Des millions de personnes en Afrique et en Europe entendent parler de Mary Baker Eddy pour la première fois, sur les ondes courtes. On peut s'attendre aussi à ce que les conférences de la Science Chrétienne atteignent un public à prédominance non Scientiste. Comment pouvons-nous amener ce public, si cher à Mary Baker Eddy, à apprécier notre Leader comme nous le faisons ? Dans le Manuel de L'Église Mère, elle stipule que c'est le devoir du Conseil des conférences de la Science Chrétienne « de rendre témoignage à la vie du Pasteur Émérite » Man., Art. XXXI, Sect. 2.. Mais est-il réservé exclusivement aux conférenciers et à ceux qui donnent des causeries de rendre ce témoignage ?
Un Scientiste Chrétien a confié les luttes qu'il a eues avec ce qu'il prenait pour des « faits » concernant Mary Baker Eddy. Il avait tiré ces « faits » de livres empruntés à une bibliothèque publique, livres qui avaient été spécialement écrits — ce qu'il ignorait — pour la discréditer. Il aimait pourtant ce qu'il lisait dans son livre Science et Santé — du moins ce qu'il pouvait en comprendre — mais il se débattait avec ce qu'il croyait vrai au sujet de Mary Baker Eddy. A la fin, il rapporta ces « faits » à une praticienne. Il a dit par la suite qu'il n'oublierait jamais sa réponse. La praticienne n'a pas discuté. Elle a simplement souri et dit: « Oh, Mary Baker Eddy n'était pas comme cela. »
Ce que la praticienne comprenait des faits relatifs à « la vie du Pasteur Émérite » effaça complètement les mensonges. Le nouvel étudiant de la Science Chrétienne s'aperçut qu'il avait beaucoup moins à lutter pour comprendre Mary Baker Eddy et ses écrits. Grâce à son amour pour notre Leader, la praticienne, qui, bien sûr, était un membre dévoué de l'église, avait préparé ce nouveau venu à comprendre Mary Baker Eddy.
Il serait naïf de penser que personne n'a maintenant de préjugés sur la Fondatrice de la Science Chrétienne. Mais, dans bien des cas, le problème, aujourd'hui, n'est pas tant une information inexacte qu'un manque total d'information sur notre Leader. Une enquête menée récemment par des professionnels, à la demande du Conseil des conférences, révèle que le public, dans sa vaste majorité, sait peu de choses d'elle, pour ne pas dire rien.
Comment corriger cette ignorance ? Notre vie va-t-elle nous permettre de présenter honnêtement cette femme comme notre amie et comme l'amie du public, voire même, au sens spirituel, comme le défenseur du public ? N'avons-nous pas prouvé, au moins dans une certaine mesure, que ses enseignements nous aident à établir une défense contre les croyances condamnant la Science Chrétienne, des croyances qui, si on n'y veille pas, condamneraient l'humanité ? Nos conférences offrent l'occasion privilégiée de faire connaître au public le grand amour de Mary Baker Eddy pour l'humanité, amour qui s'est traduit par sa dénégation courageuse de la matière et des croyances matérielles. La première partie de la disposition du Manuel citée plus haut stipule ceci: « Il est du devoir du Conseil responsable de l'organisation des Conférences d'inclure dans chaque conférence une réponse exacte et juste aux propos avancés en public condamnant la Science Chrétienne... » Le rapprochement de ces deux devoirs importants: la réponse aux propos avancés en public et le témoignage sur les faits relatifs à la vie du Pasteur Émérite, peut indiquer que chacun des deux aide à accomplir l'autre.
Mary Baker Eddy a écrit Science et Santé pour le public, pour tout le public, mais elle n'a pu le publier tant qu'elle n'y avait pas inséré une partie qui, plus tard, est devenue le chapitre intitulé « Le magnétisme animal démasqué », et qui défie l'essence même de ce qui condamne la Science Chrétienne et l'humanité.
Mary Baker Eddy avait encore le public à l'esprit lorsqu'elle a introduit le chapitre « Récapitulation » dans Science et Santé. C'était la base de son enseignement de la Science Chrétienne. Elle ne gardait rien secret. Elle voulait communiquer à tous sa compréhension grandissante de la totalité de Dieu. Ce faisant, elle affrontait, dans la pensée du public, les dénégations au sujet de la Science Chrétienne.
Cela ne condamne en rien les personnes. Cela libère au contraire la pensée des craintes et des tentations. N'est-ce pas là en fait le travail d'un ami ? Mary Baker Eddy écrivit un jour: « En retour du sacrifice individuel, quelle récompense d'avoir guéri, par la Vérité, les malades et les pécheurs, d'avoir fait du public votre ami et de la postérité votre intime ! » Écrits divers, p. 364.
Lorsque nous comprendrons toujours plus clairement l'amour de notre Leader pour toute l'humanité, nous aiderons le public à reconnaître quelle amie elle est pour lui. Nous nous assurerons ainsi que la postérité la connaîtra intimement.
En un sens, la postérité est le public pour lequel sont données les conférences d'aujourd'hui. Si cette postérité doit ressentir une intimité avec notre Leader, le défi qui consiste à rendre témoignage des faits relatifs « à la vie du Pasteur Émérite » demande plus que de simples récits anecdotiques. Ces gens ont besoin, comme nous-mêmes, de reconnaître qu'elle est le Pasteur Émérite.
Nous découvrons qu'elle est le Pasteur Émérite lorsque nous recherchons ses prédications et ses enseignements dans ses écrits. Les membres des églises filiales qui vivent ces enseignements s'apercevront que leur vie même parle d'elle et accomplit sa prophétie capitale: « Si la vie des Scientistes Chrétiens témoigne de leur fidélité à la Vérité, je prédis qu'au xxe siècle, chaque église chrétienne de notre pays et quelques-unes dans des pays éloignés approcheront suffisamment la compréhension de la Science Chrétienne pour guérir les malades en son nom. » Pulpit and Press, p. 22.
Quel meilleur moyen existe-t-il de se préparer à une conférence, qui, comme l'a dit Mary Baker Eddy, a pour but de « servir les intérêts de l'humanité et de consolider les liens de la fraternité chrétienne... » The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 339. ? Soit que la conférence touche des centaines de milliers de personnes par l'intermédiaire de la télévision ou de la radio, soit qu'elle touche un petit groupe rassemblé autour d'un sujet d'actualité pour la localité, nous verrons en cet auditoire non seulement l'ami de Mary Baker Eddy, mais aussi le nôtre. Comme il est merveilleux de donner une conférence à des amis !