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Un murmure semblable au rugissement d'un lion !

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’octobre 1988


Si des apôtres, que ce soit Pierre et Jacques ou Matthias ou encore l'un des autres, comme Barnabas, ou Paul, venaient aujourd'hui à pénétrer dans une église chrétienne de n'importe quelle confession, d'après vous, que penseraient-ils ?

On peut imaginer leur surprise devant l'importance de l'organisation, même pour une église prise isolément, et à plus forte raison dans le cas d'une confession comptant un grand nombre de fidèles. On peut imaginer aussi leur émerveillement devant les progrès techniques, les publications, les programmes.

Toutefois, les premières questions de ces disciples pourraient bien concerner la guérison: « Vous parlez de notre Maître comme si vous l'aviez connu et aimé comme nous, diraient-ils, nous entendons vos paroles et vos explications; mais parlez-nous donc des œuvres de guérison. »

On peut imaginer la conversation qui s'ensuivrait pour expliquer, par exemple, pourquoi la guérison ne constitue plus vraiment le cœur du christianisme: progrès réalisés par la médecine, idée que, dorénavant, Dieu guérit par l'intermédiaire des médecins, matérialisme de notre époque, inconvénient de devoir changer radicalement de point de vue sur la vie, au lieu de laisser à la médecine le soin de régler les choses, la folie de penser que beaucoup de gens possèdent une spiritualité suffisante pour être guéris.

D'aucuns pourraient même aller jusqu'à se lancer dans une discussion théologique et avancer l'idée que l'importance donnée à la guérison n'avait été qu'un moyen temporaire d'attirer l'attention sur l'objectif principal de Jésus: le salut.

On se figurera peut-être aussi l'incompréhension qui pourrait paraître alors sur le visage de ces hommes du premier siècle de notre ère, qui avaient effectivement vécu avec Jésus. Et l'on peut imaginer que leur perplexité ferait place à la tristesse, car leur honnêteté simple et lucide leur permettrait de percer à jour de tels faux-semblants et de voir jusqu'où l'esprit humain est allé pour se dérober aux instructions de Jésus d'après lesquelles ceux qui croiraient en lui feraient aussi les œuvres qu'il faisait. Voir Jean 14:12.

Si le christianisme qui guérit était devenu archaïque ou impraticable, c'est tout le christianisme qui serait en passe de devenir une relique inutile vouée à être engloutie par de nouveaux « progrès » scientifiques. Mais le fait que christianisme et guérison ne font qu'un est incontournable. Une lecture honnête des Évangiles ou des Actes des Apôtres, dans le Nouveau Testament, ne peut manquer de faire ressortir l'évidence de ce fait. C'est ainsi que dans les seuls Évangiles, par exemple, quelque quarante cas de guérisons sont mentionnés et que près d'un cinquième du texte est consacré aux œuvres de guérison de Christ Jésus.

Parmi les signes les plus révélateurs de notre époque, on note un intérêt croissant pour la spiritualité et pour la guérison chrétienne. On prête aussi une attention nouvelle au rapport qui existe entre théologie et guérison, paroles et actes, sermons et pratique.

Des signes aussi ténus risquent de passer inaperçus à une époque qui tend à mesurer l'efficacité de la communication à la taille gigantesque des panneaux lumineux portant le message. Il est vrai que ceux à qui l'on doit certaines de ces vues sur la guérison chrétienne ne disposent pas des tribunes les plus prestigieuses ou d'un nombre impressionnant d'adeptes. Il est vrai encore qu'une certaine confusion règne dans leurs rangs et qu'ils ne sont pas plus d'accord entre eux qu'avec la Science Chrétienne
Christian Science (’kristienn ’saïennce). Les signes n'en sont pas moins là pour ceux qui ont des yeux pour voir, car ces signes s'adressent au cœur. Pour ceux qui sont habitués à des appels tonitruants, ces signes peuvent sembler aussi faibles qu'un murmure. Mais, ainsi que le dit la Bible, la voix d'un ange peut appeler « comme rugit un lion »  Apoc. 10:3..

Mary Baker Eddy, qui a fondé l'Église du Christ, Scientiste, remarquait un jour: « A des époques différentes l'idée divine revêt des formes différentes, selon les besoins de l'humanité. A notre époque elle revêt, avec plus d'intelligence que jamais auparavant, la forme de la guérison chrétienne. C'est là le petit enfant que nous devons chérir. » Écrits divers, p. 370.

Selon un ordre de grandeur (et d'importance) humain, la guérison par des moyens spirituels et chrétiennement scientifiques peut en effet évoquer un tout petit enfant. Elle peut paraître excessivement modeste au milieu de toute l'agitation que le monde déploie pour acquérir prestige et pouvoir. On serait tenté de supposer que ce petit enfant paisible, couché dans la crèche, n'a guère d'incidence sur les affaires qui passionnent le monde. Ce serait là une méprise colossale. La guérison-Christ révèle l'omnipotence de Dieu, le Principe divin, comme rien d'autre ne peut le faire. Et ce n'est pas avancer un truisme que de dire que le grand pouvoir de Dieu se manifeste par la suppression de la maladie et la victoire sur le péché. Le fait est que dans l'acuité de notre besoin, nous sommes amenés à une compréhension nouvelle de l'Esprit divin, assez vaste pour nous forcer à accepter la nécessité de redéfinir de fond en comble ce qui constitue le pouvoir et la réalité. Comme tant de gens l'ont découvert, l'expérience de la guérison divine s'avère être, non pas tant celle d'un changement physique que celle d'une loi, d'une dimension et d'un pouvoir spirituels. Nous ne pouvons manquer de sentir à quel point l'Esprit, Dieu, est concret, réel, total, et l'a toujours été.

Là où se produit un tel éveil à la présence de Dieu et de Son royaume, la guérison-Christ opère. C'est ainsi qu'il en était au début du christianisme. Il en va toujours de même à notre époque scientifique. Et, depuis deux mille ans, l'humilité et la pureté nécessaires pour recevoir le Christ, l'idée divine, et son pouvoir de guérison susceptible de changer le monde, demeurent tout aussi indispensables.

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