Un An Après la fin de mes études, j'ai quitté la troupe d'un théâtre new-yorkais pour retourner habiter chez mes parents. J'ai été embauchée dans une papeterie où j'avais déjà travaillé pendant mes études; mais, après la période très active de Noël, on m'a informée qu'on n'aurait plus besoin de moi à temps complet.
En réalité, je ne savais pas ce que je voulais faire. J'avais suivi des cours d'art dramatique; c'était ma seule formation, mais je dois reconnaître qu'elle semblait peu utilisable sur le marché du travail. J'avais lu plusieurs livres sur les changements de carrière et la recherche d'objectifs nouveaux, mais rien ne se concrétisait. Ma mère m'avait suggéré d'aller dans une agence de travail temporaire pour y essayer différents emplois et découvrir ce qui pouvait m'intéresser. J'hésitais à le faire. « Que pourrais-je mettre sur la feuille de candidature, que je tape trente deux mots à la minute ? » lui répondais-je.
Comme il fallait bien que je me décide à faire quelque chose, j'ai pris rendez-vous avec une agence d'emplois temporaires. Le matin du rendez-vous, j'ai lu avec attention la Leçon biblique de la semaine indiquée dans le Livret trimestriel de la Science Chrétienne. Jusque-là, je n'avais ni étudié la Science Chrétienne, ni fréquenté l'église, ni lu la leçon, ni même vraiment prié. Mais j'ai compris que je ferais bien de m'en remettre à Dieu, et c'est ainsi que j'ai lu la leçon pour la première fois depuis de nombreuses années et que j'ai prié pour me laisser guider.
A l'agence, les perspectives d'emploi ne semblaient pas très encourageantes. Je n'avais pas de qualification particulière à indiquer. La personne à qui j'ai expliqué ma situation s'est montrée très gentille, mais elle n'avait rien à me proposer pour l'instant. Ce qui est surprenant, c'est que je n'étais pas découragée. Je suis ressortie du bureau, sûre que la situation dépendait de Dieu.
Quand je suis rentrée à la maison quelques heures plus tard, j'avais déjà reçu un appel. Une entreprise avait appelé l'agence, peu après mon départ, pour dire que la direction était très déçue des employés de bureau qu'on leur avait envoyés. Ils demandaient que l'agence leur envoie cinq personnes pour des entretiens avant d'arrêter eux-mêmes leur choix. La responsable de l'agence a répondu qu'à son avis la personne qu'ils cherchaient venait de quitter son bureau, et elle leur a proposé de me recevoir, en ajoutant que, si je ne faisais pas l'affaire, elle enverrait quatre autres candidats.
Je me suis présentée le lendemain et, malgré mon manque de formation, j'ai commencé à travailler le jour suivant à l'essai. Sept mois plus tard, on m'offrait un emploi définitif à plein temps. Cela fait huit ans que je travaille pour cette société (que je lis tous les jours la leçon et que je vais à l'église). Cet emploi s'est avéré parfait pour moi.
Mais cela n'a pas toujours été sans mal. Un jour, on m'a changé de poste, et j'avais le sentiment que c'était injuste. J'ai donc prié pour surmonter colère et ressentiment, et j'ai fini par m'adapter tout à fait à ce nouveau travail. Pourtant, au bout de trois ans, mon activité était devenue routinière, et j'aspirais à un changement. J'avais accepté des travaux supplémentaires, formé de nouvelles personnes, participé à des comités, bref, je m'étais mise en quatre pour le service, et j'estimais mériter une promotion !
J'ai posé ma candidature à tous les postes vacants, mais, pour une raison ou pour une autre, je n'étais jamais retenue. (Comme la situation semblait sana espoir, j'ai même commencé à chercher un travail dans une autre société.) J'en venais à me demander si je n'étais pas sur une sorte de liste noire, car je savais que les entretiens s'étaient bien passés. Qu'est-ce qui n'allait pas chez moi ?
C'est à cette époque que j'ai suivi le cours de Science Chrétienne. J'ai appris que je pouvais très bien être employée de bureau, chef de service, maîtresse de maison, professeur ou gardienne, mais que ma vraie vocation était d'être Scientiste Chrétienne. A la fin des deux semaines de cours, je suis rentrée chez moi nourrie d'idées spirituelles, revigorée, prête à tout surmonter par la prière. Ma première heure de reprise du travail m'a mise au pied du mur ! J'ai appris que notre service se scindait en plusieurs équipes et que nous allions travailler par roulement, ce qui m'empêchait de me rendre aux cours du soir et de travailler pour l'église. J'étais prête à pleurer. Heureusement, je me suis rappelé toutes sortes de vérités spirituelles entendues pendant le cours. J'avais déjà essayé de régler ce problème d'emploi par des efforts humains, mais maintenant, je décidais de prier, en d'autres termes de vivre ma vocation, et de laisser Dieu, l'Amour divin, résoudre la situation.
Nous lisons dans Science et Santé: « La partie vitale, le cœur et l'âme de la Science Chrétienne, c'est l'Amour » (p. 113). J'ai décidé d'être l'employée la plus aimable, la plus coopérative possible. Au début, je ne voyais pas en quoi je pouvais m'améliorer; j'avais l'impression que je m'étais toujours donnée à « 110 % » à mon travail. Mais, petit à petit, mes pensées se faisant plus humbles, il m'est venu de nouvelles idées. Je ne devais pas m'irriter quand je recevais un appel juste avant la pause, le déjeuner ou la fermeture; si je n'avais pas d'autres projets, rien ne m'empêchait de quitter le travail un peu plus tard, ou même beaucoup plus tard. Je n'avais pas à écourter les appels téléphoniques d'un ton sec. Enfin, je pouvais être aussi joyeuse, pétillante et amicale que tous les collègues que j'admirais tant.
Je n'ai pas tardé à entendre des remarques du genre: « Je suis vraiment content de vous avoir trouvée quand j'ai appelé » ou « Vos talents sont sous-employés. » Je me sentais appréciée et aimée. D'ailleurs, je n'aspirais plus à cette promotion que j'avais si fortement désirée. En fait, j'aimais beaucoup min travail !
Peu de temps après, l'annonce d'un nouveau poste vacant a été affichée. J'ai hésité, parce que je m'étais déjà présentée à un poste similaire dans ce service et que je n'avais pas été retenue; mais j'ai tout de même posé ma candidature. Un mois s'est écoulé après mon premier entretien. Parallèlement, une restructuration touchait mon service, mais je gardais mon calme. Par deux fois, le passage au travail d'équipe a été repoussé pendant cette période. Enfin, on m'a appelée pour un deuxième entretien, puis on m'a offert cette promotion. Le nouveau poste s'est avéré une véritable bénédiction. Je sais que je suis à ma place et que c'est la prière qui m'y a mise. Je me suis rendu compte plus tard que le premier poste auquel je m'étais présentée dans ce service ne m'aurait pas convenu du tout. Nous n'obtenons pas toujours ce que nous voulons désespérément, mais soyons sûrs que c'est parce que quelque chose de meilleur nous attend.
Je serai éternellement reconnaissante à Dieu de ces bénédictions et de bien des guérisons obtenues grâce à l'étude et à la mise en pratique de la Science Chrétienne.
Carlisle (Pennsylvanie), U.S.A.
