Est-il possible d'imaginer que, dans les campus universitaires, les penseurs appartenant à différentes disciplines parviennent à considérer Science et Santé avec la Clef des Écritures comme un livre d'étude et à l'utiliser de plus en plus ? Cette question fait partie d'un ensemble de réflexions stimulantes qu'ont échangées trois Scientistes Chrétiens lors d'une réunion qui avait pour but d'examiner la façon dont les organisations de la Science Chrétienne peuvent concevoir le rôle de Science et Santé. Les trois invités étaient conférencière et praticienne de la Science Chrétienne en Afrique du Sud, praticienne de la Science Chrétienne et ancienne conseillère régionale auprès des organisations de la Science Chrétienne dans le Colorado, et qui a terminé, il y a peu, ses études à Duke University, en Caroline du Nord, où il a contribué à créer une organisation de la Science Chrétienne. Voici des extraits de leurs remarques. (La CSO dont il est souvent question dans leurs propos désigne l'organisation de la Science Chrétienne.)
Suesan Oyer: Dans la préface de Science et Santé, Mary Baker Eddy écrit: « L'heure des penseurs a sonné. » Elle commence son livre en s'adressant avec amour aux penseurs. Elle poursuit ainsi: « La Vérité, indépendante des doctrines et des systèmes consacrés par le temps, frappe à la porte de l'humanité. La satisfaction dans le passé et le froid formalisme du matérialisme sont en train de disparaître. » Science et Santé, p. vii.
Les universités comptent de nombreux penseurs qui cherchent la vérité « indépendante des doctrines ». Si vous aviez été à Princeton en même temps qu'Einstein, auriez-vous accordé du prix à sa quête de la vérité et reconnu l'importance de ses découvertes ? L'auriez-vous invité à l'une des réunions ou à l'une des conférences organisées par votre CSO ? Lui auriez-vous fait connaître Science et Santé ? Lui auriez-vous montré ce qu'écrit Mary Baker Eddy sur la substance, l'énergie, les lois ?
Soyons davantage conscients de cette quête sincère de la vérité à laquelle se livrent ceux qui fréquentent les universités. Mary Baker Eddy cite de nombreux penseurs dans Science et Santé: des médecins, des philosophes, des savants, des musiciens, des professeurs d'université. Les membres des organisations de la Science Chrétienne sont des penseurs qui font œuvre de pionniers; ils contribuent à apporter le levain de la Science aux penseurs dans les universités.
Chacun de nous, dans son domaine, désire découvrir des horizons nouveaux, sinon il ne s'intéresserait pas à ce livre d'étude destiné aux penseurs. Et cet ouvrage n'est-il pas, précisément, à l'usage des penseurs, de ceux qui sont prêts à approfondir des idées, à défricher des champs nouveaux ?
Dorothy Maubane: Combien de fois dressons-nous des barrières entre les gens et Science et Santé en estimant que cela ne les intéressera pas ? Nous devons être persuadés que les idées contenues dans ce livre sont celles que cherchent bien des personnes.
Suesan Oyer: Je voulais savoir quel lien Mary Baker Eddy établit entre le livre d'étude et les organisations de la Science Chrétienne. Je me suis mise à étudier le Manuel de L'Église Mère dans cette optique, et j'ai trouvé ma réponse dans une Disposition statutaire intitulée « Privilège des membres » qui définit l'activité des organisations. Je me suis alors demandé ce qui est exigé des membres de L'Église Mère. Me reportant à l'Article intitulé: « QUALITÉS REQUISES POUR DEVENIR MEMBRE », j'ai lu ceci: « Pour devenir membre de L'Église Mère, La Première Église du Christ, Scientiste, à Boston, Mass., le candidat doit croire aux doctrines de la Science Chrétienne, selon les données de base et l'enseignement contenus dans le livre d'étude de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Écritures de la Révérende Mary Baker Eddy. La Bible avec Science et Santé et d'autres œuvres de Mrs. Eddy, seront ses seuls livres d'étude pour s'instruire en Science Chrétienne, et pour enseigner et pratiquer la guérison métaphysique. » Man. Art. IV, sect. 1.
C'était la réponse que je cherchais. Une CSO doit compter obligatoirement un membre de L'Église Mère, c'est-à-dire une personne qui étudie Science et Santé et qui n'a pas d'autre livre d'étude pour enseigner et pratiquer la guérison métaphysique. Chacun de nous a l'occasion d'enseigner ou de pratiquer la guérison métaphysique dans son existence quotidienne, et nous devons donc étudier ce livre tous les jours.
Kevin Watters: Quand je suis arrivé à Duke University, il n'y avait plus de CSO. Pendant les fêtes de Noël, mon moniteur de l'école du dimanche m'a encouragé à créer une organisation à la fin des vacances. A mon retour à l'université, j'ai décidé, avec un autre étudiant qui fréquentait une église de la région, de former une CSO. Une personne de l'église, qui avait été conseillère auprès de l'ancienne organisation à Duke, nous a donné tout un dossier sur les activités de la CSO. Nous avons fait notre profit de tous ces renseignements sans même consulter le Manuel de l'Église.J'avais déjà rendu visite à une CSO dans une autre université, et j'avais assisté à plusieurs réunions de témoignage. Je pensais avoir fait le tour des activités des organisations à l'université. Nous avons donc commencé de cette façon.
Nous allions à l'église tous les dimanches, et nous tenions nos réunions de témoignage le mardi ou le mercredi soir. Nous n'avons rien fait d'autre pendant longtemps. Nous sommes devenus un groupe très centré sur lui-même. En fait, nous ne nous adressions qu'à des Scientistes Chrétiens.
Nous avons organisé une conférence sur la Science Chrétienne au cours de ma dernière année à l'université. Cette conférence a bousculé toutes nos idées reçues sur le véritable but d'une CSO. Lors d'une rencontre préalable, le conférencier nous a demandé quelles étaient nos intentions en organisant cette conférence. Il nous a incités à considérer la CSO non pas comme un petit comité fermé, mais comme un groupe de Scientistes Chrétiens ouverts sur l'extérieur, qui s'appuient sur Science et Santé et leur connaissance de la Science Chrétienne pour accomplir des guérisons dans leur université. Il nous a demandé de réfléchir aux problèmes du campus et à la meilleure façon de les traiter. Cette conférence a été importante, parce que nous nous sommes rendu compte que nous étions repliés sur nous-mêmes au lieu de nous préparer à accueillir les autres dans la CSO. Comment une organisation de la Science Chrétienne qui ne s'intéresse qu'à elle-même peut-elle croître ? Ces questions ont complètement changé notre façon de voir.
Dès lors, j'ai compris que le but des CSO va bien au-delà de simples réunions de Scientistes Chrétiens. Ces réunions mêmes peuvent se concevoir avec une ouverture d'esprit bien plus grande. Il serait intéressant de considérer les CSO comme des cours indépendants, ouverts à tous, étudiants, professeurs, anciens diplômés, employés de l'université, tous ceux qui veulent découvrir de nouveaux horizons et examiner les moyens spirituels permettant de faire face à tous les défis. A cette fin, nous n'aurions besoin que de deux livres d'étude: la Bible et Science et Santé avec la Clef des Écritures.
Dorothy Maubane: Le cadre universitaire convient tout à fait au conférencier de la Science Chrétienne qui désire rectifier toutes les idées fausses qui circulent sur Mary Baker Eddy, Science et Santé, la guérison chrétienne et la Science Chrétienne. Mary Baker Eddy écrit dans Non et Oui: « Si la Bible et mon ouvrage Science et Santé avaient leur place légitime dans les établissements d'enseignement, ils révolutionneraient le monde en avançant le règne du Christ. » Non et Oui, p. 33. Elle affirme aussi dans Écrits divers: « L'éducation de l'avenir sera l'enseignement, en Science spirituelle, en opposition aux sciences matérielles symboliques et contrefaites. » Écrits divers, p. 61. Voilà ce que nous devons garder à l'esprit lorsque nous nous trouvons dans un cadre universitaire; nous devons réfléchir à ce que Mary Baker Eddy attendait du véritable enseignement.
