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Être un philanthrope spirituel

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de décembre 1990


Comment aider ceux qui sont dans la misère ? Comment améliorer la condition humaine ? La plupart du temps, c’est un amour spirituel plus profond et une plus grande compassion pour autrui qui sont nécessaires. Notre amour peut se manifester, tout simplement, sous la forme d’une étreinte sincère, par exemple. Il peut également nous amener à offrir de la nourriture à quelqu’un qui en a besoin ou à lui procurer du travail. Mais, quoi que nous fassions pour aider, la prière est essentielle à notre amour, car elle nous donne les solutions spirituelles qui nous permettent de répondre aux besoins humains.

La prière fondée sur le désir de mieux comprendre que Dieu est l’Amour divin nous aide à nous percevoir, et à percevoir les autres, tels que nous sommes en vérité, les enfants de Dieu, entièrement spirituels. A mesure qu’augmente notre compréhension de Dieu, nous voyons que l’homme est inséparable de Lui. Dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mary Baker Eddy, qui découvrit et fonda la Science Chrétienne, explique clairement que l’amour de Dieu n’est pas un concept abstrait. Elle écrit: « L’Amour divin a toujours répondu à tout besoin humain et y répondra toujours. » L’Amour divin, Dieu, répond à nos besoins, parce que Sa loi gouverne tout.

C’est cet Amour divin que nous exprimons lorsque nous faisons preuve de compassion chrétienne envers ceux qui sont dans le besoin. Cette compassion discerne le besoin et y répond, mais elle ne tombe jamais d’accord avec la croyance erronée concernant l’homme créé par Dieu, croyance qui est la cause du manque. La compassion véritable, celle qu’exprimait notre Maître, Christ Jésus, a le don de guérir, parce qu’elle voit l’homme spirituel, bien-aimé de Dieu. Cet homme a déjà tout et rien ne peut lui manquer, parce qu’il ne fait qu’un avec Dieu, la source de tout bien. Nous pourrions donner à cette compassion véritable le nom de philanthropie spirituelle: non seulement elle voit le besoin humain et y pourvoit, mais elle comble aussi le besoin de spiritualité de l’humanité.

Tout au long de la Bible, les prophètes, les disciples, les apôtres et Christ Jésus lui-même ont été appelés à l’aide par des personnes qui se trouvaient dans des situations désespérées. Et, dans chaque cas, ils ont répondu au besoin qui se présentait en sachant que Dieu est le seul dispensateur de tout bien.

Dans le Second livre des Rois, la Bible parle d’Élisée et de la veuve que son mari avait laissée écrasée de dettes avec ses deux fils. Sa situation était désespérée: ses deux fils étaient sur le point de lui être enlevés en paiement de la dette. Après qu’elle eut demandé à Élisée de l’aider, il lui posa la question: « Qu’as-tu à la maison ? » Tout ce qu’elle avait était un vase d’huile. Élisée lui dit d’emprunter autant de récipients quelle pouvait et de les remplir de son huile.

Imaginez la confiance en Dieu qu'il a fallu à cette femme pour emprunter des récipients qui contiendraient beaucoup plus d’huile qu’elle n’en possédait effectivement. Imaginez cette confiance spirituelle, alors qu’elle risquait de perdre ses deux fils, eux qui, à l’époque, représentaient son seul soutien dans la vie.

Pour sa part, Élisée n’est pas allé lui acheter d’huile, pas plus qu’il n’a essayé de convaincre les créditeurs de lui remettre sa dette. Il ne lui a pas non plus suggéré de se mettre à mendier. Ce qu’il lui a demandé, c’est d’avoir une confiance inébranlable et constante en Dieu. Le résultat spirituel fut qu’elle comprit mieux que c’était Dieu qui pourvoyait vraiment à ses besoins; le résultat humain fut une abondance d’huile qu’elle put vendre pour payer ses dettes et ainsi garder ses fils. Élisée était un philanthrope spirituel. Il s’intéressait à son prochain et il aida cette femme, ainsi que d’autres qui vinrent à lui, sans pour autant utiliser toujours les moyens traditionnels.

Dans la préface de son livre, Écrits divers, Mary Baker Eddy déclare: « Un certain apophtegme d’un philosophe talmudique s’accorde avec ce que j’entends par faire le bien. Le voici: “La plus noble charité consiste à empêcher un homme d’accepter la charité; et la meilleure aumône, c’est de lui montrer qu’il peut se passer d’aumône et de l’en rendre capable.” » Christ Jésus, de même que ses disciples Pierre, Jean et Paul ont montré aux autres à se passer des aumônes, de la charité et à se débarrasser d’un faux concept de la divinité en apprenant à mieux connaître Dieu. Il en résulta des guérisons permanentes.

Si Élisée avait payé la dette de la veuve, que se serait-il passé le lendemain lorsqu’elle aurait eu besoin d’aliments ? S’il s’était limité à lui donner des conseils, comment aurait-elle pu vivre sans ses deux fils ? S’il lui avait donné de l’argent, comment aurait-elle fait par la suite sans se tourner à nouveau vers Élisée ? C’est pourquoi le prophète lui a appris à ne pas compter sur lui, mais sur Dieu.

Nous avons sans nul doute besoin de philanthropes aujourd’hui. Mais nous avons aussi besoin d’un concept plus élevé de la philanthropie qui permette de répondre au besoin spirituel aussi bien qu’au besoin humain de manière définitive. Une philanthropie fondée sur la compréhension spirituelle de la création de Dieu est à même d’élever toute l’humanité.

Lorsque, par nos prières, nous obtiendrons des guérisons pour nous-mêmes et pour les nôtres, la compréhension spirituelle nouvellement acquise nous permettra de guérir autrui. A mesure que la paix, la joie, le bien-être, l’amour et la spiritualité s’installeront en nous et dans notre foyer, nous constaterons que ces qualités influencent naturellement nos amis et nos voisins, puis leurs amis et leurs voisins, jusqu’à ce que le monde entier soit touché par les qualités de Dieu que tous expriment.

Pour être un philanthrope spirituel, il faut également faire preuve de vigilance spirituelle. Nous devons veiller à ne pas nous laisser tromper par des suggestions subtiles qui voudraient nous faire croire qu’une réponse matérielle peut remplacer la compréhension spirituelle. Nous devons aussi veiller à ne pas entretenir de pensées de vengeance ni l’idée que les autres méritent leur triste sort. Nous devons veiller à ne pas uniquement entreprendre des actions qui résolvent les problèmes temporairement, sans jamais amener de solutions définitives.

Le fait de savoir que Dieu est bon, qu’Il nous aime et prend soin de nous, nous libère et nous élève la pensée vers des voies plus élevées et plus saintes. Fortifiés par notre confiance en Dieu, nous savons qu’Il répondra à tous nos besoins par l’abondance. Nous pouvons donc prier comme nous l’enseigne le livre des Psaumes: « O Éternel, donne la prospérité ! » Rends-nous prospères dans l’amour, dans la paix, dans la joie, dans la compréhension de Dieu et de Son amour pour Sa création. Nos jours seront alors plus heureux, plus libres, plus saints, et nos vies fondées en Dieu, le bien.

En devenant de meilleurs philanthropes spirituels, nous verrons changer notre existence aussi bien que celle des gens avec qui nous sommes en contact; les guérisons seront plus rapides; comme Élisée, nous discernerons les besoins spirituels et résoudrons les problèmes. Sachant que le besoin est toujours spirituel, nous nous adressons plus facilement à Dieu pour trouver la solution. Et les solutions qui viennent de Dieu sont permanentes.

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