Les Chercheurs, tant religieux que profanes, accordent une attention croissante à l’influence de la pensée sur le corps. On croit de plus en plus que l’entendement humain crée sa propre réalité et maîtrise donc, dans une large mesure, les états et les fonctions qui s’y rattachent. De nombreux médecins reconnaissent la nécessité de tenir compte de l’état mental aussi bien que des symptômes physiques dans le traitement de la maladie.
A première vue, le lien que la psychologie populaire et certains secteurs de la médecine établissent entre les facteurs mentaux et le bien-être physique peut sembler se rapprocher de la doctrine de la Science Chrétienne, selon laquelle le corps est une manifestation de la pensée. La similitude entre la Science Chrétienne et ces tendances, c’est la reconnaissance qu’on ne peut traiter les phénomènes physiques sans tenir compte de l’état mental du patient. La grande différence réside dans le fait que ces autres systèmes essaient de maîtriser les réactions du corps grâce à l’entendement humain, alors que, selon la Science Chrétienne, c’est l’Entendement divin, ou Dieu, qui guérit.
Faisant allusion à diverses théories et divers systèmes de « guérison par l’esprit » exposés dans des livres antérieurs à la publication de Science et Santé, Mary Baker Eddy écrit: « Ils ont pris naissance dans l’entendement mortel qui, au nom de la Science, met en avant un concept humain pour simuler la Science divine de l’Entendement immortel, de même que les nécromanciens d’Égypte s’efforcèrent d’égaler les prodiges opérés par Moïse. De telles théories n’ont aucun rapport avec la Science Chrétienne qui repose sur la conception de Dieu en tant que seule Vie, seule substance et seule intelligence, et qui exclut l’entendement humain comme facteur spirituel dans l’œuvre de la guérison. » Science et Santé, p. 185.
C’est cette confiance absolue en Dieu, l’Entendement divin, qui rend la Science Chrétienne si efficace dans le domaine de la guérison. Cette confiance se fonde sur la compréhension du fait que l’homme est en réalité spirituel, l’œuvre de Dieu, l’Esprit divin, et non pas le produit de facteurs génétiques ou de circonstances particulières. En reconnaissant le bien-fondé de ce point de vue sur le Créateur et Sa création, nous envisageons la santé sous un autre angle. Nous trouvons la santé et la plénitude véritables en comprenant que l’homme est l’enfant de Dieu plutôt qu’en analysant le fonctionnement apparemment défectueux d’une entité esprit/corps.
Il ne faut pas en déduire qu’il est peu important de procéder à un examen de conscience honnête et de s’engager à toujours mieux conformer sa pensée et sa vie aux lois de Dieu. Bien au contraire ! Nous ne pouvons feindre d’ignorer ce que renferme la pensée humaine, car c’est là que doit avoir lieu la guérison. Mais alors, que devons-nous faire ?
Quand l’entendement humain qui s’égare voit ses propres pensées perturbées (colère, haine, peur et tensions) se manifester sous forme de maladie, il lui faut recourir à un pouvoir supérieur pour rétablir un état physique et moral normal. C’est en Dieu, l’Entendement divin, et dans l’influence curative de son Christ, que réside ce pouvoir libérateur. Le traitement qui reconnaît l’Entendement comme la seule cause libère le patient des prétendues lois restrictives propres à une conception psychologique des rapports entre le corps et l’esprit, et révèle un aspect entièrement nouveau de la réalité.
Un certain récit biblique montre combien il est absurde de se laisser aller à analyser l’entendement mortel, charnel. C’est l’histoire de Job, homme juste accablé de malheurs. Tour à tour, ses amis venus pour le réconforter apportent leurs explications théologiques à ses souffrances. Après bien des discussions, Job se lasse de leurs théories, toutes fondées sur l’hypothèse que sa chute résulte de quelque péché personnel. Il les qualifie de « médecins de néant » et de « consolateurs fâcheux » Job 13:4; 16:2..
L’échec de ceux qui avaient l’intention d’aider Job n’indique-t-il pas une erreur qui reste un des principaux obstacles à l’efficacité du traitement mental ? Quelle que soit sa forme, cette erreur est toujours de même nature: la pensée se fixe sur le problème, sur ce qui ne va pas, sur le pourquoi et le comment, alors que c’est l’examen des faits spirituels propres à Dieu et à l’homme qui conduit à la régénération et à la guérison.
Mary Baker Eddy, s’appuyant sur sa propre expérience de la pratique de la guérison chrétienne scientifique, décrit ainsi ce genre d’erreur: « Constamment nous pensons et parlons en envisageant le mauvais côté de la question. Moins on parlera du péché, de la maladie ou de la mort et moins on y pensera, mieux cela vaudra pour l’humanité, moralement et physiquement. Les plus grands pécheurs et les malades les plus désespérés sont ceux qui pensent le plus à la maladie et au péché; mais ayant appris que cette méthode ne les a sauvés ni de l’un ni de l’autre, pourquoi continuent-ils ainsi, et pourquoi leurs conseillers moraux parlent-ils pour eux des sujets mêmes qu’ils seraient heureux de voir disparaître de leur vie ? Affirmer la réalité de ce qui devrait disparaître, c’est jeter de l’huile sur le feu. » La guérison chrétienne, p. 9.
Dans le livre de Job, Dieu se fait enfin entendre et révèle son omnipotence. Job, qui reconnaît le pouvoir et la présence de Dieu, retrouve alors la santé et la prospérité. Même si l’histoire de Job ne recoupe pas forcément une réalité historique, cela n’enlève rien à la valeur de son enseignement, lequel a été confirmé par les guérisons de Christ Jésus, qui ne perdait pas de temps à étudier des cas de troubles du comportement. Il rétablissait la santé grâce à sa compréhension de l’innocence de l’homme, image d’un Dieu parfait. Les guérisons accomplies par notre Maître révèlent qu’il assimilait le péché à une conception erronée de l’homme, et non à un fait de la création de Dieu.
La Science Chrétienne aborde la guérison comme le faisait Jésus; elle calme l’agitation de la pensée humaine grâce à la puissance de Dieu, le seul Entendement. Elle nous permet de voir que la maladie n’a aucune réalité qui lui vienne de Dieu et que la pensée qui la tient pour vraie, l’analyse et se demande quand elle va disparaître vient d’une fausse conception des choses et non pas de l’Entendement divin ni de la conscience véritable de l’homme, à la ressemblance de cet Entendement. La prière qui discerne la puissance du Christ, la Vérité, détruit la fausse croyance à la maladie, et la guérison s’ensuit. La souffrance cesse lorsqu’il ne reste rien dans la conscience pour l’accréditer.
Cette méthode de guérison est efficace pour guérir non seulement les maux physiques, mais aussi les séquelles mentales et affectives. Une jeune femme que je connais était en proie à des troubles émotifs liés à l’image négative qu’elle avait d’elle-même. Elle avait lu différentes théories psychologiques et des études de cas qui décrivaient sa situation. Ses lectures lui avaient permis de mieux comprendre la nature de son problème, mais elles n’apportaient pas grand-chose en matière de solution. Elle semblait si loin de pouvoir un jour dominer ses pensées et son comportement autodestructeurs qu’elle aspira plus d’une fois à mourir.
Elle recourut alors à la Science Chrétienne. Comprenant mieux qu’elle était l’enfant bien-aimée de Dieu, elle cessa de se considérer comme une personne mortelle souffrant de troubles psychiques pour apprécier en elle la manifestation immortelle de l’Entendement divin, qui est parfaitement équilibré, paisible et dont l’amour est universel. A mesure qu’elle renonçait aux souvenirs douloureux pour contempler la bonté toute-puissante de Dieu, elle exprimait une plus grande force de caractère, davantage d’amour envers autrui, et moins de haine à son endroit. La dépression et le désir de se suicider disparurent graduellement. Elle avait trouvé une raison de vivre.
Même en s’appuyant sur les théories psychologiques les plus modernes, l’esprit humain ne pourra jamais exercer le pouvoir qu’a l’Entendement divin de rétablir l’harmonie de l’existence, tant sur le plan mental que sur le plan physique. Au-delà de l’image affligeante que présente la personnalité mortelle, il nous faut discerner notre identité immortelle, comprendre que notre substance et notre conscience viennent toutes deux de l’éternel Père-Mère Dieu et que notre vie n’obéit à aucune autre puissance. Quand on perçoit cette vérité, au lieu de se laisser obséder par l’imperfection de la prétendue identité mortelle, on est sauvé par l’amour de Dieu.
Dans l’œuvre de guérison de Jésus et dans le traitement par la Science Chrétienne, la guérison ne vient pas grâce aux efforts de l’entendement humain: elle se produit lorsque l’entendement mortel et le corps cèdent tous deux à la toute-puissance de l’Entendement divin. Cette guérison-Entendement est scientifique, chrétienne, et permanente.
Tous ceux qui se confient en toi se réjouiront,
ils auront de l’allégresse à toujours, et tu les protégeras ;
tu seras un sujet de joie pour ceux qui aiment ton nom.
Car tu bénis le juste, ô Éternel !
Tu l’entoures de ta grâce comme d’un bouclier.
Psaume 5:12, 13
