ? N'est-il pas dans la nature de Dieu de délivrer le monde de ses tourments ? N'a-t-il pas fallu nous ouvrir les yeux ? Un simple aperçu de la réalité de l'Esprit nous mène à la démonstration de la santé et de l'harmonie. Le pouvoir de la Vérité agit sur les croyances douloureuses qu'entretiennent les hommes. Il les détruit, les élimine et rend à chacun sa santé morale, mentale et physique.
Nous lisons dans les Psaumes: « C'est ici la journée que l'Éternel a faite: qu'elle soit pour nous un sujet d'allégresse et de joie ! » Ps. 118:24. Ce n'est donc pas la journée que la maladie a faite, que les nerfs dominent ou que la douleur gouverne. C'est la journée de Dieu. C'est la journée qu'a faite l'Amour divin. C'est la journée gouvernée par le Principe, la seule cause. C'est le jour où l'Ame, la seule véritable conscience, se reflète entièrement en l'homme.
La douleur joue un rôle de terroriste. Elle essaie de s'emparer de la conscience et cause une telle frayeur qu'on se dit: « Je ne peux pas penser, je ne peux pas prier. » Mais si l'on est en mesure de se dire « Je ne peux pas », on est aussi en mesure de contredire cette affirmation en déclarant « Je peux ». Voyez comment la faiblesse de l'erreur se trouve ainsi mise au grand jour ! Nous pouvons nous accrocher à toute idée spirituelle que Dieu nous envoie. Cette idée, caractéristique du Christ, est notre libératrice. Elle nous révèle la façon dont opère la loi divine. Elle élimine la peur et nous rend la maîtrise dont Dieu nous a doués. Elle nous fait prendre davantage conscience de la présence du Christ. Lorsque nous nous attachons aux idées de la Vérité et que nous nous laissons guider par elles, nous ne manquons pas d'être délivrés. Nous sommes en mesure d'affirmer avec Mary Baker Eddy: « Rien de ce qui est évident aux sens matériels ne peut m'empêcher de voir la preuve scientifique que Dieu, le bien, est suprême. Bien que des nuages L'entourent, la justice et le jugement divins sont souverains. » Écrits divers, p. 277.
De même que l'obscurité et la lumière ne sauraient occuper le même endroit, la loi de Dieu et la croyance à la douleur ne peuvent cohabiter. Elles ne peuvent lutter l'une contre l'autre. La douleur n'est rien de plus qu'une idole qui déclare: « Inclinez-vous devant moi pour m'adorer; Dieu n'est pas ici. » Mais la conscience de l'existence de Dieu nous transforme et nous délivre; le sens spirituel de Sa présence renverse l'idole de la douleur et annule ses fausses prétentions. Seul Dieu, l'Esprit, gouverne l'univers dont fait partie l'homme. Le corps est régi par la loi divine. Il obéit à cette loi. Après tout, résiste-t-on à l'omnipotence ? Dieu n'est jamais absent.
Il semble parfois difficile de se laisser gouverner entièrement, jusque dans les moindres détails de l'existence, par la loi de Dieu, mais c'est une discipline qui guérit. La Science Chrétienne révèle que le christianisme nous en fournit le moyen. En suivant l'exemple donné par Christ Jésus et en comprenant le sens spirituel de ses enseignements, nous découvrons ce que signifie être « ravi en esprit au jour du Seigneur », et, comme l'auteur de l'Apocalypse, nous discernons davantage l'apparition éternelle du Christ.
Nous Avons Le plaisir d'informer les membres de L'Église Mère que les rapports de l'Assemblée annuelle de cette année seront publiés dans The Christian Science Journal du mois de juillet et dans Le Héraut de la Science Chrétienne du mois d'août.
