Vers l’âge de cinq ans, notre fille se réveillait périodiquement la nuit et, en proie à la terreur, venait me tirer du sommeil. Je la ramenais dans son lit et je la rassurais en lui disant que Dieu était avec elle, qu’il ne saurait y avoir d’endroit où Dieu ne Se trouve pas, car Il est partout. Cela l’apaisait et elle se rendormait; mais, à sa demande, nous devions laisser le couloir éclairé, et elle ne fermait jamais la porte de sa chambre. Elle dormit de cette façon durant plusieurs années.
Puis elle commença à passer réellement de « mauvaises nuits ». A côté de sa peur du noir et de ses terribles cauchemars, elle se mit à souffrir d’insomnies, n’arrêtant pas de se tourner et de se retourner jusqu’aux premières heures de l’aube.
Elle n’arrivait jamais à dire ce qui l’effrayait. Son père et moi, nous nous efforcions de lui expliquer qu’il n’y avait pas la moindre chose dans la chambre dont elle puisse avoir peur, mais rien ne semblait l’aider. L’amour et le raisonnement humains n’apportèrent aucune solution définitive.
Je savais que Dieu est toujours prêt à nous aider et je savais que le moment était venu d’obtenir une guérison complète. Il était juste que notre fille soit libérée de cette peur. Je savais que, Dieu étant l’Amour omnipotent et omniprésent, nous pouvions nous confier en Lui de tout notre cœur.
La promesse biblique suivante fut d’un très grand secours: « Si tu te couches, tu seras sans crainte; et quand tu seras couché, ton sommeil sera doux » (Prov. 3:24). Chaque soir, quand notre fille était prête à aller se coucher, je lui lisais des articles et des témoignages de guérison écrits par d’autres Scientistes Chrétiens et publiés dans les périodiques de la Science Chrétienne.
Un poème plein d’idées merveilleuses, écrit par Mary Baker Eddy, inspirait également nos prières. Il débute ainsi (Écrits divers, p. 389): « Douce présence, force, joie et paix... » Réfléchissant ensemble, nous nous disions que cette présence douce, paisible et pleine de joie est Dieu, et que rien de ce qui est séparé de Lui n’est présent ou n’a de pouvoir. Cette façon de raisonner apportait toujours un sentiment de paix qui permettait à notre fille d’aller se coucher et de rester endormie toute la nuit.
Je fus également bénie, car ce travail fait dans la prière me rendit plus fervente. J’étudiais la Leçon biblique (indiquée dans le Livret trimestriel de la Science Chrétienne) avec plus d’ardeur et priais pour voir la véritable nature de notre fille, celle d’enfant créée par Dieu, dont l’être est spirituel et harmonieux, et qui possède la domination que Dieu lui a donnée. Ma compréhension spirituelle et mon amour pour Dieu augmentèrent.
Au bout d’une semaine environ, notre fille put aller se coucher, libérée de ses craintes. Elle voulait qu’on éteigne toutes les lumières, elle aimait que la porte de sa chambre soit fermée et dormait paisiblement chaque nuit.
En pensant à cette guérison, qui s’est avérée permanente, je me rends compte que c’est la lumière du Christ, la Vérité, qui doit éclairer la pensée pour détruire la crainte. Comme Mary Baker Eddy l’énonce dans Science et Santé (p. 282): « La règle d’inversion déduit de l’erreur son opposé, la Vérité; mais la Vérité est la lumière qui dissipe l’erreur. »
Nous sommes infiniment reconnaissants pour cette guérison. C’est une preuve de plus à nos yeux que Dieu est incontestablement l’Amour et qu’Il répond à nos prières.
Ketchikan (Alaska), U.S.A.
Je suis la petite fille qui a été guérie et je suis profondément heureuse d’en avoir fini avec ces « mauvaises nuits ».
Cette prière pour les enfants de Mary Baker Eddy m’a aussi beaucoup aidée (Écrits divers, p. 400):
Père-Mère Dieu,
Toi qui m’aimes —
Garde-moi quand je dors ;
Guide mes petits pas
Jusqu’à Toi.
