Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer

Le pardon constitue une défense scientifique

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juin 1990


Au cours d'un match de football américain organisé dans le cadre de l'université, l'un des joueurs me frappa intentionnellement au visage. M'abstenant de réagir violemment, j'exprimai de la compassion chrétienne à l'égard de ce garçon que je ne connaissais pas. Il me donna un deuxième coup de poing au même endroit, sur la mâchoire. Je ne dis rien et je ne répondis pas à ses coups. Nos coéquipiers se précipitèrent pour nous séparer et nous sortir du terrain afin de prévenir tout nouveau conflit.

Tandis que je demeurais sur la touche, mes coéquipiers, voulant me montrer leur soutien (!), me dirent qu'il m'avait frappé vraiment fort. Certains remarquèrent que ma mâchoire enflait et que j'aurais bientôt un bleu. D'autres me demandèrent pourquoi je ne m'étais pas défendu. Connaissant mes performances en football et dans les jeux de combat disputés au collège, ils ne cessaient de répéter: « Tu aurais été le plus fort. » (J'appris plus tard que ce garçon venait de rentrer du Sud-Est asiatique, où il avait effectué son service militaire, et qu'il vivait encore dans un monde de combats.)

Tout en entendant ces choses, j'écoutais tranquillement l'Amour divin, Dieu, et méditais sur l'exemple que nous a donné Christ Jésus. Je pensai tout particulièrement à sa rencontre dans la synagogue avec l'homme qui avait « un esprit impur » Marc 1:23–26.. Percevant si clairement que le mal ne faisait pas partie de l'homme, Jésus menaça l'esprit malin et guérit cet homme. Je me rendis compte que le mal n'était pas plus personnel dans mon cas que dans celui de Jésus. Je ne pouvais qu'aimer, car l'Amour est l'unique Vie.

Je continuai à prier et à aucun moment je ne ressentis la moindre animosité, mais ma mâchoire fût si douloureuse pendant trois jours que je me nourris essentiellement de liquides ou de choses très tendres. Le troisième jour, à l'heure du déjeuner, je perdis tout courage. Je commençai à me demander si je ne devrais pas faire examiner ma mâchoire par un médecin pour le cas où elle serait fracturée ou montrer mes dents, peut-être abîmées, à un dentiste. Mais ces pensées avaient à peine pris forme que je me souvins de toutes les guérisons que j'avais eues grâce à la prière telle que l'enseigne la Science ChrétienneChristian Science ('kristienn 'saïennce). Cette Vérité infinie, Dieu, qui m'avait guéri en d'autres circonstances était toujours vraie. Le Principe divin n'avait pas changé. Je n'avais jamais été séparé de l'Amour.

Vint alors cette idée spirituelle: je m'étais montré fidèle envers l'Amour en m'abstenant de réagir violemment contre celui qui m'avait frappé et, dans un sens spirituel profond, il n'existait rien dans la loi divine pour soutenir cette violence soudaine ni ses conséquences éventuelles. Je vis que je n'étais pas composé de matière ni d'entendement mortel. J'étais en fait une idée spirituelle, incapable de haïr ni d'être haï. Il était tout simplement impossible que je devienne une victime; par conséquent, il ne pouvait y avoir d'agresseur.

Par ce raisonnement spirituel, j'avais dépassé le stade du simple pardon humain et d'un amour vague. Je m'étais à présent hissé au niveau du pardon scientifique — percevant silencieusement mon invulnérabilité face aux conditions matérielles, c'est-à-dire aux conditions mentales mortelles, et percevant également l'irréalité absolue de ces prétendues conditions. J'éprouvais le sentiment rayonnant de la sainte présence de Dieu. C'était merveilleux.

Je retournai bientôt à mes cours. Ce n'est que plusieurs heures plus tard que le souvenir de la douleur me revint et que je me rendis compte que j'avais été instantanément guéri au moment de cette révélation.

Depuis cet incident, comme bien des gens, j'ai été maltraité par ignorance, par égoïsme ou par malveillance; j'ai même été violemment menacé. Mais je me suis toujours souvenu de ce que dit Mary Baker Eddy (qui a découvert et fondé la Science Chrétienne) en parlant de Christ Jésus dans Science et Santé avec la Clef des Écritures. Pour moi cette déclaration décrit la base scientifique du pardon: « Il devait prouver que le Christ n'est pas sujet aux conditions matérielles, mais qu'il est hors de l'atteinte de la colère humaine, et capable, grâce à la Vérité, la Vie et l'Amour, de triompher du péché, de la maladie, de la mort et de la tombe. » Science et Santé, p. 49.

Mais qu'en est-il de nos défaites et de nos échecs qui semblent être gravés à jamais dans notre vie à cause des erreurs ou de la malveillance des autres ? La vie de Jésus répond à cette question et cette réponse est valable pour toutes les époques et toutes les circonstances. Il avait été calomnié et exécuté sur la base d'une telle calomnie. Le monde pensait en avoir fini avec lui, mais il fut prouvé que le monde se trompait ! Le monde, avec ses croyances à la permanence et à la réalité de la défaite et de l'échec, ne comprit pas le progrès et la victoire formidables réalisés pendant les trois jours passés dans la tombe, qui culminèrent avec la résurrection et l'ascension de Jésus.

Le temps que nous passons dans les « tombes » de la douleur, de la tragédie humaine, de la désillusion, ou de l'échec apparemment causé par les autres peut bien durer plus de trois jours, mais quelles victoires Dieu ne remporte-t-Il pas pendant ce temps ! Et quelle réalité spirituelle immuable ne peut-on prouver !

L'histoire et la mémoire humaine semblent être peu enclines au pardon, mais comme l'explique Mary Baker Eddy, à partir de sa propre expérience: « Il est bon de savoir, cher lecteur, que notre histoire matérielle et mortelle n'est que le récit de rêves, et non de l'existence réelle de l'homme, et le rêve n'a pas de place dans la Science de l'être. » Elle dit aussi: « L'histoire humaine a besoin d'être révisée, et le souvenir matériel effacé. » Rétrospection et Introspection, p. 21, 22.

La résurrection de Jésus est extrêmement importante pour l'humanité, non pas seulement parce qu'il triompha de la mort, mais parce qu'il prouva, une fois pour toutes, que le péché est impuissant et irréel, que seuls Dieu, le bien, et l'homme à la ressemblance de Dieu ont une histoire réelle, et que l'homme n'est pas soumis aux conditions matérielles, c'est-à-dire aux conditions mentales mortelles, mais qu'étant l'expression éternelle de l'Amour omnipotent, il est toujours en sécurité.

Le pardon scientifique reconnaît la totalité, la suprématie de Dieu, l'Entendement divin, dans tous les siècles et dans tout l'espace, sans la moindre crainte résiduelle. Je ne peux certainement pas aimer mon soi-disant ennemi si j'ai peur de lui. Et je ne suis pas prêt à le bénir. Il est aussi indispensable de vaincre la crainte en guérissant le péché qu'en guérissant la maladie, et, dans la Science Chrétienne, la guérison du péché est notre mission principale. Pardonner aux autres d'une manière scientifique est essentiel pour vaincre la crainte. Comme le dit la Première épître de Jean: « La crainte n'est pas dans l'amour, mais l'amour parfait bannit la crainte; car la crainte suppose un châtiment, et celui qui craint n'est pas parfait dans l'amour. » 1 Jean 4:18.

Notre engagement à aimer d'un amour constant et à pardonner scientifiquement peut-il être aussi radical que notre engagement à pratiquer la guérison par la Science Chrétienne, qui exclut tout médicament ? Oui, il le peut et il le doit. En fait, la guérison par la Science Chrétienne est la preuve que nous avons pardonné scientifiquement — que nous avons affirmé l'invulnérabilité spirituelle de l'homme, la ressemblance de Dieu. Nous avons aussi démontré que nous sommes attirés par Dieu et que nous comptons sur Lui pour nous donner tout ce qui est bon.

Par les journaux, la radio, la télévision et notre propre existence, nous sommes tous au courant de la malhonnêteté, des crimes violents, de la guerre, de la torture, de la dépravation, de la cupidité et autres formes d'inhumanité qui frappent l'humanité. Il est indispensable que nous soutenions les institutions chargées de faire appliquer les lois, les tribunaux et les jurys dans leurs efforts consciencieux pour faire respecter les lois humaines nationales et internationales, mais ce n'est pas suffisant.

La famille humaine — nos sœurs et nos frères dans le monde entier — a désespérément besoin de nos prières silencieuses, inspirées par l'Amour et axées sur le pardon scientifique; et il lui est tout aussi indispensable que notre vie témoigne d'un tel discernement spirituel. Profitant à la fois aux soi-disant victimes et aux soi-disant agresseurs, notre ardente proclamation de l'invulnérabilité spirituelle de l'homme favorise naturellement et nécessairement la sécurité individuelle et collective.

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus DANS CE NUMÉRO / juin 1990

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.