Christ Jésus donna par sa vie même un exemple indéniable de fidélité à sa mission divine. Constamment fidèle à cette mission, qui était de révéler la création parfaite de Dieu afin de sauver l'humanité, il opéra des guérisons inégalées et triompha de la mort pour lui-même et pour les autres. Nous trouvons en lui le fondateur du christianisme et l'exemple à suivre du véritable amour chrétien.
Dix-neuf siècles plus tard, l'histoire nous parle d'une femme qui resta fidèle à sa découverte de la Science du Christ, la vérité et la loi qu'enseigna Jésus. Sans faillir, elle reçut de Dieu et donna au monde le Consolateur promis par le Maître, qui devait révéler à l'humanité la loi divine qui réconforte, guérit et sauve. Cette fidélité aux enseignements de Jésus permit à cette femme, Mary Baker Eddy, de devenir le Découvreur de la Science Chrétienne et le Leader de ce mouvement. La vie et les enseignements du Maître, ainsi que l'œuvre de Mary Baker Eddy et les guérisons qu'elle opéra en suivant l'exemple de Jésus, nous montrent qu'il est indispensable d'être fidèle à ce que le Christ, la Vérité, révèle à la conscience humaine. Cette obéissance nous permet de découvrir la création spirituelle de Dieu et Sa volonté, qui inclut la santé et la sainteté.
Pareille fidélité implique bien plus que le désir d'obéir extérieurement aux exigences divines. Elle signifie travailler patiemment à résoudre le problème de l'être, nier constamment tout ce qui suggère que la vie est matérielle, savoir avec persévérance que Dieu est Tout-en-tout et le seul Entendement qui soit. Cet Entendement divin n'est pas le Créateur de la maladie, du péché, de la mort ni de tous les malheurs que l'humanité doit affronter. La croissance spirituelle est nécessaire pour relever ces défis et en triompher.
Jésus indiqua clairement à ses disciples que la croissance spirituelle est requise pour pouvoir guérir par des moyens strictement spirituels. Quand certains de ses disciples lui demandèrent pourquoi ils n'avaient pas pu guérir un cas, Jésus répondit: « Cette sorte de démon ne sort que par la prière et par le jeûne » (Matthieu).
De quelle sorte de « jeûne » Jésus parle-t-il comme étant, avec la prière, un élément indispensable pour opérer la guérison spirituelle avec une efficacité totale ? Mary Baker Eddy l'explique ainsi: « Voici ce que voulaient dire ses paroles: faire taire les appétits, les passions et tout ce qui fait la guerre à l'Esprit et au pouvoir spirituel » (The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany).
Cette explication de notre Leader montre bien à chacun de nous que pour pouvoir toucher les cœurs et les purifier, nous devons nous garder des pensées qui tendent à nous éloigner de Dieu et donc à nous cacher notre identité réelle d'enfant spirituel de Dieu, créé à Sa ressemblance. Pour être scientifiquement vigilant face aux suggestions mentales agressives et les remplacer par la vérité de l'être, il est indispensable de mener une étude approfondie de la Bible et du livre de Mary Baker Eddy, Science et Santé, qui en donne la signification spirituelle. Ces deux livres sont inséparables dans la Science Chrétienne et ils doivent tous deux s'étudier avec persistance. Cette persévérance n'est pas du fanatisme religieux. C'est de la fidélité; c'est de l'obéissance. Il nous faut cette persévérance pour découvrir notre être réel, qui se perçoit par les sens spirituels. Or, les sens spirituels ne se développent pas seulement grâce à la lettre de la Bible, mais grâce à sa signification spirituelle.
Le chemin qui nous amène à prendre conscience de ce que nous sommes réellement est-il facile à suivre ? Non, pas pour les sens matériels qui ne cèdent pas sans lutter afin de maintenir leur attrait aux yeux de ceux qui se laissent prendre à leurs fausses promesses. Pourtant, dans cette lutte que nous menons pour rester fidèles aux enseignements de la Science Chrétienne, Dieu nous soutient. Jésus dut ressentir ce pouvoir et ce soutien illimités de notre Père céleste. En dépit de la haine, de l'indifférence, de l'ingratitude et de la calomnie auxquelles il se heurtait, il a pu dire: « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. » Et il ajouta ensuite: « Car mon joug est doux, et mon fardeau léger » (Matthieu).
Comme ces paroles sacrées sont encourageantes pour ceux qui considèrent la coupe qu'ils ont eue à boire tout au long de leur vie trop amère pour seulement essayer un meilleur style de vie qui les libérerait de leurs malheurs. Mais la différence est immense lorsqu'on travaille du côté de l'Esprit, Dieu, au lieu de se débattre du côté de la matière. La matière n'offre aucune récompense, seulement des illusions. Elle ne mène nulle part; elle évolue dans le cercle fermé de ses échecs et de ses illusions. Elle tend à nous empêcher de suivre le Christ, la Vérité, et de résoudre le problème de l'être comme la Science Chrétienne nous enseigne à le faire. Elle tend à nous dérober notre démonstration progressive de domination — la domination qui nous appartient en fait déjà de par notre véritable identité, puisque nous sommes l'idée de Dieu, créée pour refléter Sa nature. Exprimer davantage notre nature réelle exige une fidélité inébranlable envers la Vie, Dieu, la seule Vie qui soit — la seule source de l'existence véritable dans laquelle il n'y a ni maladie, ni péché, ni mort.
Le livre d'étude de la Science Chrétienne, Science et Santé, nous dit ceci: « Le magnétisme animal, l'hypnotisme, le spiritisme, la théosophie, l'agnosticisme, le panthéisme et l'infidélité sont contraires à l'être véritable et funestes à sa démonstration; et il en est de même de certains autres systèmes. » Nous lisons encore au paragraphe suivant: « Il nous faut abandonner la pharmaceutique et étudier l'ontologie, “la science de l'être réel”. Il nous faut scruter profondément le réel au lieu de n'accepter que le sens extérieur des choses. » Adhérer à ce message inspiré par Dieu, c'est être fidèle, et rester fidèle à Dieu garantit une récompense.
Si cette fidélité amène un Scientiste Chrétien à être considéré comme un fanatique religieux par les autres, cela représente pour lui une occasion inestimable de bénéficier du soutien de Dieu, de la force de Dieu et de la récompense accordée par Dieu, la croissance spirituelle. Cela se manifeste alors par la guérison morale et physique, ainsi que par l'amélioration des circonstances dans toutes les justes entreprises de l'existence humaine.
Nous pouvons nous sentir encouragés en sachant que notre obéissance fidèle aux directives de Dieu et notre humble acceptation de l'opération de Son Christ dans la conscience humaine ne sont pas vaines. Nous acquérons une force inébranlable en comprenant spirituellement que la Science Chrétienne n'est pas une secte religieuse visant à améliorer des mortels malades, pécheurs ou malheureux. La Science chrétienne amène ses adeptes à comprendre que l'existence mortelle est un rêve et que l'homme n'est pas mortel, mais immortel. L'homme est l'idée spirituelle de Dieu, et cette réalité doit être mise en lumière pas à pas, ici-bas et maintenant, aussi bien que dans ce que nous appelons l'au-delà. Pour garder continuellement cette révélation, qui vient à la conscience fidèle, il faut se consacrer à suivre le Christ, la Vérité, non pas seulement en période de besoin, mais aussi dans la vie normale de chaque jour. Comment pourrait-il en être autrement quand on s'aperçoit que sa vie doit être consacrée à refléter Dieu, qui est la Vie ?
Il nous devient plus facile de rester fidèles aux enseignements de la Science Chrétienne, quand nous percevons la corrélation spirituelle qui existe entre la Bible et le livre d'étude de la Science Chrétienne. Prenons pour exemple la façon indéniable et merveilleuse dont ce passage de la Première épître de Jean (3:1–3) correspond à « l'exposé scientifique de l'être » donné dans Science et Santé. Ces deux messages profonds communiquent à la conscience humaine le pouvoir qui nous soutient quand nous sommes tentés par les sens matériels d'avoir recours à des moyens de guérison opposés à Dieu, l'Esprit. Nous savons que nous œuvrons pour l'éternité, que nous nous efforçons de démontrer ce que nous sommes réellement: l'enfant de Dieu. Nous comprenons que nous ne travaillons pas à améliorer une existence temporaire qui commence par de la matière animée et se termine par de la matière désintégrée.
Cette tâche qui consiste à faire tout en notre pouvoir pour connaître de mieux en mieux la vraie nature de Dieu et ainsi découvrir qui nous sommes réellement, peut-elle s'accomplir de façon superficielle ou intermittente ? Elle demande au contraire une vigilance impérative et constante afin de détecter les pensées qui nient la perfection de la création de Dieu et de remplacer ces suggestions destructrices par la vérité concernant Dieu et l'homme, Sa ressemblance et Son témoin éternel.
Nous sommes maintenant même l'enfant de Dieu, parfait, immortel, complet. Mais il nous faut le démontrer. Si nous ne sommes pas disposés à travailler dans ce but, nous nous maintenons nous-mêmes en esclavage, oubliant notre filialité divine et notre héritage, et restant soumis à toutes les faussetés des sens matériels. La démonstration progressive de notre être réel exige que nous fassions preuve de persévérance, de courage moral et d'un amour sincère et profond pour Dieu, pour nos semblables et aussi pour nous-mêmes. Nous méritons la même tendre compassion que nous sommes disposés à exprimer envers autrui. Pourtant, trop souvent, nous omettons ou nous négligeons de l'exprimer envers nous-mêmes, oubliant que nous faisons nous aussi partie intégrante de l'humanité. Finalement, la démonstration de notre être réel nous inspire une gratitude profonde envers Dieu pour Christ Jésus, notre Guide; et aussi pour Mary Baker Eddy, son disciple fidèle, pour tout ce qu'elle a fait pour l'humanité.
Dans le Manuel de L'Église Mère, Mary Baker Eddy souligne clairement ce qu'elle attend de chaque membre de son Église sous la rubrique « Vigilance face au devoir ».
Craignons-nous que le fait d'obéir à cette sainte exigence en temps de maladie ou de santé, en période d'abondance ou de manque, puisse passer pour du fanatisme religieux aux yeux de ceux qui ne comprennent pas la raison de notre fidélité ? Si tel est le cas, nous devons comprendre que ce qui compte réellement, c'est notre propre conscience de la Vérité, et non pas ce que les autres pensent de nous. Nous pouvons nous reposer sur la douce assurance que nous œuvrons pour l'éternité et que, tout au long de cette entreprise, nous sommes soutenus par ce pouvoir spirituel qui incita notre Guide, le fondateur du christianisme, à dire humblement: « Mon joug est doux, et mon fardeau léger. »
Prenons donc courage et trouvons le repos dans un travail fidèle.