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Le courage moral: un pouvoir et un soutien constants

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’octobre 1988


On croit souvent à tort que le courage moral correspond simplement à la force d’âme de l’être humain — à une acceptation stoïque de la souffrance mentale et physique. Considéré d’un point de vue spirituel, le courage moral est tout autre chose. Le courage moral ne consiste pas simplement à souffrir les prétentions qu’aurait le mal à s’opposer au bien; il maintient la victoire du côté du bien. Il nous permet de trouver la paix dans les moments difficiles parce qu’il renforce notre compréhension du fait, fondé sur la Bible, que seul le bien est réel et vrai, puisque Dieu est bon.

Le fondateur du christianisme, Jésus de Nazareth, fournit au monde l’exemple par excellence du courage moral. Loyal envers Dieu, son Père, il dit: « Si c’est moi qui rends témoignage de moi-même, mon témoignage n’est pas vrai. Il y en a un autre qui rend témoignage de moi, et je sais que le témoignage qu’il rend de moi est vrai. » Jean 5:31, 32. Toujours fidèle à son identité de Fils de Dieu, Christ Jésus guérissait la discordance aussi naturellement que le soleil brille. Il déclara: « Mon Père agit jusqu’à présent; moi aussi, j’agis. » Jean 5:17.

Peut-on se dispenser de guérir alors que le Père rend constamment témoignage du fils ? N’est-ce pas là une exigence qui s’impose à tout chrétien ? La pratique du christianisme demande qu’on ait le courage moral de placer sa confiance en Dieu, en l’Entendement divin, et non en la matière. Reconnaître l’unité qui existe entre Père et fils, entre Entendement et idée, nous permet de guérir, parce qu’alors nous acceptons notre véritable identité d’enfant de Dieu. Dans le livre d’étude de la Science Chrétienne, Science et Santé, Mary Baker Eddy écrit: « Le courage moral est “e lion de la tribu de Juda”, le roi du royaume mental. Libre et sans crainte, il parcourt la forêt. Paisible, il se couche en rase campagne ou se repose dans “de verts pâturages... près des eaux paisibles”. » Science et Santé, p. 514.

Ce courage moral, qui a son fondement en Dieu, l’Entendement divin, nous discipline, nous dirige, nous gouverne, si nous le laissons faire. Étant ainsi gouvernés, nous avons l’assurance d’être délivrés de la peur.

Le courage moral fournit l’antidote à l’une des tentations les plus agressives de l’entendement charnel: la curiosité morbide. Cette tentation insinue qu’il est nécessaire de connaître le mal personnellement pour pouvoir le guérir. Le mal, qui est la contrefaçon de la Vérité, prétend à tort qu’on doit raisonner à partir d’une prémisse mortelle ou matérielle, qui est en elle-même toujours erronée. Suivre cette ligne de raisonnement pour résoudre les problèmes ne relève d’aucune logique réelle. Commencer par l’erreur pour s’efforcer de la corriger n’aboutit à rien. Cela ne signifie pas qu’il y ait jamais la moindre raison d’essayer de dissimuler le mal, ou l’erreur, « sous le tapis ». Au contraire, quand nous choisissons le bon point de départ, c’est-à-dire Dieu, la lumière de la Vérité se projette sur ce qui a besoin d’être corrigé et détruit l’existence supposée de l’erreur.

Il importe de reconnaître que la pratique erronée de la manipulation mentale et de la spéculation mortelle est pire qu’inutile. En partant de la situation humaine au lieu de commencer par les faits divins, on peut en arriver à essayer de mener la vie des autres à leur place, en prescrivant personnellement à autrui la conduite à adopter, en se lamentant sur les problèmes qui se présentent comme réels. Nous risquerions ainsi d’être révoltés par les circonstances et les événements du monde. Nous nous laisserions faussement aller à nous désespérer et à croire que les problèmes du monde échappent à la juridiction de Dieu et sont trop énormes pour être soumis à Son gouvernement. Cette approche est hypnotique, car l’erreur est toujours une méprise qui n’a jamais eu de commencement ni la moindre existence dans l’Entendement qui est Dieu.

C’est la croyance à un entendement séparé de Dieu qui tend à nous attirer ainsi et à détourner notre attention. Elle cache à la conscience l’idée-Christ pure qui constitue la nature spirituelle de l’homme. Dans la totalité et l’unicité de Dieu, le bien, le mal n’a pas de place où se cacher.

Il y a plusieurs années, alors que j’étais en visite dans une petite ville de l’Ouest, j’ai commencé à me rendre compte de ce que cela avait dû signifier pour Mary Baker Eddy d’être la seule et unique personne à oser s’opposer au concept de la matière perçue comme substance. Je songeai à l’immensité et à la générosité de l’amour qui l’avait amenée à faire connaître au monde la Science divine révélée par Dieu. Je me rendis compte alors que certaines questions exigeaient des réponses honnêtes: Les enseignements de la Science Chrétienne sont-ils vrais ? Est-ce qu’ils guérissent ? Je me rappelai avec gratitude l’aide et la guérison grâce auxquelles j’avais trouvé le réconfort et la satisfaction de tous mes besoins depuis le premier jour où la Science Chrétienne était entrée dans ma vie.

Je connaissais à ce moment-là des problèmes de santé qui menaçaient de me rendre impotente; le chagrin éprouvé depuis le décès récent de ma mère semblait insurmontable; des relations familiales tendues paraissaient intolérables. Tout cela voulait s’imposer à moi comme une réalité. Mais, en cet endroit même, alors que je me promenais seule dans une petite rue tranquille, je sentis les anges de la présence de Dieu maintenir ma loyauté à l’égard de ce que j’avais appris de Dieu en Science Chrétienne. Je sus avec certitude que j’avais le courage moral de prendre parti avec fermeté pour la révélation de la Vérité. Étant l’idée de Dieu, je demeurais en fait éternellement « sous l’abri » de la totalité de Dieu.

Je compris soudain que dans la totalité de Dieu, la question « pourquoi » est sans objet, parce que demander « pourquoi » revient à accepter la croyance que le mal puisse être réel. Me détournant de l’erreur vers la Vérité, je me trouvai disposée à accepter le fait qu’enfant de Dieu, je n’avais jamais été prisonnière d’un passé discordant ni du moindre élément d’inharmonie. Je me sentis guérie dans mon esprit et dans mon corps, en comprenant la place que j’occupais dans la révélation du royaume universel de Dieu sur terre. Je rentrai chez moi spirituellement fortifiée et remplie de joie. Les guérisons se produisirent et, grâce à elles, je conçus le désir de servir la Cause de la Science Chrétienne plus à fond, de rendre témoignage de la destinée divine de l’homme. La volonté humaine avait cédé à ce que Science et Santé appelle « la compréhension spirituelle de Dieu et de l’homme apparaissant » Ibid., p. 589..

Nous pouvons, certes, rendre témoignage de notre nature d’enfant spirituel de Dieu. Les difficultés ont beau surgir, le courage moral est le fondement qui nous permet de rester imperturbables, comprenant que les revendications du mal ne sont aucunement justifiées à l’origine. Cette prise de conscience est la puissance morale — « le roi du royaume mental ».


Que votre lumière luise ainsi devant les hommes,
afin qu’ils voient vos bonnes œuvres,
et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux.

Matthieu 5:16

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