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« Nous commencerons par nous réunir le dimanche chez nous »

Trois lettres émanant de pionniers de l'Église

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de janvier 1994


Notre attention a récemment été attirée par des lettres qu'avaient envoyées à Mary Baker Eddy plusieurs de ses élèves. Nous savons que ces élèves sont par la suite devenus des travailleurs éprouvés et fidèles du mouvement en pleine croissance, mais nous avons été tout particulièrement touchés par ces premiers messages, écrits peu après que leurs auteurs eurent connaissance de la Science Chrétienne.

Ils se sont lancés avec enthousiasme dans l'étude de cette nouvelle doctrine religieuse qui révolutionnait leur vie. La Science Chrétienne n'était pas un simple passe-temps pour eux ! Presque aussitôt après avoir commencé d'étudier cette Science à la fois nouvelle et ancienne, ils ont constaté que des gens venaient à eux pour être guéris. Et ceux qui venaient étaient guéris.

Ils ont aussi organisé des réunions et des services avec d'autres personnes qui s'intéressaient depuis peu à cette Science, se réunissant tout d'abord chez l'un ou chez l'autre pour bientôt constituer des filiales de l'Église du Christ, Scientiste. Ce qu'ils ont écrit entre 1880 et 1890 se révèle une source d'enseignements pour ceux qui, à notre époque, créent de nouveaux groupes. Nous y découvrons ce qui, aujourd'hui comme hier, est essentiel au progrès de cette cause: la guérison, le véritable dévouement et la certitude que Dieu nous gouverne.

Nous remercions le Conseil des Directeurs de la Science Chrétienne de nous avoir permis de publier dans les périodiques ces lettres jusqu'alors inédites.


En août 1885, Laura Lathrop écrit à Mary Baker Eddy pour lui demander à assister au cours qui doit avoir lieu le mois suivant. Laura Lathrop, qui habite alors Freeport, dans l'Illinois, décrit ainsi le changement spectaculaire que la Science Chrétienne a apporté dans sa vie:

Chère Mrs. Eddy,

Samedi prochain, cela fera un an que mon mari est mort après avoir été malade pendant six jours. Une fois toutes les dépenses payées, il ne me restait plus que quinze dollars pour vivre avec mes deux enfants. J'étais invalide depuis l'âge de vingt ans et, à l'époque de la mort de mon mari, je ne pouvais pas rester debout plus de dix minutes. Des amis ont procuré un poste d'institutrice dans une école publique à ma fille de dix-sept ans, l'aînée de mes enfants. Ma mère... ne me fait pas payer de location pour la maison où nous habitons, et je loue quelques chambres. C'est ainsi que j'ai réussi à joindre les deux bouts jusqu'à la mi-janvier, date à laquelle je me suis rendue à Chicago où j'ai été traitée par Mme G. P. Noyes [praticienne de la Science Chrétienne] avec laquelle j'ai aussi étudié. Depuis le 30 avril, je pratique la Science Chrétienne. Mme Noyes trouve que pour une métaphysicienne de fraîche date, je m'en sors très bien...

Comme elle le souhaitait, Laura Lathrop a suivi le cours de septembre 1885. Voici ce qu'elle écrit six mois plus tard, de son nouveau domicile de New York, à Calvin Frye, le secrétaire de Mary Baker Eddy:

Cher Mr. Frye,

Pourriez-vous m'envoyer, par retour du courrier, une demi-douzaine de livres [Science et Santé] supplémentaires, car j'ai vendu jusqu'à mon propre exemplaire, et je me sens comme une plante à laquelle on aurait enlevé son tuteur. Veuillez dire... à Mrs. Eddy que je fais de mon mieux pour honorer notre magnifique Science, et qu'il est merveilleux de voir la façon dont elle se répand ici. Je traite des patients sans interruption de neuf heures à treize heures trente et, l'après-midi, je vais en visiter d'autres. Le soir, je donne des traitements à distance.

Peu après, Laura Lathrop organise des réunions régulières pour ceux qui s'intéressent à la Science Chrétienne. Elle servira ensuite pendant trente-six ans la cause de la Science Chrétienne, comme praticienne et comme professeur, à New York et dans le Massachusetts.


Francis Fluno, ex-docteur en médecine, est aussi un travailleur dynamique qui étudie à cette époque avec Mary Baker Eddy. Le 5 novembre 1885, il lui écrit de Chicago, où il habite, décrivant ainsi son cheminement:

Bien chère Mrs. Eddy,

Très jeune, j'ai fréquenté une église traditionnelle et j'ai alors décidé de devenir ministre du culte; mais, il y a quinze ans, j'ai eu l'intuition que Dieu et son idée étaient la réalité et que tout le reste était erroné. Dieu est vérité, et l'erreur est absence. Je n'ai donc pas pu devenir ministre du culte, parce que je croyais être seul à penser ainsi, et j'ai fini par devenir médecin homéopathe. Je le suis resté jusqu'à cet été, lorsqu'après avoir entendu parler des [Scientistes Chrétiens], j'ai lu votre livre par simple curiosité. Mais j'ai été convaincu et j'ai abandonné la médecine. J'ai vendu une partie de mes livres et de mes instruments, et je vais vendre le reste... Ma femme a déjà prouvé sur elle-même l'efficacité de votre traitement... Nous sommes impatients de recevoir l'instruction à la source...

De tout cœur avec vous dans la vérité...

L'été suivant, la femme de M. Fluno, Ella, évoque leurs difficultés et leurs progrès:

Très cher professeur,

Si nous ne vous avons pas écrit au cours des trois derniers mois, ce n'est pas que nous vous ayons oubliée ou que nous ayons négligé notre devoir, mais c'est que nous remettions notre lettre de jour en jour dans l'espoir d'avoir des nouvelles plus encourageantes à vous communiquer concernant le déroulement de notre travail... Nous apprenons à entrevoir ce que l'expérience et votre fidélité vous ont enseigné... Ici nos amis sont de plus en plus nombreux, et nous comptons déjà plus d'un travailleur; pouvez-vous nous dire, cher professeur, ce qu'il en est de la possibilité de former une filiale ?... Comment se faire reconnaître officiellement ? Mon mari a donné un cours en mai, et d'autres élèves seront bientôt prêts...

Je peux recevoir des patients chez moi... Un de nous vous enverra le récit de quelques cas traités ici, que vous pourrez publier dans le Journal si vous le désirez. Nous apprécions énormément le Journal, qui nous aide et nous encourage... Nous nous unissons à vous et à tous dans l'amour, et que Dieu vous bénisse tous.

Nous allons commander des livres, car notre réserve est épuisée.

Quelques années plus tard, les Fluno s'installent à Oakland, en Californie. En 1898, Francis Fluno est nommé au Conseil des conférences de la Science Chrétienne. Le Journal de février 1897 donne un aperçu du travail de guérison que tous deux accomplissent.

Un après-midi, la fille d'un ami, alors âgée de sept ans, se trouve dans une voiture attelée qui entre en collision avec un train dans la vallée du Napa. On l'emmène chez un médecin des environs. Elle est toujours inconsciente lorsque Francis Fluno arrive, vers minuit, après un voyage en train et en voiture attelée. Le Journal poursuit ainsi: « Dès qu'il lui parla, elle revint à elle... Le lendemain matin, elle semblait se porter normalement et sortit même jouer dans le jardin. »

Mrs. Fluno est également dans le véhicule qui a été renversé par le train. Les premiers à arriver sur les lieux la croient morte et s'occupent des autres passagers. On constate par la suite qu'elle est en vie, mais les journaux de San Francisco, d'Oakland et de Napa indiquent qu'il est peu probable qu'elle survive. Deux jours après l'accident, elle rentre chez elle, et le dimanche suivant elle est à l'église.


Annie Dodge est la fille d'un général américain. Elle a passé son enfance en France et en Italie. Devenue adulte, elle écrit en 1889 à Mary Baker Eddy, de Denver où elle habite.

Mon cher professeur,

J'essaie maintenant d'organiser une église ici... Nous commencerons par nous réunir le dimanche chez nous... Je constate que le Journal intéresse de plus en plus de monde. J'en reçois cinquante par mois; j'en mets vingt-cinq en vente et j'envoie les autres dans tout Denver, surtout à des ministres du culte larges d'esprit... J'ai eu une bonne discussion avec un pasteur de Council Bluffs; il m'a paru très réceptif à la Science, très sincère dans son désir de mieux la connaître. Il recherche la Vérité, et la Science imprègne ses sermons.

Peu après, elle écrit:

... Nous avons eu une nouvelle réunion ce soir; Mr. Robert, d'un calme parfait, les dirige avec beaucoup de compétence... Un article déplorable a paru dans le journal; j'ai rédigé une réponse pour l'envoyer à un autre journal, très populaire ici, et la rédaction m'a adressé un mot aimable m'assurant que cette réponse serait publiée...

Nos services du dimanche ont lieu chez moi, et j'ai été désignée pour les conduire. L'idée qu'on me considérait digne de ce poste m'a procuré une telle joie que j'ai accepté de tout cœur. Ma mère vous envoie tout son amour. Elle est ferme comme un roc dans la Science.

En 1890, Annie Dodge se rend en Angleterre afin d'aider le mouvement naissant à s'organiser. A son retour, elle servira la cause comme praticienne à New York.

Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu,
et ce que nous serons n'a pas encore été manifesté ;
mais nous savons que, lorsque cela sera manifesté,
nous serons semblables à lui,
parce que nous le verrons tel qu'il est.

I Jean 3:2

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