Dans Non et Oui (p. 35), Mary Baker Eddy déclare: « Lorsque les luttes humaines cesseront et que les mortels céderont avec amour au dessein de l'Amour divin, il n'y aura plus de maladie, de chagrin, de péché ni de mort. »
A une certaine période, j'ai eu l'occasion de démontrer le bienfondé de cette déclaration. Au cours de mon mandat de Premier Lecteur de la filiale de l'Église du Christ, Scientiste, à laquelle j'appartiens, je me suis aperçu un mercredi matin que, malgré tous mes efforts pour lutter contre la difficulté, ma voix allait en s'affaiblissant. Je quittai le bureau de bonne heure, afin d'éviter de parler, mais aussi afin de pouvoir prier chez moi dans le calme. Vers la fin de l'après-midi, il ne me restait plus qu'un mince filet de voix.
Je téléphonai au président de notre conseil exécutif pour l'informer de cette situation. Il me demanda sans détours ce que je souhaitais faire. Pour moi, il était évident que j'étais prêt pour la lecture de ce soir-là, que je devais être présent à ce service et que je le souhaitais. Le président me dit qu'il se tiendrait prêt à toute éventualité.
Aux environs de dix-huit heures, ma voix avait pratiquement disparu. Je savais bien qu'en ma qualité d'enfant de Dieu, je possédais en réalité tout ce dont j'avais besoin, mais il était nécessaire que j'accepte d'affronter cette difficulté en voyant ce qu'elle était: une interférence dans l'harmonie d'une activité joyeuse, rien de plus. Je compris alors qu'il était impérieux que le Principe de la Science Chrétienne, révélé dans la lecture pour la réunion de ce soir-là, s'exprime, car en fait, il était l'unique cause, existant en elle-même; en conséquence, rien ne pouvait l'empêcher de s'exprimer.
Alors que j'attendais en face de la porte qui ouvrait sur l'estrade, le désir de contester la réalité de cette difficulté me conduisit à un point de non-retour. En silence, je déclarai: « Mon Dieu, la vérité est vraie. » Et je m'avançai en direction de l'estrade. Jusqu'à l'instant où l'on ouvrit la porte, la situation n'était guère encourageante. Mais lorsque j'annonçai le premier cantique, il était évident que je pouvais parler normalement. Animé d'une joyeuse confiance, j'ai continué à m'exprimer avec clarté.
Je me suis souvenu de cette guérison bien des fois, parce qu'il m'a fallu faire face à d'autres difficultés que j'aurais souhaité éviter. Dans chaque cas, mon désir de faire face honnêtement à la situation, en me confiant en Dieu, a marqué un tournant décisif et m'a conduit invariablement à une solution harmonieuse.
Je suis très reconnaissant au Scientiste Chrétien généreux qui a pris le temps de me présenter la Science Chrétienne lorsque j'étais un adolescent avide de réponses. Rempli de joie, je me rappelle avec quelle patience la bibliothécaire de la Salle de Lecture répondait à mes nombreuses questions et me laissait continuer à lire en paix, après l'heure de fermeture, lorsque j'étais plongé dans la lecture des publications qu'elle m'avait indiquées. Et j'exprime ma gratitude pour l'amour et la fermeté du moniteur de l'École du Dimanche de la Science Chrétienne qui a répondu à mes questions et m'a conduit à être actif dans l'église, activité qui a contribué énormément à ma croissance. Je suis très reconnaissant d'avoir pu affronter et surmonter bien des difficultés qui se sont présentées dans les divers postes qu'on m'a confiés dans l'église, au fil des années. Et je reconnais avec joie tous les bienfaits que m'apporte la poursuite de cette activité.
La Science divine, démontrée par Christ Jésus et expliquée dans Science et Santé de Mary Baker Eddy, continue d'être pour moi une source de gratitude et de joie incessantes.
Northville (Michigan), U.S.A.