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Un seul Dieu, un seul Christ, une seule médecine

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’août 1990


Notre prochain le plus immédiat est souvent notre mari ou notre femme. Christ Jésus enseigna que ceux qui se marient « ne sont plus deux, mais ils sont une seule chair » Matth. 19:6.. Et Mary Baker Eddy écrit: « Le mariage devrait signifier l’union des cœurs. » Science et Santé, p. 64.

Lorsque nous étions fiancés, tout le monde nous avait prédit que notre mariage serait difficile. Il était étudiant en médecine et j’étais Scientiste Chrétienne. Mon fiancé s’efforçait d’en apprendre suffisamment sur la Science Chrétienne pour savoir s’il pourrait vivre avec quelqu’un qui pratiquait cette religion. Trois ans plus tard, nous avons décidé de nous marier. Ensemble, nous apprenons à reconnaître qu’il y a un seul Dieu, un seul Christ, une seule Vérité, une seule Église.

Dans mon cas, la guérison du sentiment qu’il existait deux religions différentes — la sienne et la mienne — intervint après que j’ai eu recours à la Prière du Seigneur. Nous étions d’accord pour que nos enfants aillent à l’école du dimanche de la Science Chrétienne jusqu’à l’âge de douze ans. Pourtant, un dimanche matin, mon mari m’avoua qu’il regrettait amèrement cette promesse. Je fus tentée de répliquer qu’il manquait à sa parole, mais une réaction raisonnable prit le dessus. « Ce sont également ses enfants, pensai-je, et il les aime. Je ressentirais la même chose à sa place. Mais si nous continuons ainsi, ils vont être déchirés. » L’image d’un enfant vivant qu’on coupait en deux me rappela la ruse employée par Salomon pour découvrir la véritable mère d’un bébé Voir 1 Rois 3:16–28.. J’invitai mon mari à emmener nos deux petites filles à l’école du dimanche de son église ce matin-là.

Il partit, le cœur joyeux. Je restai à la maison, amèrement convaincue d’avoir failli dans un combat entre sa religion et la mienne. Désespérée, je me mis à étudier la Prière du Seigneur, avec l’interprétation spirituelle qu’en donne Mary Baker Eddy dans Science et Santé Voir Science et Santé, p. 16.. Immédiatement me parvint ce message de guérison: « Dieu est Père-Mère, Unité, harmonie. Il n’y a qu’une seule Vérité, une seule Église — ni la sienne ni la mienne, mais la nôtre. Nos filles sont les enfants de Dieu, parfaites et en sécurité. Il dirige leur vie. » J’avais aussi bien conscience du rapport spirituel qui unissait mon mari à Dieu.

Ils rentrèrent une heure plus tard que prévu. Mon mari était toujours joyeux. Cela avait été si long, m’expliqua-t-il, parce qu’ils étaient allés à deux écoles du dimanche: d’abord la sienne, qui commençait plus tôt, puis la mienne. Il me dit qu’au milieu du sermon, il s’était rendu compte qu’il était bon pour nos filles de fréquenter l’école du dimanche de la Science Chrétienne.

Avant notre mariage, mon mari, dont le seul souci était la santé, et non la méthode employée pour la garder, avait également accepté que j’appelle un praticien de la Science Chrétienne en premier lieu et ne recoure aux soins médicaux qu’en cas d’urgence ou si le problème résistait vraiment trop longtemps au traitement par la Science Chrétienne. Pour quelqu’un qui exerce une profession médicale, c’était faire preuve d’ouverture d’esprit et d’amour. Il ne me restait qu’à mettre la Science Chrétienne en pratique.

Cependant, au début de notre mariage, quand nos enfants étaient petits, je ne comprenais pas suffisamment que les Scientistes Chrétiens prient journellement pour prévenir le mal. En outre, j’en étais encore à accepter le concept limité selon lequel il y avait deux volontés, deux systèmes de médecine et, en fait, deux dieux. Je n’avais pas encore appris à démontrer ce qu’écrit Mary Baker Eddy à propos du Scientiste Chrétien: « Sa médecine est l’Entendement — le bien omnipotent et toujours présent. Son “secours vient de l’Éternel” qui guérit le corps et l’entendement, la tête et le cœur, transformant les affections, éclairant les sens égarés et guérissant aussi bien le péché que le pécheur mortel. Les préparations de Dieu pour les malades sont des potions composées de Ses propres qualités. Sa thérapeutique est l’antidote des maladies de l’entendement et du corps mortels. » Écrits divers, p. 268.

Un jour, alors que notre fils aîné était encore bébé, il eut de la fièvre accompagnée d’une forte éruption. Je ne me souviens plus aujourd’hui quel était le problème d’après mon mari, mais il me conseilla vivement d’aller voir immédiatement un pédiatre. Effrayée, je pris le temps d’appeler une praticienne de la Science Chrétienne, qui me dit de répéter à voix haute: « Cet enfant est parfait. Il n’y a qu’un seul Entendement, et c’est Dieu. » Elle me rappela que le pédiatre ne pouvait également voir que ce qui est vrai. Je suivis son conseil tout le long du trajet. Le médecin examina attentivement notre bébé. Soulagé, il se tourna vers moi avec un sourire radieux et dit: « Cet enfant est parfait. » Ma prière avait été exaucée, apportant la preuve de la puissance de la Parole, preuve également manifeste dans le fait que le pédiatre avait répété la vérité que je m’étais efforcée de comprendre. L’homme est, et a toujours été, parfait, telle est la vérité spirituelle profonde. Dieu le sait et le pédiatre s'est réjoui de le percevoir. Il en fut de même pour le père du bébé.

A peu près à la même époque, notre Père tout aimant me donna encore la preuve que chacun de nous exprime « la grâce... selon la mesure du don de Christ » Éph. 4:7.. Une femme me raconta que mon mari avait sauvé son bébé. L'enfant avait cessé de respirer et les parents l'avaient transportée en toute hâte à l'hôpital pour que leur médecin pratique d'urgence une trachéotomie. Mon mari, dit-elle, se trouvait là quand ils arrivèrent. Prenant la petite fille, il la berça. Le bébé se mit à respirer et son visage reprit des couleurs. La mère affirma que c'est l'amour exprimé par mon mari qui avait sauvé son enfant. En l'écoutant, je me rendis compte qu'elle avait vu opérer le pouvoir guérisseur de l'Amour divin, la manifestation de l'unique Christ qui s'exprime en chacun.

Mon mari et moi avons eu de nombreuses occasions de démontrer que nous avons tous les deux conscience du lien véritable qui nous unit en Dieu, « faisant preuve de patience et d'amour réciproques » Éph. 4:2 (d’après la version King James).. Selon lui, le fait qu'il soit médecin m'a forcée à mettre vraiment ma religion en pratique au lieu de simplement me dire Scientiste Chrétienne. D'autre part, en manifestant ma confiance en l'unique source infinie du bien, l'unique Entendement, le Principe en qui est toute action, Dieu, je l'ai incité à écouter la voix de Dieu lorsqu'il soigne ses patients. Et le fait de lire la Bible ensemble nous a permis, à tous les deux, de mieux comprendre Dieu.

Au début de notre mariage, j'ai connu bien des difficultés physiques et mentales. Je me rends compte aujourd'hui que j'essayais de combiner les deux méthodes de guérison, le matériel et le spirituel. Avant de m'en remettre totalement à Dieu, je me suis retrouvée un jour en route pour l'hôpital, souffrant d'une douleur aiguë provenant, d'après mon mari, d'un ulcère perforé. Recroquevillée dans la voiture, je pris soudain conscience que je ne voulais pas me faire opérer. Je me rappelle même avoir pensé: « Tu as intérêt à te mettre au travail dare-dare. »

Faisant preuve d'autorité spirituelle, j'affirmai qu'en vérité, j'étais l'idée immortelle de Dieu; je n'étais pas une mortelle avec un corps physique et un entendement qui lui soit propre; et je n'étais pas non plus une âme personnelle pénalisée pour avoir péché. Je vis que l'inquiétude de mon mari exprimait son amour pour moi et qu'elle n'avait pas le pouvoir de rendre la maladie réelle. Lorsque nous sommes arrivés à l'hôpital, je ne sentais plus aucune douleur. Plusieurs heures plus tard, après avoir procédé à toute une série d'examens, les médecins ne me trouvèrent rien d'anormal.

Après des années de progrès dans la pratique de la guérison métaphysique, Dieu m’a donné une autre preuve de Sa sollicitude: la preuve que mon mari apprécie ma fidélité à la Science Chrétienne. M’étant blessée à la tête, il me fallut discuter ferme avec le directeur d’une banque qui, très inquiet, voulait m’envoyer à l’hôpital. Il finit par téléphoner à mon mari pour lui dire que je m’étais grièvement blessée à la tête et que mes idées semblaient embrouillées. Quand la conversation fut terminée, le banquier, perplexe, me dit: « Votre mari me demande d’appeler votre fils pour qu’il vous ramène chez vous, où il vous retrouvera. »

Vers la même époque, je me découvris une grosseur au sein. Au début, je ne dis rien à mon mari. Je craignais qu’il me fasse faire des examens pour savoir s’il s’agissait d’une tumeur maligne. Je contactai une praticienne. J’étais assaillie par la peur. Mais le sentiment de m’éloigner de mon mari me perturbait encore plus. Très vite, je me rendis compte que je devais avoir confiance en ces liens que Dieu m’avait conduite à forger. Après avoir examiné la grosseur, mon mari soutint ma décision de m’en remettre totalement au pouvoir guérisseur de Dieu. Animé d’un amour et d’un courage extraordinaires, non seulement il accepta que la praticienne s’occupe de moi, mais il lut également avec moi les passages de la Bible qu’elle me donnait à étudier.

Avant peu, je m’élevais à une meilleure compréhension de l’existence. Je saisis davantage que l’unique Dieu était ma Vie. Et je vis que je ne pouvais jamais être séparée de mon mari, de mes enfants, des êtres qui me sont chers. Quant à mon mari, il commençait la journée vaillamment, mais, lorsqu’il rentrait à la maison et me voyait, il fondait en larmes. Et pendant ce temps, la grosseur était toujours visible.

Un après-midi, je fus soudain remplie d’indignation à l’idée que mon mari éprouvait tant d’anxiété à mon sujet. Les énoncés qui étaient si réconfortants pour moi lui paraissaient insensés. Je m’adressai à Dieu en criant: « Pourquoi ne lui parles-tu pas d’une façon qu’il puisse comprendre ? Il y met tant du sien. » Et mon angoisse se dissipa. Ma propre stupidité me fit rire. Quelle pharisienne faisais-je ! Comment avais-je pu penser que quiconque n’était pas Scientiste Chrétien se trouvait d’une façon ou d’une autre exclu du champ de communication de Dieu, qu’il ne pouvait comprendre Son langage ! Il est évident que Dieu parle aussi directement aux uns qu’aux autres. Je compris que mon mari ne pouvait jamais être séparé de la source de son être. En réalité il n’avait pas d’entendement mortel distinct capable de l’informer de mon état, de lui faire craindre de me perdre ou de lui faire croire qu’il existait un Dieu faisant la sourde oreille à une prière sincère. Il n’y avait qu’un seul Entendement, Dieu, qui l’informait éternellement, infiniment, avec amour et sagesse. Et en outre, je n’avais pas à jouer les intercesseurs. Ce soir-là, il rentra le visage souriant. Il me dit simplement qu’il se sentait tout à fait tranquille à mon sujet. Et, bien entendu, les symptômes avaient disparus: j’étais guérie.

A propos du mariage, Mary Baker Eddy déclare « qu’il offre souvent des avantages, qu’il est parfois agréable, et occasionnellement une affaire de cœur. » Écrits divers, p. 52. La compréhension du fait que Dieu est le seul Entendement a béni notre “affaire de cœur”, ce qui inclut nos enfants. Mon mari n’a pas attendu de nombreuses années pour se rendre compte qu’il me préfère quand je me « comporte en bonne Scientiste Chrétienne », pour reprendre ses propres termes.

L’apôtre Paul comprenait parfaitement ce que signifie l’unité dans l’amour: « ... en toute humilité et douceur, avec patience, vous supportant les uns les autres avec charité, vous efforçant de conserver l’unité de l’esprit par le lien de la paix. Il y a un seul corps et un seul Esprit, comme aussi vous avez été appelés à une seule espérance par votre vocation; il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous, et parmi tous, et en tous. Mais à chacun de nous la grâce a été donnée selon la mesure du don de Christ. » Éph. 4:2–7. Plus nous nous pénétrons de cela, plus il nous devient facile d’aimer nos proches.

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