Le Terme Occulte signifie « caché, dissimulé » et l’occultisme se rapporte à la croyance séculaire aux puissances cachées du mal. Il comprend toutes les croyances et toutes les pratiques qui s’écartent de la foi et de la compréhension spirituelle, et même de la raison humaine: magie blanche et magie noire, satanisme, démonologie, numérologie, vaudou, astrologie, chiromancie...
Certains s’intéressent à l’occultisme avec une fascination mêlée de peur; ils ignorent l’omnipotence de Dieu et pensent que les pratiques occultes peuvent faire du bien. D’autres sont simplement curieux. D’autres encore ont une nature si dépravée qu’ils y recherchent le moyen de nuire. Il y a aussi ceux qui s’exposent aux influences occultes parce que, victimes du matérialisem agressif de la société, ils ressentent un vide intérieur et ont une piètre opinion d’eux-mêmes.
Si nous voulons recevoir les bénédictions de Dieu et ressentir Son pouvoir, la régénération morale, c’est-à-dire le rejet du péché, est indispensable, alors que, pour pratiquer l’occultisme, nous devons nous soumettre au péché. Certains pensent qu’il est plus facile d’obtenir de sources occultes des avantages qu’ils estiment trop difficiles à atteindre par la discipline spirituelle. Mais l’expérience montre que le mal aboutit toujours à sa propre destruction et entraîne ainsi les souffrances et la chute de celui qui l’a perpétré. La personne qui aborde l’occultisme s’engage donc dans un chemin dangereux. Il suffit de penser à certains événements macabres dont parlent les médias ou à l’influence qu’exerce parfois l’astrologie sur les décisions prises par tel ou tel personnage politique.
La Bible indique sans ambiguïté que nous devons nous écarter de telles pratiques. Nous lisons dans l’Ancien Testament: « Qu’on ne trouve chez toi personne qui fasse passer son fils ou sa fille par le feu, personne qui exerce le métier de devin, d’astrologue, d’augure, de magicien, d’enchanteur, personne qui consulte ceux qui évoquent les esprits ou disent la bonne aventure, personne qui interroge les morts. Car quiconque fait ces choses est en abomination à l’Éternel. » Deut. 18:10–12.
Le pouvoir et l’estime de soi véritables qui proviennent de la compréhension de Dieu, la Vérité divine, sont à la mesure des progrès spirituels de chacun. Le pouvoir spirituel ne blesse jamais personne, mais il bénit l’humanité, car il reflète l’Amour divin. En revanche, le pouvoir et l’estime de soi que semble procurer l’occultisme finit par se transformer en une crainte exacerbée du mal et en la perte de toute maîtrise de soi.
A l’occasion de contacts avec des personnes engagées dans une certaine forme d’occultisme, j’ai perçu la nécessité de bien comprendre, grâce à la prière, l’omnipotence et la totalité de Dieu. Sans cette compréhension spirituelle, la lutte contre le mal peut ressembler aux efforts à accomplir en vue de remonter à la nage un cours d’eau rapide. Pour combattre les prétendues forces occultes, il ne suffit pas de voir en Dieu une puissance opposée ou supérieure. Si nous voulons anéantir leur apparent pouvoir, nous devons rechercher dans la prière la certitude que toute puissance, toute substance et même toute réalité viennent de Dieu, la Vérité, et que le mal n’est donc qu’une prétention, un mensonge.
C’est comme « menteur et... père du mensonge » que Jésus considérait Satan. Mary Baker Eddy écrit: « La définition que Jésus donna du diable (le mal) explique le mal. Elle montre que le mal est à la fois menteur et mensonge, aberration et illusion. Par conséquent, nous ne devrions pas croire le mensonge ni croire qu’il puisse être doté d’une forme ou d’un pouvoir; en d’autres termes, nous ne devrions pas croire qu’un mensonge — rien — puisse être quelque chose, mais nous devrions le nier et en prouver la fausseté. » Et elle ajoute plus loin: « Au reste, frères, continuons de dénoncer le mal comme prétention illusoire que Dieu n’est pas suprême, et continuons de le combattre jusqu’à ce qu’il disparaisse — non pas comme battant la brume, mais en levant la tête au-dessus d’elle et en posant le pied sur un mensonge. » Science Chrétienne contre panthéisme, p. 5–6.
Cette compréhension éclairée du mal vient du Christ, l’influence divine dans la conscience humaine. C’est le pouvoir du Christ qui permit à Jésus de chasser les « démons ». Les œuvres de notre Maître découlaient de sa compréhension absolue du fait qu’en présence de la totalité de Dieu, le mal n’est rien de plus qu’une illusion.
Les contemporains de Jésus attribuaient fréquemment l’épilepsie, la mutité et la folie à la présence de « démons »; Jésus anéantit en effet des forces occultes lorsqu’il guérit le Gadarénien ainsi que le démoniaque muet, et lorsqu’il délivra dans la synagogue l’homme qui avait un « esprit impur ». (Voir Marc 5:1–15; Matthieu 9:32–34; Marc 1:21–28.) Paul triompha de la magie d’Élymas; Moïse et Aaron démontrèrent la supériorité du pouvoir divin lorsqu’ils affrontèrent les magiciens de la cour de Pharaon. (Voir Actes 13:6–12; Exode 7:8–12.)
La compréhension spirituelle nous permet de vaincre l’occultisme auquel s’adonnent certains dans la société d’aujourd’hui. Il faut garder à l’esprit que la magie noire ou blanche, le satanisme, le vaudou, la sorcellerie et toute autre forme d’occultisme ne sont que des variantes impuissantes du même mensonge et que Dieu nous a donné la domination sur ce mensonge.
J’ai eu un jour l’occasion de démontrer cette vérité spirituelle. Je suis tombé malade après avoir parlé avec un prisonnier qui avait demandé la visite d’un Scientiste Chrétien. Cet homme avait été incarcéré pour une tentative de meurtre commise pendant qu’il célébrait un rite satanique, ce que j’ignorais alors.
Comme je priais pour me guérir, l’idée m’est venue que j’étais affecté par la croyance du prisonnier dans les forces occultes. J’ai réagi en affirmant que tout pouvoir appartenait à Dieu. L’occultisme et ses manipulations pernicieuses n’étaient que de fausses revendications de pouvoir. Seuls ceux qui n’étaient pas conscients de l’omnipotence et de l’omniprésence de Dieu semblaient exposés à leur influence.
J’ai compris que, malgré les apparences, l’homme, dont l’identité vient de Dieu, ne pouvait ni faire de mal ni être victime du mal. Dieu, l’Entendement qui crée tout, la Vie qui comprend tout, a créé l’homme innocent et spirituel, car les Écritures déclarent qu’Il a fait l’homme à Son image et à Sa ressemblance. A première vue, ce n’est pas le cas: nous semblons bien trop souvent nous faire du mal les uns aux autres. Mais si nous voyons les choses ainsi, c’est parce que nous nous fions au témoignage des sens matériels, qui sont aveugles à la réalité spirituelle. Le fait spirituel de l’être, c’est que l’homme vit dans la réalité absolue de la bonté de Dieu, où le péché et la souffrance n’ont ni pouvoir ni existence. A mesure que j’assimilais ces profondes vérités spirituelles, les symptômes s’atténuaient.
Dans l’heure qui a suivi, l’obscurité mentale, la crainte et la faiblesse physique ont disparu complètement. J’étais si convaincu de la domination que Dieu m’avait donnée sur le mal que, deux semaines plus tard, je suis retourné voir le prisonnier. Il était très surpris, car il ne pensait pas me revoir. Il m’a confirmé qu’il avait voulu me prouver que l’occultisme était plus puissant que la pratique de la Science Chrétienne.
Sachons qu’un seul Entendement, Dieu, gouverne l’homme et l’univers par la loi divine. Cela neutralise les efforts accomplis par l’occultisme pour prendre l’avantage grâce à des manipulations mentales ou en invoquant des prétendus bons ou mauvais esprits. Ces esprits, bien entendu, n’existent pas, car l’unique Entendement est aussi l’unique Esprit infini.
Mary Baker Eddy nous donne cette assurance: « Sachez donc que vous possédez le pouvoir souverain de penser et d’agir correctement, et que rien ne peut vous déposséder de cet héritage ni empiéter sur les droits de l’Amour. Si vous maintenez cette position, qui ou qu’est-ce qui peut vous faire pécher ou vous faire souffrir ? Notre sécurité repose dans l’assurance que nous avons de vivre dans la Vérité et l’Amour, la demeure éternelle de l’homme. Cette assurance céleste met fin à toute guerre et fait cesser le tumulte, car le bon combat que nous avons mené est terminé, et l’Amour divin nous donne le sentiment de la victoire véritable. » Pulpit and Press, p. 3. Lorsque nous comprenons vraiment ce message, nous perçons le mal à jour et démontrons mieux l’impuissance de ses prétentions.
Ne soyons cependant pas naïfs si, dans nos prières pour contrer la fascination que l’occultisme exerce sur la société, ou la crainte qu’elle en éprouve, nous entrons en contact avec des personnes mêlées à des pratiques superstitieuses. Ceux qui se déclarent prêts à abandonner les sciences occultes ne sont pas forcément tous sincères. Le conseil que donna Jésus: ne pas jeter ses perles devant les pourceaux (la pensée non préparée), demeure une réponse avisée.
Celui qui est sincère, en revanche, peut être sûr que la Science Chrétienne lui apportera la liberté à laquelle il aspire, de même que la régénération nécessaire. L’homme est en réalité la pure expression divine de l’Amour, et la conscience de ce fait encourage et fortifie les efforts accomplis pour se débarrasser du péché.
S’ils éprouvent un véritable repentir, ceux qui cherchent à se libérer de l’occultisme prendront peu à peu conscience de la pureté et de l’innocence de leur identité spirituelle, créée par Dieu. Même s’ils régressent parfois, l’important est le bien qu’ils exercent désormais, bien inhérent à leur véritable nature.
En se dépouillant de la haine, de l’esprit de vengeance et du désir de dominer autrui, on se réjouit de découvrir un nouveau concept du pouvoir: le pouvoir chrétien d’être bon et de faire le bien, qui favorise inévitablement la conscience de sa propre valeur. Cette conception spirituelle du pouvoir et de la valeur permet de ne plus craindre ceux qui pratiquent toujours l’occultisme. On reconnaît que l’innocence spirituelle protège et qu’elle donne la domination, parce qu’elle soumet l’existence quotidienne à la toute-puissance de Dieu, le bien infini.
Disciples sincères de la Vérité, les Scientistes Chrétiens ont déclaré la guerre au mal. Au cours de la bataille que nous menons pour les autres et pour nous-mêmes, notre meilleure arme consiste à briser, dans notre pensée, le mesmérisme que représente la fascination du mal ou la croyance en son pouvoir. La victoire nous appartient dans la mesure où nous comprenons que le mal est un « mensonge » qu’anéantit la suprématie de la Vérité divine, le seul Dieu.
