J'Ai Eu Dernièrement une guérison physique qui m'a appris à prier pour l'Église. Je m'inquiétais de ce qui se passait dans mon église filiale et à L'Église Mère. Il m'arrivait souvent d'avoir des discussions sur les problèmes auxquels l'Église doit faire face, et j'ai décidé de prier à ce sujet de façon spécifique.
Un dimanche, en déplaçant une table à l'école du dimanche, je me suis enfoncé une grande écharde dans le doigt. J'ai réussi à l'enlever, puis je me suis lavé. Au début, tout allait bien, mais, au bout de quelques jours, j'ai senti qu'il en restait encore un fragment sous la peau. Il m'était arrivé le même incident dans mon enfance, et le médecin avait conseillé à mes parents de faire tremper mon doigt dans de l'eau très chaude tous les jours pendant plusieurs semaines. Comme j'étais à présent Scientiste Chrétien, je savais que c'était là l'occasion de démontrer le pouvoir guérisseur de Dieu.
Je connaissais bien la phrase suivante de Science et Santé: « Une idée spirituelle ne renferme pas un seul élément d'erreur, et cette vérité enlève convenablement tout ce qui est nuisible » (p. 463). Je m'attachais à cette pensée et j'essayais d'en comprendre le sens spirituel. Mais je ne savais pas comment cela allait se produire. Je continuais à me demander si je ne devais pas faire quelque chose sur le plan physique pour faciliter l'opération, tout en reconnaissant que cela ne m'aiderait pas à faire totalement confiance à Dieu. Cependant, le problème s'aggravait.
Ma femme, qui priait également pour moi, m'a dit alors quelque chose de très utile: « Sache que l'Église ne peut pas te faire de mal. Travailler pour l'Église ne peut te nuire. » Mais je m'engageais toujours dans des discussions au sujet de L'Église Mère. Certaines d'entre elles, tout en étant très sincères, devenaient véhémentes et passionnées. Au cours de l'une d'elles, je me suis mis à gratter l'endroit où était enfoncée l'écharde. Je n'en étais qu'à demi conscient, mais j'ai dû le faire avec insistance, car ensuite, le doigt avait l'air bien plus mal en point.
Je me suis retrouvé seul après cette discussion et j'étais très troublé. Décidé coûte que coûte à retirer cette écharde sur-le-champ, j'ai fait tout ce que je pouvais physiquement pour l'enlever. Mais ce fut en vain.
Je suis revenu alors à ma résolution première de résoudre ce problème spirituellement. J'ai mis un pansement autour du doigt pour ne pas le regarder constamment. J'ai prié aussi pour savoir que je pouvais être sûr que Dieu me montrerait exactement ce qu'il y avait à faire pour soutenir la guérison. J'ai gardé le pansement quelques jours. Pendant ce temps, je priais et surmontais la tentation de regarder le doigt. Un jour, j'ai senti que je pouvais retirer le pansement. J'ai vu alors que le fragment, qui avait semblé si enfoncé, commençait à sortir. J'ai pu l'enlever sans la moindre difficulté et sans faire saigner le doigt.
En y repensant, je me rends compte qu'il me fallait apprendre à m'en remettre à la méthode divine de guérison au lieu de m'obstiner à utiliser des moyens humains. J'applique cette leçon à mes prières pour l'Église. Que des gens pensent que certaines décisions ou certains actes soient bons ou mauvais, ou qu'ils aient pour résultat de fragmenter l'Église, il ne faut pas réagir de façon humaine, mais se détourner du problème et s'adresser humblement à Dieu. Tous les Scientistes Chrétiens savent, tant soit peu, prier de façon efficace et scientifique. Nous savons que nous devons réfuter tout ce qui prétend que le mal peut nous séparer de l'amour de Dieu ou nous empêcher de refléter cet amour dans l'unité de l'Église. Nous devons garder à l'esprit la signification spirituelle de l'Église, « la structure de la Vérité et de l'Amour », destinée à bénir toute l'humanité (Science et Santé). Nous devons voir aussi que des personnalités faillibles et susceptibles de s'égarer n'ont ni réalité ni influence, contrairement aux enfants spirituels de Dieu, gouvernés par le Principe divin. Ce dont nous avons le plus besoin, c'est peut-être d'avoir la certitude que Dieu écoute nos prières. Ce que retarde toujours la guérison, c'est de ne pas avoir le courage de faire confiance à Dieu, parce que cela nous enchaîne à la crainte.
Faire confiance à Dieu peut sembler très difficile, mais il n'en demeure pas moins que c'est essentiel. Cela m'a appris que c'est Dieu qui guérit toujours notre Église, et non pas mes opinions humaines.
Toronto (Ontario), Canada
