Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer

La prière qui libère le captif... et le ravisseur!

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de décembre 1994


Pour La Première fois depuis vingt-cinq ans, des dirigeants et des délégués de nombreux pays se sont réunis à Vienne, l’année dernière, dans le cadre de la Conférence mondiale sur les droits de l’homme organisée sous l’égide des Nations unies. Selon les statistiques de l’ONU, malgré les progrès enregistrés dans bien des pays, une bonne moitié de la population mondiale est victime d’une violation de ce que l’ONU considère comme des droits fondamentaux. La torture, les exécutions sommaires, le viol, la détention arbitraire, les actes de violence et les « disparitions en sont les exemples les plus graves.

Pour beaucoup, ces statistiques, ainsi que toutes celles qui ont été commentées au cours de la conférence, exigent une action politique volontaire et constante. Ce genre de décision fait partie des efforts légitimes entrepris pour que s’impose la justice dans le monde entier. La prière peut soutenir ces efforts tout en révélant les conditions néfastes qui conduisent à de telles injustices et en contribuant à leur élimination. Elle y parvient en amenant l’humanité à mieux comprendre Dieu et la relation qui unit l’homme à la Divinité.

C’est Christ Jésus qui a le mieux exprimé et vécu cette relation. Par sa vie et par son ministère de guérison, il a prouvé que l’homme est en réalité l’idée spirituelle de Dieu, inséparable de son divin Créateur. La résurrection du Sauveur a prouvé que Dieu a le pouvoir de nous libérer, nous et nos semblables, et ce même lorsque nos idéaux les plus élevés sont ensevelis et que tout espoir semble perdu.

Nous inspirant de cet exemple, nous avons donc le droit, et même le devoir, de prier pour ceux qui, dans le monde, sont détenus de façon injuste ou subissent quelque forme de contrainte. La Bible montre clairement que la prière est un pouvoir puissant en faveur du bien. Emprisonnés à plusieurs reprises, les disciples de Christ Jésus priaient toujours en de telles circonstances. Un récit biblique raconte également que les chrétiens prièrent, un jour, pour un des leurs qui avait été incarcéré.

Hérode, qui s’en prenait alors à l’Église, avait ordonné l’arrestation de Pierre et l’avait fait mettre en prison. Nous lisons dans les Actes des Apôtres: « Pierre donc était gardé dans la prison; et l’Église ne cessait d’adresser pour lui des prières à Dieu. » Actes 12:5. Peu après, « un ange du Seigneur survint » et libéra Pierre alors qu’il était enchaîné et dormait entre deux soldats. Ce récit montre, de façon frappante, que la prière a le pouvoir de libérer les prisonniers.

La prière n’a rien perdu de son efficacité à l’époque moderne, comme l’a prouvé un membre du clergé dont j’ai écouté la causerie, il y a quelques années. Il avait été mis en prison, dans son pays, pour avoir combattu un régime qui lui paraissait injuste. La police était venue perquisitionner chez lui, de nuit, et avait produit des preuves inventées de toutes pièces pour l’accuser. Son récit faisait froid dans le dos. Mais ses commentaires sur la prière m’ont fait beaucoup réfléchir.

Lorsqu’il se retrouva derrière les barreaux, coupé de sa famille, de ses amis et de tout secours humain manifeste, il recourut tout naturellement à la prière. Ce qui le réconforta le plus, c’était la certitude que d’autres priaient pour lui. Comme l’Église qu’il représentait avait des membres dans le monde entier, il se rendit compte qu’avec le décalage horaire on priait pour lui vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Savoir que ses frères et sœurs chrétiens étaient avec lui en esprit le soutint durant toute cette épreuve dont il sortit indemne.

Ce que le ministre du culte perçut avec tant d’acuité, c’est ce qui donne toute leur force aux prières que nous faisons afin que règne la justice dans le monde. Pour prier, nul besoin de billet d’avion, de passeport, ni de permis de visite à la prison. Dans le livre d’étude de la Science Chrétienne, Science et Santé, Mary Baker Eddy écrit: « La “douce petite voix” de la pensée scientifique atteint, par-delà mers et continents, jusqu’aux extrémités les plus lointaines du globe. Pour l’entendement humain, la voix inaudible de la Vérité est pareille “au rugissement d’un lion”. Elle se fait entendre dans le désert et dans les lieux ténébreux de la peur. » Science et Santé, p. 559.

Cette voix de la Vérité est le Christ, la vraie idée de Dieu, qui a le pouvoir de faire comprendre à chaque être humain qu’il n’est ni prisonnier torturé ni tortionnaire, ni victime ni bourreau. De tels changements surviennent lorsque nous abordons par la prière des situations précises et affirmons avec vigueur la présence de Dieu même « dans les lieux ténébreux de la peur ».

Les disparitions et les détentions arbitraires font partie de ces situations à traiter. Un Dieu totalement bon peut sembler absent en pareilles circonstances. Pourtant nos prières doivent affirmer avec conviction la réalité spirituelle de l’être, c’est-à-dire le fait qu’aucun enfant de Dieu ne peut être précipité dans les ténèbres ni privé de la lumière de l’Amour divin. En pensant à l’omniprésence de Dieu, le Psalmiste chantait: « Si je me couche au séjour des morts, t’y voilà... La nuit devient lumière autour de moi. » Ps. 139:8, 11. Ceux qui sont condamnés à vivre dans des conditions infernales ont besoin de nos prières et de notre conviction qu’ils ne sont pas seuls. Christ Jésus était absolument certain de la toute-présence de son Père non seulement pendant son ministère, mais aussi lorsqu’il sortit des ténèbres du tombeau. Sa résurrection nous a fourni la preuve qu’aucune circonstance ne peut faire obstacle au pouvoir libérateur et rédempteur de Dieu.

Lorsqu’on prie, on est parfois tenté de choisir son camp. Mais cela revient à affirmer que le bien opère uniquement en faveur du prisonnier, et que le Christ n’a pas le pouvoir de régénérer le geôlier ou le ravisseur. Résistons à ce genre de tentation, car il n’y a qu’un seul Entendement, Dieu, et l’homme est l’idée de cet Entendement. En réalité, il n’existe pas d’ « entendement ravisseur » cruel ni d’ « entendement prisonnier » qui souffre. L’unique Entendement règne avec intelligence, force, amour et bonté.

Si nous ne pouvons dire comment l’activité de cet Entendement se manifestera sur la scène humaine, attendons-nous, cependant, à ce que son pouvoir rédempteur touche toutes les personnes concernées par la situation. Notre rôle consiste à prendre conscience de l'omniprésence de Dieu et du pouvoir réformateur de l’Amour impartial. Cette approche procure la délivrance à ceux qui sont opprimés tout en favorisant la rédemption de l’oppresseur.

Il n’est pas toujours facile d’aimer suffisamment l’humanité pour prier afin qu’elle sorte de ses ténèbres mentales et physiques. Le chemin qui mène à la liberté semble parfois long et périlleux. Mais, tout au long du parcours, nous serons guidés par la voix du Christ, qui nous fait prendre conscience de notre liberté et de l’amour de Dieu.

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus DANS CE NUMÉRO / décembre 1994

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.