Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer

Bien plus qu'un expédient !

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’octobre 1988


« Tiens, tu vois ! le problème est réglé. N'est-ce pas le résultat seul qui compte ? »

Sans autres précisions, vous n'accepterez probablement pas l'idée que c'est le résultat seul qui compte, quelle que soit la situation. Cette répugnance pourrait bien indiquer une sagesse et une spiritualité dont on n'est même pas conscient.

Il est relaté qu'un jour, Christ Jésus se rendait à Jérusalem avec quelques-uns de ses disciples. Voir Luc 9:51–56. Il leur fallait traverser un village de Samarie. Lorsque les Samaritains apprirent où Jésus se rendait, ils ne lui firent pas bon accueil; il existait en effet une grande hostilité entre les Samaritains et les Juifs. Jacques et Jean, voyant la façon inhospitalière dont était saluée leur arrivée, demandèrent au Maître: « Veux-tu que nous commandions que le feu descende du ciel et les consume ? »

Dire qu'il s'agissait là d'un expédient serait le comble de l'euphémisme ! « Réglons le compte de ces gens en vitesse », auraient-ils pu aussi bien dire. Si nous pensons que l'efficacité est une question de rapidité, alors la réponse de Jésus est tout aussi expéditive. Ce fut une remontrance immédiate: « Vous ne savez de quel esprit vous êtes animés. Car le Fils de l'homme est venu, non pour perdre les âmes des hommes, mais pour les sauver. » Puis Jésus fit passer ses disciples par un autre chemin.

Tout ce que faisait Christ Jésus était dirigé par Dieu. Même lorsque les choses ne semblaient pas aller comme il le voulait, il ne s'écartait pas du Principe divin qui gouvernait sa vie. Pourtant cette vie que menait Jésus, réglée par le Principe divin, ne le rendait pas inflexible à l'égard d'autrui.

Le mal, les vexations, le découragement, les rebuffades ou les défis inattendus peuvent nous perturber considérablement et constituer une forte tentation de réagir avec colère ou en nous justifiant. Mais nous pouvons obéir à un esprit plus profond, un esprit qui nous est inhérent. Bien que nous puissions, par moments, nous trouver dans des circonstances terriblement injustes ou même dangereuses, rien ne peut nous déposséder de la prérogative spirituelle de décider de la façon dont nous agirons dans telle ou telle situation. Nous ne pouvons perdre ce pouvoir et il y a une bonne raison à cela: l'homme est en réalité l'expression de Dieu. Et Dieu est véritablement l'Entendement, la Vie et le Principe de l'homme.

De plus, il y a quelque chose, dans la nature illusoire du mal, qui explique notre capacité de bien agir dans n'importe quelle circonstance, même la plus difficile. Dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mary Baker Eddy l'expose ainsi: « Dieu n'est pas le créateur d'un entendement mauvais. En réalité, le mal n'est pas Entendement. Il nous faut apprendre que le mal est la terrible tromperie, l'effroyable irréalité de l'existence. Le mal n'est pas suprême; le bien n'est pas impuissant; les prétendues lois de la matière ne sont pas non plus au premier rang et la loi de l'Esprit au second. Sans cet enseignement, nous perdons de vue le Père parfait, ou Principe divin de l'homme. » Science et Santé, p. 207.

C'est certainement la substance de cette leçon que Jésus s'efforçait de communiquer à ses disciples sur le chemin de Jérusalem. Par sa vie, par ses œuvres de guérison, il révéla que la loi divine détermine le rapport qui existe entre l'homme et Dieu, et c'est cette même loi qui nous permet de bien réagir face à une personne ou à une situation. C'est une loi qui est irrévocable et qui agit dans l'existence humaine par la spiritualisation de notre concept de ce qui est important, vivifiant et sûr. Nous voyons opérer la loi divine et intervenir le Principe, à l'instant précis où nous nous sentons spirituellement guidés à ne pas réagir au mal d'une façon qui ne ferait que l'accroître ou qui conduirait à le craindre.

La certitude que le Principe divin dirige notre vie dissout petit à petit l'anxiété et l'ignorance spirituelle qui seules semblent donner au mal sa terrible autorité. Jésus conseillait souvent à ceux qui recherchaient la guérison de ne pas avoir peur. Et nous n'avons pas à craindre non plus que le Principe divin nous fasse défaut. Dieu est le Principe divin, et nous sommes l'expression, ou manifestation, de ce pouvoir sacré et de cette sainte présence.

Ces déclarations spirituelles peuvent sembler contredites par l'irrégularité de nos réactions: les décisions tantôt bonnes et tantôt mauvaises que nous avons prises par le passé. Mais une fois que nous commençons à saisir le fait spirituel que l'homme est l'expression de Dieu, le mystère et le doute qui cachent la formidable réalité spirituelle de notre unité avec Dieu commencent à se dissiper. Nous pouvons vraiment connaître Dieu comme notre Père, comme le Principe toujours présent qui dirige, protège, redresse nos affections et règle la façon dont nous réagissons face aux événements de notre vie.

Il est répondu aux besoins humains au fur et à mesure que nous apprenons à nous tourner vers le Principe divin. Cela peut paraître une affirmation bien catégorique, mais soit le Principe divin est Tout, soit il n'est rien. Il faut bien reconnaître qu'il nous faudra peut-être parcourir un chemin supplémentaire lorsque nous commencerons à nous laisser guider par le Principe divin, tout comme Jésus dut faire faire quelques kilomètres de plus à ses disciples sur le trajet qui les conduisait à Jérusalem. Toutefois, grâce à cette discipline spirituelle, nous constatons vite que les méthodes expéditives se soumettent à l'Amour divin qui est le Principe. Les « détours » exigés de nous par le Principe deviennent des moyens par lesquels la miséricorde et la tendresse de Dieu nous obligent à abandonner tout ce qui nous incite à croire que Sa sollicitude et Ses directives ne sont pas toujours présentes et toujours suffisantes.

Nous pouvons toujours faire ce qui est spirituellement conforme à la volonté de Dieu, c'est la Science du christianisme et elle ne nous fait jamais défaut. Pareille existence conduit à la découverte que nous sommes en vérité enfants de Dieu et « cohéritiers de Christ » Rom. 8:17., ainsi que Paul nous l'a promis. Cette découverte vaut bien tous les expédients du monde. En fait, à bien y réfléchir, cette découverte spirituelle de ce que nous sommes réellement se trouve justement là où nous cherchions si vite à aller au début !

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus DANS CE NUMÉRO / octobre 1988

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.