Ceux qui s’efforcent de mieux comprendre Dieu et l’homme se sentent presque tous submergés, certains jours, par les vastes implications et la portée infinie de ce qu’ils découvrent. Dans leur honnêteté, ils peuvent poser la question: « Serai-je un jour capable de tout comprendre ? »
Il y a un certain temps, il m’est arrivé une chose toute simple qui m’a donné une réponse réconfortante à cette question. Je lisais beaucoup de publications de la Science Chrétienne, mais, au lieu de réfléchir profondément aux idées, je me contentais de parcourir superficiellement ce que je lisais, surtout parce que je me sentais pressée, convaincue que mon temps était limité.
Puis, soudain, une phrase retint mon attention. Elle m’inspira tellement que je revins en arrière pour lire et relire la page entière plusieurs fois. J’accordais une entière attention à ce que je lisais. Quand j’eus terminé, j’avais compris un détail spirituel plus clairement qu’auparavant et tout sentiment de lassitude et de tension avait disparu. La réponse était évidente: pour comprendre davantage la Science Chrétienne et pour se sentir revigoré par les vérités spirituelles, il faut se donner entièrement à ce qu’on lit, qu’il s’agisse de la Bible, des écrits de Mary Baker Eddy ou des différentes publications de La Société d’Édition de la Science Chrétienne.
Science et Santé de Mary Baker Eddy souligne la nécessité d’une réflexion profonde pour se pénétrer de la réalité spirituelle: « Bien que ce volume contienne la Science complète de la guérison-Entendement, ne croyez nullement pouvoir absorber tout ce que signifie la Science par la seule lecture de ce livre. Ce livre demande à être étudié, et la démonstration des règles de la guérison scientifique vous établira fermement sur le fondement spirituel de la Science Chrétienne. Cette preuve vous élève bien au-dessus des fossiles périssants de théories déjà surannées, et vous met à même de saisir les faits spirituels de l’être jusqu’ici inaccessibles et apparemment obscurs. » Science et Santé, p. 147.
Lorsque nous nous donnons totalement à la réalité du fait divin que nous étudions, il se passe quelque chose de merveilleux. Nous nous trouvons immergés dans l’atmosphère de la pure réalité où Dieu, le bien, est Tout-en-tout et où l’homme est la ressemblance spirituelle de Dieu. Le Christ, la Vérité, se révèle comme l’essence même de notre pensée. Ce n’est pas tant que nous essayons de comprendre Dieu davantage, mais surtout que nous cédons à la présence et à la puissance de l’Entendement divin.
Croire qu’on doive, d’une manière ou d’une autre, comprendre l’Infinité, ou Dieu Lui-même, à l’aide de raisonnements humains, c’est viser un but inaccessible. On ne peut saisir l’infinité au moyen d’un entendement humain limité. Pourtant, le Dieu infini nous parle bien, et Il manifeste Sa nature de bonté et de perfection, entièrement spirituelle, par la révélation de la Science Chrétienne. Notre responsabilité consiste à faire céder notre cœur et nos pensées à la vérité de l’être que Dieu révèle constamment.
La bénédiction de Dieu est toujours là pour nous, dans toute son abondance, toujours offerte à notre acceptation. Plus nous acceptons le message de la Vie et de l’Amour divins, plus il vient à nous. Ce magnifique jaillissement de l’esprit du Christ se produit en nous quand nous prions, quand nous étudions avec diligence et quand nous pratiquons le christianisme d’une manière scientifique, c’est pourquoi nous devrions veiller aux attitudes de pensée qui tendent à résister au déroulement spirituel.
La résistance peut se traduire par de la paresse mentale ou un intellectualisme opiniâtre, traits qui sont inhérents à l’entendement humain charnel. Cependant, ce prétendu entendement ne possède en fait aucune entité réelle. Il ne fait que manifester la croyance erronée que chacun de nous posséderait une intelligence mortelle qui serait différente de Dieu, l’Entendement divin, la seule véritable intelligence. Se faisant passer pour notre propre pensée, cette croyance à une intelligence personnelle tend parfois à nous faire manifester une certaine paresse mentale. Nous lisons alors simplement les mots sans y réfléchir vraiment. Nous sommes tentés, par la paresse mentale, d’éviter de faire la recherche nécessaire à une meilleure compréhension du sens d’un passage de la Bible ou des écrits de Mary Baker Eddy. D’autres fois, un concept erroné de l’intelligence essaie de nous enfermer dans un débat mental sur un point de métaphysique que l’ego humain ne veut pas accepter.
Toutefois, lorsque nous nous rendons compte que cette résistance à une étude humble et approfondie n’est pas notre propre pensée, mais simplement une démarche de la mentalité erronée, pour essayer de nous empêcher de découvrir que l’Entendement divin est en fait notre véritable Entendement, nous décelons la paresse et la confusion. Dieu est la source de l’intelligence de l’homme. Plus nous reconnaîtrons que l’homme reflète l’Entendement, plus notre expression de l’intelligence, sur le plan humain, manifestera cette sensibilité spirituelle innée qui comprend naturellement les choses de Dieu.
L’homme reflète la conscience divine: c’est un fait spirituel et c’est sublime. Christ Jésus a dit: « Je connais mes brebis, et elles me connaissent, comme le Père me connaît et comme je connais le Père. » Jean 10:14, 15. L’humble obéissance par laquelle nous reconnaissons que nous sommes en réalité les fils de Dieu illumine notre conscience par les vérités spirituelles que Dieu fait sans cesse se refléter dans Son idée, l’homme. Nous comprenons alors ce que Dieu nous fait comprendre.
Un écrivain du Nouveau Testament encourage un des pionniers chrétiens à être « un modèle pour les fidèles » et à s’appliquer « à la lecture, à l’exhortation, à l’enseignement ». Et il ajoute: « Occupetoi de ces choses, donne-toi tout entier à elles » (voir I Tim. 4:12–15).
Lorsque nous nous donnerons totalement à notre étude, non pas avec le souci de vouloir absolument étudier tout le temps, mais en apportant une réflexion sérieuse, profonde, à ce que nous lisons, les idées curatives de la Vie et de l’Amour empliront nos pensées. Nous nous apercevrons que des difficultés qui n’avaient pas été résolues auparavant disparaissent à mesure que nous étudions à seule fin de laisser Dieu transformer notre conscience, la menant d’une croyance à la matière à la compréhension de l’Esprit. Et surtout, nous connaîtrons la joie qui provient d’une meilleure compréhension spirituelle, chaque jour, de la bonté de Dieu.
