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La prière silencieuse

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’avril 1994


Très Tot, un matin, une amie qui souffrait beaucoup appela un praticien de la Science Chrétienne. Mon amie était Scientiste Chrétienne et désirait de l’aide par la prière.

Le praticien s’efforça aussitôt de calmer sa crainte en lui parlant de la base spirituelle que lui offrait la Science Chrétienne, non seulement pour surmonter la douleur, mais aussi pour l’exempter de toute discordance, puisqu’elle était l’enfant de Dieu, l’unique Créateur parfait.

En dépit de tout ce que lui expliquait le praticien, mon amie était toujours remplie de crainte et pleurait. Le praticien désirait de tout cœur savoir ce qu’il pourrait dire de plus pour l’aider. L’idée lui vint aussitôt qu’elle n’avait pas besoin de paroles supplémentaires. Ce qu’il lui fallait, c’était une prière silencieuse.

Le praticien demanda donc à mon amie de prier avec lui en silence. Pour la première fois depuis le début de leur conversation, ses sanglots s’arrêtèrent, elle se calma et se tut. Au bout de quelques minutes de prière silencieuse, le praticien lui proposa de raccrocher et de continuer à prier. Elle le rappela dans la journée pour lui dire qu’elle se sentait beaucoup mieux. Lorsque mon amie m’a rapporté ces faits, des années plus tard, elle a précisé: « C’est pendant cette prière silencieuse que mon état a commencé vraiment à s’améliorer. »

La prière est à juste titre un moment de communion avec Dieu, propice à l’inspiration spirituelle, à la croissance spirituelle et à la guérison. Se pourrait-il que nous ayons sousestimé le potentiel de la prière silencieuse ? Avons-nous l’impression que notre prière silencieuse est bien moins efficace qu’elle ne le devrait ?

En accordant toute notre attention à l’Esprit, Dieu, nous nous détournons des spectacles habituels et de la fébrilité de l’activité physique. Mais faire abstraction de ce qui se passe autour de soi ne veut pas dire se retrouver dans un silence vide. S’il semble en être ainsi, c’est parce que les sens physiques, incapables de discerner l’activité spirituelle de la prière, n’enregistrent pas grand-chose.

Le silence qui accompagne la communion avec l’unique Entendement divin est rempli d’activité et de progrès spirituels. C’est l’occasion de se détourner de la sensation charnelle afin d’entendre les directives sûres de Dieu, de les suivre et de sentir la sollicitude divine.

Pour Christ Jésus, prier signifiait entrer dans sa « chambre », ce qui évoque un lieu privé et tranquille. Mais il ne nous a pas conseillé, une fois là, de nous agiter ou de laisser divaguer notre esprit. Il a dit: « Quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta porte, et prie ton Père qui est là dans le lieu secret; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra. » Matth. 6:6.

Dans le chapitre de Science et Santé intitulé « La prière », Mary Baker Eddy explique: « Pour bien prier, il nous faut entrer dans la chambre et en fermer la porte. Nous devons fermer les lèvres et imposer silence aux sens matériels. Dans le tranquille sanctuaire des aspirations ferventes, nous devons nier le péché et affirmer la totalité de Dieu. Nous devons prendre la résolution de porter la croix, et aller de l’avant, le cœur honnête, pour travailler et veiller afin de trouver la sagesse, la Vérité et l’Amour. Nous devons “prier sans cesse”. » Science et Santé, p. 15. Quel programme !

Voyons, par exemple, ce que veut dire « affirmer la totalité de Dieu ». Il ne s’agit pas de convaincre, de supplier l’Esprit, Dieu, d’être Tout, mais de comprendre qu’il est Tout. L’Esprit est infini. Nous pouvons plaider, c’est-à-dire fournir des arguments. Bien souvent, il faut des arguments persuasifs pour que les conceptions matérialistes et arrêtées de l’entendement humain cèdent à un point de vue spirituel.

Nous pouvons savoir que Dieu, l’Amour divin, est véritablement sans limites, qu’il est Tout, sans pour autant être convaincus de la toute-puissance et de la toute-présence de cet Amour. Dans notre prière silencieuse, nous devons, par conséquent, donner des arguments convaincants en faveur de l’omnipotence et de l’omniprésence de l’Amour. Nous devons le faire jusqu’à ce que notre concept étroit de l’Amour cède à un concept plus exact de l’Amour divin, le seul et unique pouvoir, et que nous voyions que l’Amour même opère la guérison. Nous pouvons partir du fait que l’Amour divin est l’Amour parfait et ne peut donc changer ni diminuer, qu’il est au contraire constant, inconditionnel, tout-puissant; ou encore nous attacher à cette affirmation du Nouveau Testament: « La crainte n’est pas dans l’amour, mais l’amour parfait bannit la crainte. » I Jean 4:18.

La prière silencieuse n’est pas un moment pendant lequel on a peur ou on se demande si les désirs sincères seront exaucés. En fait, affirmer la totalité de Dieu, le bien, c’est l’activité même qui élève notre pensée au-dessus des doutes et des craintes jusqu’à une confiance sereine dans la sollicitude divine, éternelle et parfaite, jusqu’à la compréhension de la réalité spirituelle.

Un autre élément nécessaire à une prière efficace est le désir de suivre la direction indiquée par Dieu. Dieu est toute sagesse, tout bien, aussi la direction qu’Il nous indique est-elle sûre; elle représente ce qu’il y a de mieux pour nous, ce n’est jamais une solution déraisonnable ni un pis-aller. Obéir à Dieu signifie vouloir mettre en application les prières ainsi que les réponses obtenues, accepter d’obéir à l’impulsion divine de croître spirituellement, de surmonter le péché en nous-mêmes, de faire du bien à autrui comme Jésus nous l’a montré, de nous engager de plus en plus dans la guérison chrétienne. Mary Baker Eddy écrit: « La vraie prière, ce n’est pas demander l’amour à Dieu; c’est apprendre à aimer et à inclure tout le genre humain dans une même affection. » Non et Oui, p. 39.

Il est certain que cela ne se fait pas sans efforts. Il faut parfois beaucoup de courage pour surmonter la crainte, la résistance et même la haine. Mais nous pouvons être certains que la direction indiquée par Dieu est toujours la bonne et que nous ne sommes jamais dépourvus de l’intelligence, du pouvoir ni des moyens qui viennent de l’Entendement divin, ce qui suffit à répondre à tous nos besoins.

La prière doit être un grand moment dénué de tout verbiage. Communier avec Dieu, savoir que Son amour répond à notre attente la plus sincère, est une occasion d’émotion profonde, de transformation, de sérénité. Dans l’idéal, cette transformation doit être constante. Elle ne doit pas prendre fin lorsque nous commençons à parler, quittons une pièce ou participons à une réunion.

Il n’est pas dans la nature de l’Amour divin de cesser de s’occuper de nous à un moment quelconque. Profitons donc de la possibilité merveilleuse qui nous est donnée, maintenant même et toujours, d’entrer dans notre « chambre » et de communier avec Dieu. C’est le temps du silence... et de la réalisation.

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