Répandre le message du christianisme, tel est le défi qui se pose aux disciples de Christ Jésus à chaque génération. Nos œuvres — le message vécu — atteignent ceux qui se posent des questions. Mais les mots accompagnent nécessairement les œuvres. Ce sont ceux qui relatent, présentent, explorent, exposent, expliquent et enregistrent le pouvoir de la Vérité dans notre existence.
« Prêchez la bonne nouvelle à toute la création. » Comment répondons-nous à cet appel aujourd’hui ? Cette rubrique donne la parole à des personnes qui y ont répondu par écriture. Certaines d'entre elles en ont fait un métier, mais cette rubrique s’intéresse moins au métier d’écrivain qu’à l’activité de guérison que constitue la communication de la Parole aux cœurs réceptifs.
Le Jour Ou j’ai appris que La Société d’Édition de la Science Chrétienne acceptait, pour la première fois, de publier un manuscrit que je lui avais soumis constitue l’un de mes souvenirs les plus précieux. J’avais du mal à le croire ! L’une de mes amies a éprouvé les mêmes sentiments. « Cela prouve au moins une chose, a-t-elle déclaré spontanément. Si tu as réussi, tout le monde peut en faire autant ! »
Au cours des années, je me suis souvent demandé pourquoi tant de Scientistes Chrétiens confirmés n’écrivaient jamais pour les périodiques. Mais, lorsque je me souviens de mon propre embarras, autrefois, à l’idée de soumettre ne fût-ce qu’un témoignage, sans même parler de rédiger un article, alors plus rien ne m’étonne.
Cela étant, voici quatre questions fondamentales que je trouve toujours bon de me poser chaque fois que je m’apprête à écrire. Certains en tireront peut-être profit.
1. Quel doit être le motif profond qui incite à écrire un article religieux ?
2. Quels sont les talents ou l’instruction nécessaires (si nécessité il y a) afin de pouvoir être publié ?
3. Quelle est la condition essentielle, l’élément le plus important, pour le succès d’un manuscrit ?
4. Quelle est l’une des erreurs les plus courantes à éviter ?
J’aimerais dire quelques mots sur chacun de ces points.
Le motif pour écrire:
Le motif le plus pur, c’est le désir désintéressé de faire part à autrui de ses pensées profondes, de ses convictions et de ses intuitions concernant un sujet précis. Il est intéressant de noter qu'une telle démarche exige, entre autres, de la sincérité et de l’humilité. (J’ai dû moi-même apprendre à purifier mes motifs.)
Le talent et l’instruction:
Un manque de l’un ou de l’autre pourrait bien servir à justifier le peu d’empressement à écrire. Si vous vous sentez concernés, vous apprendrez alors, avec un grand soulagement, qu’une telle justification n’a aucune valeur ! Moïse nous en donne la preuve, lui qui croyait manquer d’éloquence. (Voir Ex. 4:10-12.) C’est pourquoi, si un certain niveau d’instruction et des talents manifestes peuvent s’avérer utiles, ils ne sont en aucun cas indispensables. Une phrase de The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, de Mary Baker Eddy, éclaire ce point: « Faire du bien à tous parce que nous aimons tout le monde, et utiliser au service de Dieu l’unique talent que nous possédons tous, c’est l’unique moyen dont nous disposons pour faire fructifier ce talent et la meilleure façon de réduire au silence le profond mécontentement que nous inspirent nos imperfections. » Miscellany, p. 195.
Il faudrait bien comprendre que, si quelques-uns seulement peuvent se lancer dans une véritable carrière d’écrivain, nous avons tous quelque chose d’unique et d’important à dire.
L’élément essentiel:
J’attache une importance particulière à la fraîcheur et à l'originalité de chaque article. Comme je m’en suis aperçu moi-même, chaque pensée, chaque idée doit être énoncée de façon simple et claire; il ne faut pas céder à la tentation d’enjoliver les vérités spirituelles au point de les rendre méconnaissables. Quand nous restons fidèles au message spirituel inspiré par la prière, nous écrivons avec limpidité et originalité.
L’erreur la plus courante:
Pour ma part (et je suppose que je ne suis pas le seul dans ce cas-là), je commets souvent la faute de vouloir traiter trop de choses dans un seul article. Je dois aussi lutter souvent contre la forte tentation de me servir de raisonnements compliqués, pour expliquer ou justifier un point précis.
L’un des secrets pour intéresser son lecteur, c’est de traduire une pensée claire et concise sans adopter un style trop « verbeux ». Cela exige de la discipline et beaucoup de corrections ! (Ce dernier point peut s’avérer quelque peu difficile si, comme moi, vous avez un goût pour les « trouvailles de style ». Mais, surtout, ne vous désolez pas; un peu d’humilité accomplira des merveilles !)
Lorsque nos motifs sont purs et que nous avons le courage de faire part de nos idées avec sincérité et simplicité, sans craindre qu’on juge nos écrits naïfs ou simplistes, soyons sûrs que nos efforts désintéressés recevront leur juste récompense. A vous de jouer !
