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Qu'en est-il du SIDA ?

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juin 1990

The Christian Science Monitor


Peu de problèmes de société ont retenu autant l'attention que ne l'a fait, ces dernières années, le syndrome d'immuno-déficience acquise. C'est un sujet qui, pour presque tout le monde, provoque la controverse, touche sur le plan personnel, ou renvoie à la morale et à la politique.

Si cette terrible maladie ne concernait qu'un petit groupe de personnes, on pourrait s'attendre à ce que tous ceux qui ne sont pas directement affectés s'en désintéressent. Cette réaction humaine, qui ne date pas d'hier, remonte à l'époque du Nouveau Testament. On peut du moins considérer la parabole du bon Samaritain de Jésus sous cet angle. Vous connaissez probablement l'histoire.

Un homme tombe au milieu de brigands qui l'assaillent et le laissent à demi-mort. Un sacrificateur qui vient par le même chemin, l'ayant vu, passe outre. Le voyageur suivant, un Lévite, fait de même. Finalement, arrive un Samaritain qui a compassion de cet homme blessé. Il bande ses plaies, le conduit à une auberge et prend soin de lui. Cette parabole est relatée dans l'Évangile selon Luc, au chapitre 10.

Les commentateurs bibliques font remarquer que le bienfaiteur de cette histoire, le Samaritain, est membre d'une secte méprisée par l'auditoire de Jésus. C'est dire la force du message de cette parabole que Jésus raconta en réponse à la question: « Qui est mon prochain ? ».

On pourrait peut-être objecter que l'homme qui tomba aux mains des brigands était fondamentalement innocent, alors que certaines maladies puisent leur origine dans une conduite fondamentalement immorale, et que, par conséquent, la parabole n'a pas de rapport direct avec ceux qui sont atteints du SIDA. Malheureusement, si tentante que puisse paraître cette interprétation, elle ne résout pas la question, à savoir: comment réagir face à la menace du SIDA dans la société ?

Lorsqu'une maladie particulièrement agressive menace la vie humaine — et celle-ci menace bel et bien la vie d'enfants inconscients de ce fléau de même que celle de conjoints qui ne se doutent de rien — nous sommes poussés à étudier plus profondément la nature de l'homme et du lien qui l'unit à Dieu.

Nous avons fait un grand pas en avant depuis l'époque où, selon le vieux point de vue théologique, Dieu était considéré essentiellement comme un juge sévère qui condamnait à l'enfer ceux qui dérogeaient à Sa loi. Alors que de tels points de vue ont lourdement pesé sur l'existence des hommes au cours des siècles, on peut néanmoins trouver, même dans l'Ancien Testament, des déclarations prophétiques au sujet de la tendresse de Dieu et de Son rôle de rédempteur plutôt que de bourreau.

Les ambiguïtés sexuelles, les conflits sociaux, les injustices économiques, la toxicomanie, la solitude, le désespoir, la colère et le péché en viennent à émousser, voire détruire le jugement moral des gens. Oui, il faut se repentir du péché, ce mal qui souille l'image de l'homme, l'enfant bien-aimé de Dieu. Mais le dessein complet du christianisme du Christ était de sauver l'humanité du mal, et cela comportait la guérison dans son sens le plus large et le plus profond: sur le plan moral, spirituel et physique.

Tandis que les actes nuisibles doivent cesser, ceux qui veulent accomplir des guérisons doivent développer en eux la capacité spirituelle de discerner, au moins en partie, la totalité absolue de Dieu, grâce à quoi la prétention et l'imposition du mal dans la vie humaine seront, dans un premier temps, ébranlées et finalement vaincues. Même la conviction la plus absolue qu'on doit payer pour le mal qu'on a fait ne saurait engendrer en elle-même le pouvoir spirituel de guérir la maladie. Et lorsqu'il s'agit d'une épidémie, une répulsion pour la maladie ne suffit pas à lui faire lâcher prise.

On a dit que le SIDA était un symptôme du malaise moral de notre époque. La famine, la pauvreté, la destruction de l'environnement, les guerres ponctuelles sont autant de signes du profond progrès spirituel dont a besoin l'humanité. En accord avec les enseignements du Christ, ce progrès spirituel ne doit-il pas développer en nous le courage et la force morale, la compassion, l'altruisme — un véritable esprit d'amour ?

C'est ce que Mary Baker Eddy considéra avoir été accompli par la réapparition de la guérison chrétienne. Parlant de l'impact de la guérison scientifique et chrétienne en général, elle écrivit à un certain moment: « Même l'espoir de nous affranchir de l'esclavage de la maladie et du péché ne renferme que peu d'inspiration pour nous pousser à combattre courageusement les croyances funestes que l'erreur est aussi réelle que la Vérité, que le mal a un pouvoir égal, sinon supérieur, à celui du bien, et que la discordance est aussi normale que l'harmonie. Quand nous parvenons à avoir plus de foi dans la vérité de l'être qu dans l'erreur, plus de foi en l'Esprit qu'en la matière, plus de foi dans le fait de vivre que dans celui de mourir, plus de foi en Dieu qu'en l'homme, alors aucune supposition matérielle ne peut nous empêcher de guérir les malades et de détruire l'erreur. » Science et Santé, p. 368.

A mesure que ce changement profond interviendra dans notre vie, nous serons acquis au pouvoir du bien sur le mal. Les catastrophes ne nous laisseront plus sans réaction, mais, grâce à la compréhension et à l'affection spirituelles, nous découvrirons la vérité qui oriente effectivement l'humanité vers la Vie et l'Amour divins. Nous trouverons le moyen de nous libérer, ainsi que nos semblables, de ce qui prétend nier ou détruire l'idée de l'homme en tant qu'image et ressemblance spirituelles de Dieu.

Nous pouvons commencer à nous réformer en cessant d'être indifférents ou de passer outre, lorsque nous voyons que notre prochain est tombé et laissé à demi-mort. Mais nos efforts ne s'arrêteront pas là. Comme le Samaritain, nous trouverons le moyen de bander ses plaies et de jouer un rôle important dans la réapparition de la guérison spirituelle authentique.

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