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Une « arche » pour nos enfants

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de février 1994


Quels Sont Les parents qui n'ont jamais vu leurs enfants courir un danger un jour ou l'autre ? A la seule pensée de nos enfants s'aventurant dans le vaste monde, nous nous précipitons dans le lieu secret de la prière. Peut-être souhaitons-nous les protéger et les guider éternellement, en pensant: « Il a besoin de sa mère » ou « Si seulement elle écoutait son père. » Il est possible, pourtant, de mieux comprendre que le fils est toujours en présence de sa Mère céleste, qui veille sur lui avec amour, et que la fille n'est jamais séparée de son divin Père.

La mère de Moïse vit un danger terrible menacer son enfant. Moïse, en effet, naquit à une époque où Pharaon, qui régnait sur l'Égypte, avait décrété la mort de tout nouveau-né mâle parmi le peuple hébreu. Au bout de trois mois, sa mère, ne pouvant plus cacher le bébé, prépara une « arche » (un berceau tressé) dans laquelle elle plaça l'enfant. Elle déposa le berceau dans les roseaux, sur le bord du fleuve.

La sœur de Moïse resta à proximité pour surveiller le petit esquif. Lorsque la fille de Pharaon vint se baigner et découvrit Moïse, la sœur de l'enfant s'offrit à trouver quelqu'un pour servir de nourrice au bébé. Moïse retourna ainsi à sa mère qui s'occupa de lui jusqu'au moment où il fut assez grand pour vivre à la cour de Pharaon. Voir Ex. 1:15, 16; Ex. 2:1–10.

Quel intérêt cette histoire revêt-elle pour des parents modernes ? Devons-nous apprendre l'art de construire des « arches » ? Dans un certain sens, oui. Cette histoire est peut-être plus profonde que ne l'indique une simple lecture littérale. Nous découvrons sa signification spirituelle en consultant le Glossaire du livre d'étude de la Science Chrétienne, Science et Santé. Mary Baker Eddy y donne une définition inspirée du mot arche, dans laquelle nous lisons: « Sécurité; l'idée, le reflet, de la Vérité, prouvée aussi immortelle que son Principe... Dieu et l'homme coexistants et éternels; la Science montrant que les réalités spirituelles de toutes choses sont créées par Lui et existent à jamais. » Science et Santé, p. 581.

Nous découvrons la sécurité qui appartient à l'enfant de Dieu — l'homme, reflet spirituel de l'Amour même — grâce à la perception de l'unité éternelle que nous formons avec notre divin Père-Mère, le Principe invariable de l'être. L'idée de filialité spirituelle est le Christ, que Jésus comprenait et vivait à la perfection.

Christ Jésus savait et proclamait qu'il ne faisait qu'un avec son Père. Son affirmation saisissante: « Moi et le Père nous sommes un » Jean 10:30., souleva la haine de la pensée matérielle, mais, en même temps, cette compréhension du lien qui l'unissait à Dieu lui évita d'être victime de la haine et de la destruction. Sa prière, qui commence par « Notre Père », nous inclut tous dans cette relation spirituelle. L'homme, image de Dieu, émane du Père et ne se trouve jamais en dehors de l'infinie présence divine. Si l'humanité doit prendre garde, semble-t-il, à de nombreux dangers, l'homme, reflet de Dieu, est en réalité à l'abri de tout danger, parce qu'il demeure à jamais dans l'Amour divin qui l'a créé.

Les parents ont le vif désir de voir leurs enfants en sécurité. Celle-ci sera assurée lorsque nous reconnaîtrons la paternité et la maternité de Dieu avec une foi absolue, en comprenant toujours mieux qu'Il est le divin Principe, l'Amour. Lorsque nous sommes certains que Dieu est le Père-Mère de l'homme, notre devoir de parents ne cesse pas pour autant; il se poursuit au contraire dans l'expression humaine toujours plus parfaite, toujours plus efficace de la paternité et de la maternité de Dieu.

Nous ne parvenons pas à cette compréhension spirituelle sans maintenir fermement en pensée que Dieu est le seul Créateur véritable. Croire que nous sommes des créateurs, que l'homme est le produit de la conception humaine, est une erreur qui s'élimine lorsque nous comprenons et acceptons les faits spirituels qu'enseigne la Science Chrétienne concernant l'origine de l'homme. En adhérant fidèlement à cette doctrine avant, pendant et après la naissance, nous prenons conscience de la véritable nature de l'enfant: il est l'expression spirituelle de Dieu, de l'Amour divin créateur.

L'orgueil d'avoir un bel enfant, par exemple, cède alors à la joie de le savoir à la ressemblance de Dieu. La théorie de l'hérédité, cette erreur à deux faces qui prétend favoriser la réapparition de qualités humaines désirables, mais qui essaye aussi de nous convaincre d'un héritage mental ou physique négatif, peut être renversée si nous voyons que nos enfants sont, en réalité, engendrés spirituellement par Dieu et qu'ils n'ont pas un seul ancêtre mortel.

La perfection spirituelle de l'homme se reconnaît dans la pureté, l'innocence et la grâce d'un bébé. Mais si, à mesure que nos enfants grandissent, nous laissons s'accumuler dans notre pensée les croyances matérialistes du monde au sujet de l'enfance et du développement de l'enfant, ces croyances peuvent devenir aussi denses que l'épais brouillard qui s'est abattu sans prévenir un jour où notre fille, alors adolescente, faisait du bateau avec une amie.

Les deux jeunes filles se trouvaient sur notre voilier, au large de la côte. Pendant que ma femme et moi les observions à la jumelle depuis la plage, la visibilité est tombée rapidement à moins de dix mètres. Les enfants semblaient complètement hors de portée. Nous ne savions pas qu'elles avaient fait chavirer le bateau en essayant de revenir rapidement vers le rivage et qu'après l'avoir redressé et être remontées à bord elles étaient complètement désorientées.

La panique a commencé à se faire sentir, sur le bateau comme sur le rivage. Notre fille et son amie se trouvaient dans des eaux fréquentées par des hors-bord. La journée était trop avancée pour que le brouillard se dissipe. Ma femme et moi passions mentalement en revue les moyens de sauvetage humains, mais aucun n'était praticable.

Nous nous sommes mis alors à prier en évitant d'accuser qui que ce soit. Nous savions que nous pouvions compter sur le fait que l'homme ne fait qu'un avec l'Entendement Père, et que Dieu communique sans interruption avec Ses enfants. C'était là la réalité, et le reconnaître dissipait la crainte paralysante que suscitait le tableau humain.

Notre fille nous a dit plus tard qu'elle s'était mise aussi à prier et qu'elle s'était alors rappelé que les vagues se dirigeaient vers la terre. Elle les a suivies jusqu'à la plage, échouant le bateau au point précis où j'avais décidé de rester pour attendre en priant. Ce n'est pas grand-chose, pourrait-on penser. Pour nous si, surtout sur cette côte où marins et pêcheurs se perdent trop souvent en mer.

A bien des reprises dans notre vie de parents, nous avons ardemment souhaité être auprès de nos enfants ou du moins plus près d'eux. Mais chaque fois que nous avons reconnu qu'ils étaient les enfants de Dieu, l'impression de distance a laissé place à la compréhension de l'unité que constituent l'homme et son Père-Mère présent. Et nous avons constaté que leur Père-Mère céleste les guérissait, les consolait, les entourait, les guidait et leur assurait une parfaite sécurité.

Lorsque nous reconnaissons, pour nous-mêmes et pour nos enfants, le lien indissoluble qui unit l'homme à Dieu, cela nous rapproche les uns des autres. Mary Baker Eddy souligne notre unité dans l'Amour lorsqu'elle écrit, en parlant de l'acquisition d'un concept plus spirituel de Dieu: « Ce sens humain de la Divinité cède au sens divin, de même que le sens matériel de la personnalité cède au sens incorporel de Dieu et de l'homme en tant que Principe infini et idée infinie — que Père unique avec Sa famille universelle, réunis dans l'évangile de l'Amour. » Science et Santé, p. 576.

Nos prières pour les enfants doivent inclure ceux qui sont affamés, sans abri, maltraités, abandonnés, égarés, bref tous les enfants du monde. Nous construisons une arche dans la pensée en tressant, par la prière, les affirmations de l'amour de notre Père-Mère avec les négations réfutant toute séparation entre l'homme et son Père céleste, pour construire un abri dans la tempête, insubmersible et spacieux, calfaté au dedans et au dehors par la toute-présence étanche de l'Amour divin. Nul n'est exclu de cette arche.

Où irais-je loin de ton esprit,
et où fuirais-je loin de ta face ?
Si je monte aux cieux, tu y es ;
si me je couche au séjour des morts, t'y voilà.
Si je prends les ailes de l'aurore,
et que j'aille habiter à l'extrémité de la mer,
là aussi ta main me conduira,
et ta droite me saisira.

Psaume 139:7–10

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