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A y regarder de plus près...

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de décembre 1990


Que peuvent avoir en commun une femme qui lave la vaisselle, un ouvrier du bâtiment et le Sauveur du monde ?

Poser la question ainsi est presque insultant. Mais, en considérant uniquement les apparences, on risque de passer à côté de tout ce qui est essentiel. Il faut scruter la vie en profondeur, regarder au-delà des apparences. C'est alors que les choses jusque-là invisibles deviennent visibles.

Dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mary Baker Eddy considère la vie d'un point de vue profondément moral et spirituel. Son livre explore la nature spirituelle de la santé, de la guérison, de la vie et de l'humanité. En conséquence, tout ce qui a un rapport avec la vie peut finalement conduire à Dieu, la Vie divine.

A un moment donné, l'auteur parle d'étudier l'ontologie, « la science de l'être réel ». « Il nous faut scruter profondément le réel au lieu de n'accepter que le sens extérieur des choses », déclare-t-elle.

Pour revenir à ma question, que peuvent donc bien avoir en commun une femme qui lave la vaisselle, un ouvrier du bâtiment et le Sauveur du monde ? Dans certains cas, beaucoup de choses. La personne qui lave la vaisselle est mère de plusieurs enfants. Elle raconte que, lorsque ses enfants étaient petits et qu'elle étudiait la Science Chrétienne depuis relativement peu de temps, l'un des rares moments où elle pouvait réellement être au calme et prier sans interruption, c'était quand elle lavait la vaisselle. Nul ne venait alors la déranger ! Non sans une certaine ironie, la vaisselle prit une place privilégiée dans sa vie. Et, plus tard, lorsqu'elle mit sa pratique de la guérison par la Science Chrétienne au service d'autres personnes en dehors du cercle familial, les tâches ménagères demeurèrent l'occasion de prier sans interruption pour de nombreux patients.

L'ouvrier du bâtiment fit connaissance avec la Science Chrétienne alors qu'il allait encore à l'école. Plus il étudiait la Science et saisissait les implications pratiques et curatives du lien qui unit l'homme à Dieu, plus il désirait vouer sa vie à la guérison chrétienne. Les heures passées à travailler manuellement lui fournirent l'occasion de méditer sur les passages de la Bible et de Science et Santé qu'il avait lus avant de se rendre à son travail et souvent pendant l'heure du déjeuner. Il finit par se consacrer totalement à la guérison par la Science Chrétienne.

La partie de la question se rapportant au « Sauveur du monde » est, bien sûr, celle qui lui donne tout son sens. Dans le cas des deux premières personnes, la vie de Christ Jésus et les enseignements de la Science Chrétienne étaient au centre de leurs prières et de leur étude. Mais, en apparence, l'un comme l'autre connurent des années d'activité sans histoire, accomplissant souvent un travail tout bonnement fastidieux, et l'on pouvait se demander où cela les mènerait. Une conception purement humaine et matérielle de la vie perd de vue la réalité divine profonde qui peut être à la base de la plus ordinaire des activités.

La pensée matérielle ne saisira jamais ce qui est le plus important et elle ne comprendra pas davantage ce qui anime réellement le cœur et l'esprit de ceux qui progressent spirituellement. Là où d'autres voyaient sans doute des hommes et des femmes pitoyables, malades et opprimés, le Maître voyait quelque chose qui méritait d'être sauvé et guéri.

Une fois, les disciples de Jésus voulurent renvoyer une femme dont la fille était « cruellement » malade. Mais elle insista pour que Jésus la secourût, ce qu'il fit. A cette personne de peu de valeur aux yeux des disciples, Jésus dit, après avoir parlé avec elle: « Femme, ta foi est grande; qu'il te soit fait comme tu veux » (Matthieu). Et sa fille fut guérie à l'heure même.

Tout comme ces disciples, le monde interprète mal les choses. Il faut du courage et de la spiritualité pour sortir de cette erreur. Mais, dès que nous commençons à voir ce qui est réel et semblable à Dieu, nous constatons que notre vie est revivifiée, et notre amour pour les autres constitue une libération spirituelle. Sans une telle libération, nous serons embourbés dans un monde matérialiste qui tend à réduire la vie de tous les jours au malaise spirituel d'un feuilleton télévisé.

Il faut comprendre cette contradiction entre ce qui est divinement irrésistible et ce qui est matériellement insignifiant ou, pire, méprisé. Pensons au Maître et, en particulier, à son épreuve sur la croix. D'un point de vue spirituel, c'était la démonstration la plus complète du pouvoir qu'a l'Amour divin de racheter l'humanité et de la sauver. Et pourtant, selon l'aspect extérieur des choses, Jésus était rabaissé au rang de criminel et traité comme tel ! C'était précisément ce que désiraient ceux qui le haïssaient et qui s'opposaient à sa spiritualité ainsi qu'aux espérances et aux exigences qu'une telle spiritualité apporte dans l'existence humaine.

La compréhension de la promesse et de la réalité spirituelles bien vivantes en l'homme forme un lien entre le Maître, la mère de famille et le travailleur manuel, lien de la plus haute importance. Nous pouvons, nous aussi, scruter profondément le réalisme et redécouvrir la spiritualité qui donne la vie à toutes choses, parce que Dieu est le Créateur de l'homme.

Cette nature spirituelle, autrement dit la réalité, c'est ce que nous sommes. Même Jésus, qu'on prit pour un révolté, un voleur, quelqu'un qu'il fallait sacrifier sauvagement, fut méconnu. Mais c'est sa véritable nature qui a prévalu.

Scrutons profondément le sens de sa vie pour apprendre à mieux connaître l'affection spirituelle, l'espoir et le courage qui doivent se trouver au cœur de notre propre existence. Devenons des ontologistes en refusant d'accepter plus longtemps le sens matériel extérieur des choses. L'homme est l'image de Dieu, et entrevoir ce que cela signifie, c'est répondre à une vocation, être serviteur de Dieu. Ce sacerdoce changera les choses et donnera finalement de la valeur et un sens à chaque aspect de notre existence.

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