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EXTRAITS D'UNE ÉMISSION DU HÉRAUT DE LA SCIENCE CHRÉTIENNE

En Afrique, en Australie, en Amérique latine, en Europe et dans certaines parties d'Asie, les émissions sur ondes courtes du Héraut de la Science Chrétienne atteignent de nombreux auditeurs. Elles sont diffusées en anglais, en français, en allemand et en espagnol. Nous avons pensé que ceux de nos lecteurs qui n'ont pas entendu ces émissions apprécieraient de pouvoir lire de temps en temps des extraits de certaines d'entre elles.

PROGRAMME N° 23

En danger... ou en paix ?

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juin 1990


Vous êtes à l'écoute du Héraut de la Science Chrétienne, émission réalisée par La Société d'Édition de la Science Chrétienne, service mondial de publication de La Première Église du Christ, Scientiste, à Boston, Massachusetts, États-Unis.

Bonjour, au micro Jacqueline Als...

et Wanjohi King'ori. Bienvenue à l'écoute de notre émission du Héraut de la Science Chrétienne... Je ne crois pas qu'il existe d'endroit au monde où l'on se sente totalement à l'abri du danger. Il est intéressant de voir comment certains traitent ce problème, et ce sera notre sujet d'aujourd'hui...

Jacqueline: Nos invités, Graham et Yvette Alpe, qui résident dans le Surrey, en Angleterre, ont vécu... dans une ville ravagée par la guerre. Mais ils ont pu faire tout ce qu'ils avaient à faire avec un sentiment de calme fondé sur la compréhension de l'omniprésence de Dieu. C'est Graham que nous allons entendre en premier [interviewé par Pat O'Brien].

On m'avait demandé de partir pour le Liban.

Pourquoi là-bas ?

Graham: J'étais ingénieur des travaux publics et je m'étais spécialisé dans l'environnement, l'assainissement des eaux et les problèmes d'enlèvement des déchets. Au Liban, la situation n'était pas brillante de ce point de vue là. On avait invité une équipe de spécialistes à préparer sur place un plan directeur. C'est ce projet qu'on m'a demandé de diriger.

Pat: ... Quelle a été votre réaction ?

Graham: J'ai beaucoup prié pour savoir si c'était juste et si c'était la chose à faire que d'emmener là-bas ma femme et ma petite fille.

Pat: Étiez-vous Scientiste Chrétien ?

Graham: Oui, et je pense que cela nous a été très utile, parce que nous avions appris que nous pouvions faire confiance à la prière. Nous avons réfléchi à ce projet, ma femme et moi. Nous nous rendions compte que c'était une entreprise importante pour le Liban. Avec notre compréhension, si modeste soit-elle, du fait que Dieu est Amour, nous savions aussi que nous ne pouvions jamais nous éloigner de l'Amour, quelle que soit la situation. Si nous prenions la décision de partir pour le Liban, nous allions peut-être pouvoir apporter quelque chose à ce pays.

Pat: Vous êtes donc partis.

Graham: ... Oui.

Pat: Et vous, Yvette, quelle a été votre réaction lorsque Graham vous a annoncé qu'il avait décidé d'accepter cette mission ?

J'étais absolument ravie.

Pat: Une autre épouse n'aurait peut-être pas dit la même chose.

Yvette: Non, mais cela m'apparaissait comme une occasion merveilleuse de connaître directement le pays, d'ailleurs, nous avions déjà vécu à l'étranger. Mon mari avait occupé un poste en Extrême-Orient. J'avais déjà été amenée à comprendre que Dieu est vraiment omnipotent et toujours présent, et j'avais la conviction, non pas à 92 ou à 98%, mais à 100%, que Dieu remplit absolument tout l'espace...

Graham: Cette période n'a pas été facile. A certains moments, Beyrouth-Ouest se trouvait dans un état d'anarchie totale. On sentait la tension et la peur étreindre la ville. Je me suis vite rendu compte que Beyrouth-Ouest n'était pas un endroit pour ma femme et ma fille. J'ai trouvé un logement dans une localité du nom de Beit Meri, à une vingtaine de kilomètres à l'est de Beyrouth, dans la montagne.

Pat: Y a-t-il eu des moments où vous avez senti la prière changer les choses ?

Graham: Oui, il y a eu un jour en particulier que je ne suis pas près d'oublier. C'était en novembre, et j'avais décidé d'aller voir ma famille. Je ne pouvais pas rentrer tous les soirs en semaine, mais nous nous retrouvions toujours pour le weekend. Ce soir-là, je devais donc traverser la « ligne verte » pour monter à Beit Meri.

Pat: Vous pourriez peut-être expliquer ce qu'est cette « ligne verte » pour les auditeurs qui ne connaissent pas bien la situation ?

Graham: Oui, c'est la ligne de démarcation entre Beyrouth-Ouest, le secteur musulman, et Beyrouth-Est, le secteur chrétien. On en arrivait à ne pouvoir la traverser sans danger qu'en un point ou deux seulement. Un collègue libanais m'avait offert de m'emmener de l'autre côté. Il habitait Beyrouth-Est. Il avait l'intention de passer par le port.

C'était un quartier très impressionnant car il avait subi de gros dégats et les immeubles se dressaient sur le ciel sombre comme des fantômes. Gravement endommagés par les obus et les bombes, ils étaient déserts. Nous nous sommes aperçus que seule une autre voiture avait choisi de traverser la ligne à cet endroit. Elle avait déjà passé le dernier poste de contrôle, à une cinquantaine de mètres devant nous. Lorsque nous nous sommes avancés à découvert, il y a eu soudain une énorme détonation, accompagnée d'un éclair. Un obus venait d'atterrir juste derrière la voiture ! D'instinct, mon collègue avait freiné brutalement et nous nous sommes retrouvés tous les deux accroupis dans le fond de la voiture, tandis qu'une mitrailleuse se mettait à tirer et qu'une arme automatique ouvrait le feu sur nous. Je ne sais pas ce que faisait mon collègue, mais, pour ma part, je priais avec la plus profonde sincérité.

Pat: Vous rappelez-vous ce que vous pensiez ?

Graham: Il ne s'agissait certes pas d'une prière formelle, mais d'une prise de conscience du fait que la Vie est éternelle, que Dieu est Tout, qu'Il est l'Amour, et que même si la situation était effrayante, rien ne pouvait nous exclure de cette atmosphère de l'Amour. Soudain, le bruit a cessé, aussi vite qu'il avait commencé. Mon collègue s'était redressé, il faisait démarrer la voiture et nous sommes sortis à toute vitesse de la zone portuaire. Alors, il m'a dit que nous l'avions échappé belle, qu'il était vraiment désolé de m'avoir fait passer par ce chemin et il a proposé, puisque nous étions encore en vie, d'aller célébrer cela ! Je lui ai répondu que nous devions simplement rendre grâces à Dieu, et il a été d'accord. Il peut être intéressant de préciser que nous étions tous les deux de retour au bureau le lendemain matin, alors qu'en général, quand de tels événements se produisaient, les gens prenaient quelques jours de repos pour s'en remettre. Mais nous n'avions, ni l'un ni l'autre, ressenti aucun choc.

Yvette: J'ai un souvenir très net du soir où Graham est rentré à la maison après l'incident du port. Il faisait sombre, c'était en novembre, comme il l'a dit, et Justine préparait une crèche pour Noël dans le salon. Lorsque Graham est entré, elle l'a appelé: « Papa, viens voir ce que je suis en train de faire ! » Il y est allé aussitôt, il a admiré son œuvre et a posé des questions sur sa journée à l'école, passant avec elle un moment tout à fait naturel et heureux de vie de famille. Ensuite, il est venu dans la cuisine où je préparais le souper et a mentionné qu'il aimerait boire quelque chose de chaud, puis il s'est tourné tranquillement vers moi en disant: « Nous venons de passer par le port, Eli et moi, et nous avons essuyé une fusillade. »

Je n'ai pas réagi... J'éprouvais un grand calme. En fait, je n'étais pas surprise d'apprendre qu'il avait été protégé ce soir-là, avec Eli, ainsi que les occupants de la voiture qui avait traversé avant eux.

Graham: La Bible nous parle de nombreuses personnes qui, marchant avec Dieu, se trouvaient en sécurité. Pour moi, cela ne veut pas dire qu'on marche réellement avec un dieu grand et fort à l'image d'un homme. Cela signifie qu'on est conscient de l'existence d'un pouvoir divin toujours présent, et on peut être certain que ce pouvoir est toujours là, qu'on ne peut jamais s'en éloigner. On se rend aussi compte que la peur ne peut pas dominer l'homme. Bien sûr, c'est facile à dire.

Pat: Mais plus difficile à réaliser.

Graham: Le moyen d'y arriver, à mon avis, c'est de comprendre qu'on a un Dieu d'Amour infini et qu'on ne peut jamais s'écarter de l'Amour infini.

Wanjohi: Merci beaucoup. Nous venons d'entendre Graham et Yvette Alpe.

Jacqueline: Je voudrais ajouter quelque chose. Graham, Yvette et leur fille ont habité au Liban plus d'un an. Avant leur départ, Graham a pu, avec son équipe d'ingénieurs, terminer l'élaboration du plan qui doit apporter une solution au problème de la pollution des eaux au Liban. Il nous a dit que le plan se trouve actuellement en lieu sûr dans le pays, en attendant d'être appliqué dès que la situation civile le permettra.

Wanjohi: Notre émission d'aujourd'hui a montré que la présence de Dieu a le pouvoir de nous protéger des dangers que nous courons parfois dans le monde...

Jacqueline: Nos invités nous ont expliqué ce que leur sécurité doit à la prière. Comme Christ Jésus nous l'a montré, la sécurité spirituelle se trouve en Dieu.

Si vous souhaitez entendre une émission complète du Héraut de la Science Chrétienne, veuillez demander la liste des fréquences sur ondes courtes pour votre région à l'adresse suivante: Letterbox; P.O. Box 860; Boston, MA, U.S.A. 02123

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