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Démêler ce qui est enchevêtré

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’août 1990


La vie humaine est faite d’un mélange incroyablement complexe d’éléments multiples. La nature peut être d’une beauté à couper le souffle, mais elle produit aussi la fureur des ouragans. Parfois, on est presque stupéfait par les trésors de bonté que prodigue une personne et par tout ce qu’elle est capable de faire pour autrui. D’autres fois, l’égoïsme ou la brutalité vont au-delà de l’imaginable.

On peut considérer que même la Bible est faite d’éléments enchevêtrés. La diversité des interprétations possibles est immense, et cela montre qu’on a tendance à percevoir les choses en fonction de préférences et de croyances personnelles. Par exemple, l’une des interprétations des Écritures insinue que Dieu aurait créé une humanité multiraciale et que ces races seraient destinées, par décret divin, à vivre séparément, comme s’il existait un mur impénétrable, bien qu’invisible, entre les peuples. Mais nous trouvons ensuite d’autres passages de la Bible qui ne concordent pas avec cette opinion restrictive.

Christ Jésus raconta l’histoire d’un Samaritain qui vint au secours d’un homme blessé au bord d’un chemin très fréquenté. Il y en eut certainement, dans son auditoire dépourvu de Samaritains, qui ne trouvaient pas sympathique le héros de cette histoire. Une autre fois, Jésus cita en exemple un soldat romain pour sa foi, disant qu’elle était exceptionnelle et qu’il n’en avait pas vu d’aussi grande en Israël, nation qui aimait se vanter de sa foi religieuse.

Avec la nouvelle révélation du Christ sur la nature du lien qui unit l’homme à Dieu et les hommes entre eux, le disciple Pierre dut lutter contre ses convictions personnelles solidement ancrées au sujet du peuple que Dieu avait choisi.

Il existait une profonde divergence d’opinion dans l’Église des premiers temps entre ceux qui croyaient que le message du Christ était destiné et confié à quelques privilégiés et, d’autre part, ceux qui considéraient que la mission du Christ avait un caractère plus universel. Pierre lui-même finit par accepter une vérité fondamentale inspirée par l’exemple qu’avait donné Christ Jésus: « En vérité, je reconnais que Dieu ne fait point acception de personnes, mais qu’en toute nation celui qui le craint et qui pratique la justice lui est agréable. » Actes 10:34, 35.

L’évolution spirituelle et morale qui nous fait abandonner un point de vue limité et étroit pour une vision de l’amour universel de Dieu se produit grâce à un discernement spirituel profond. Et c’est ce discernement spirituel qui est très important; nous l’acquérons grâce à la Science Chrétienne. Oui, la vie humaine, le monde, est complexe. C’est un incroyable mélange de bien et de mal; mais le discernement spirituel et chrétien nous permet de séparer la vérité spirituelle de la croyance humaine et de saisir la réalité divine qui est à la base de la vie.

Il est certain que chacun se trouve intégré dans cette réalité divine, gouverné par Dieu et entouré de Sa sollicitude. Nous devons absolument comprendre, comme l’indiquent nettement les enseignements de Jésus, que la nature des êtres n’est pas déterminée par la couleur de la peau ni par aucun autre trait physique, mais par l’idéal spirituel, les espoirs et les affections qui résident dans le cœur. En fait, quiconque a été victime d’une discrimination injuste due à une certaine caractéristique corporelle a peut-être l’occasion unique de réfléchir à la grandeur de ce qu’exige le Christ: aimer et pardonner à ceux qui n’ont pas connu ces circonstances qui trempent le caractère.

Pourtant, il existe une discrimination dont on peut penser qu’elle se rapproche beaucoup de cette perle de grand prix pour laquelle, nous dit Jésus, un marchand vendit tout ce qu’il avait afin de l’acquérir. Cependant, c’est une discrimination, ou discernement, entièrement spirituelle qui distingue le bien du mal. Ce discernement spirituel est la clef d’une existence vécue en accord avec la loi salutaire de Dieu.

Gràce à cette aptitude spirituelle à discerner ce qui est vraiment bon, ou divin, nous avons en nous non seulement le pouvoir de vaincre le mal, mais aussi la capacité d’aimer universellement d’une affection chrétienne. Mener une vie qui nous permette de voir en l’homme l’enfant de Dieu, c’est entrer dans Son royaume. Mary Baker Eddy écrit dans Science et Santé: « Grâce à son discernement de l’opposé spirituel de la matérialité, voire le chemin par le Christ, la Vérité, l’homme rouvrira avec la clef de la Science divine les portes du Paradis que les croyances humaines ont fermées, et il se trouvera non déchu, mais droit, pur et libre, n’ayant pas besoin de consulter des almanachs pour y découvrir les probabilités concernant sa vie ou le temps, n’ayant pas besoin de se livrer à l’étude du cerveau pour apprendre jusqu’à quel point il est homme. » Science et Santé, p. 171.

Mais comment savoir ce qu’est ce pouvoir de discernement ? Où réside-t-il, et comment l’acquérir, l’utiliser davantage et être ainsi à même d’aimer les autres en voyant en eux les enfants de Dieu ?

N’est-ce pas là que nous devons faire un bond en avant, mus par la raison sinon par la foi, et être prêt à reconnaître que l’homme possède déjà ce sens, ou cette capacité, spirituel ? Il est en nous maintenant et apparaît plus nettement dans la mesure où nous l’exerçons. C’est ce que faisait Jésus pour ses semblables. Il ne recommençait pas la création; il élevait la vision des gens en leur permettant de voir ce qu’ils étaient réellement. A mesure que nous saisissons le fait spirituel que l’homme est en ce moment même l’expression de Dieu, nous prenons conscience de la capacité que nous avons — si inexploitée soit-elle — d’être bons, de guérir et d’être guéris, grâce à la christianisation et à la spiritualisation de la pensée.

Je me souviens que, lorsque j’entendis parler de la Science Chrétienne pour la première fois, il était à mes yeux inconcevable qu’une chose aussi invisible que la prière ou la pensée tournée vers Dieu puisse opérer des changements dans le corps ou dans la condition humaine en général. Ce stade d’incrédulité est courant pour celui qui croit depuis longtemps que la matière se gouverne toute seule, même si en regardant autour de nous, nous constatons que ce gouvernement est terriblement imparfait et peu fiable. Ironiquement, c’est la nature imparfaite de la pensée matérielle qui finit par tourner ceux qui sont dégoûtés du monde vers la Science du Christ.

Nous ne sommes pas ce que prétendent les sens matériels. L’homme est l’image et la ressemblance de Dieu, et cette réalité deviendra accessible lorsque nous admettrons que nous pouvons nous connaître spirituellement. Nous pouvons connaître l’homme tel que Dieu l’a créé. Cette façon de voir transcende et guérit ce qui est à guérir, que ce soit d’ordre racial, physique, sexuel, social, génétique ou lié de quelque manière à d’autres processus écologiques ou biologiques.

La guérison est fondamentale et essentielle pour le christianisme. La guérison spirituelle n’est pas simplement un nouvel arrangement de la matière; c’est une transformation de la vie qui révèle le pouvoir et la réalité de l’Amour divin ainsi que la haute valeur de l’homme en tant qu’enfant de Dieu. A ceux qui désirent ardemment ressentir l’amour sans réserve qui communique à la vie un espoir triomphant, la Science ouvre le chemin, démêle la vie et établit le pouvoir de Dieu, le bien, qui est la seule force immuable de notre vie.

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