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« L’eau de la vie »

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’avril 1985


« L’Esprit et l’épouse disent: Viens. Et que celui qui entend dise: Viens. Et que celui qui a soif vienne; que celui qui veut, prenne de l’eau de la vie, gratuitement. » Apoc. 22:17.

Ce verset de la Bible prit tout son sens pour moi alors que je passais trois semaines avec la tribu pastorale des Gabbra au nord du Kenya. Mon confort et mes besoins personnels me parurent soudain insignifiants et même égoïstes comparés à la situation critique due à la sécheresse dans ce pays. Je me rendis compte à quel point mes prières étaient nécessaires et aussi que j’avais jusque–là rarement vraiment regardé au–delà de mes propres besoins pour faire face à des problèmes mondiaux. Ce fut pour moi l’occasion cruciale d’apprendre comment prier pour un besoin mondial spécifique.

Quand j’arrivai à Kalacha, le village où j’avais l’intention de me livrer à des activités artistiques, je fus stupéfaite de voir les privations auxquelles les Gabbra étaient en butte. Je ne pouvais concevoir comment qui que ce soit pouvait vivre dans ce désert. Le sol semblait trop desséché pour que quiconque, homme ou bête, puisse survivre. Après m’être renseignée, je compris mieux leur situation.

Environ quinze mille Gabbra vivent sur cinquante mille kilomètres carrés de désert semi–aride. Au cours des deux ans précédant mon arrivée, il n’était tombé que cinquante–deux millimètres de pluie. Tous avaient peur du manque: le manque de pluie, la rareté des sources, l’insuffisance de pâturages, la terre détériorée par de trop nombreux troupeaux. Les troupeaux de chameaux, de moutons, de chèvres et quelques vaches suffisent à peine à subvenir aux besoins des hommes. L’existence se limite à la survie, la vie ou la mort prenant le dessus suivant la courbe des pluies.

En dépit d’une situation aussi désespérée, ces gens vaquaient à leurs activités journalières avec de larges sourires et des rires. Des femmes qui avaient fait soixante à quatre-vingts kilomètres à pied sous un soleil de plomb, pour abreuver leurs chameaux et remplir leurs vases vides à la source, ne perdaient jamais leur enthousiasme débordant. Souvent la nuit, j’entendis et je vis des jeunes hommes et des jeunes femmes danser et chanter pendant des heures au clair de lune.

Un matin, je me rendais à pied vers la source, me sentant particulièrement accablée à la pensée du destin des Gabbra. Que pouvais–je faire ? Comment une seule personne pouvait–elle aider quinze mille Gabbra ou les millions dans le monde qui souffrent de la famine et de la sécheresse ? L’immensité du problème étouffait mes prières, créant une multitude de doutes. Cherchant des réponses, je m’adressai à Dieu.

Je pris tout à coup conscience du fait que ces gens ne pouvaient pas être privés de leur existence spirituelle et que la croyance à la famine ne pouvait pas non plus leur dérober leur véritable expression de la Vie. Je vis que l’occasion m’était donnée d’acquérir une meilleure compréhension de la relation de l’homme à Dieu, une compréhension qui serait profitable à l’humanité. L’abondance et la plénitude ne sont–elles pas un droit de l’homme donné par Dieu ? Nous lisons dans les Psaumes: « Ils se rassasient de l’abondance de ta maison, et tu les abreuves au torrent de tes délices. Car auprès de toi est la source de la vie. » Ps. 36:9, 10.

Mon séjour à Kalacha fut harmonieux et réussi, en partie à cause de la bonne volonté que je montrai à aider les gens dans leurs tâches quotidiennes consistant à charger et décharger les chameaux. Mais surtout, ma pensée spirituellement élevée perçut les Gabbra à la lumière divine, en tant qu’enfants de Dieu. Dieu est suprême, audessus de tout, à travers tout, et Il est Tout–en–tout. La perfection est l’état éternel de Dieu. Elle ne change jamais. La bonté de Dieu jaillit comme une fontaine ou une source éternelle. Je compris que cela devait être vrai pour toute l’humanité, car l’amour de Dieu inclut tout, entourant chaque tribu, chaque race et chaque nation. Établir dans ma propre conscience la compréhension de l’héritage spirituel de l’homme fut le premier pas que je fis vers la paix intérieure.

Pendant ce séjour, je lus la Bible quotidiennement. J’étudiai aussi le livre d’étude de la Science Chrétienne, Science et Santé de Mary Baker Eddy. J’y trouvai beaucoup de trésors m’apportant réconfort et espoir. On trouve ce passage rassurant dans Science et Santé: « Voici la doctrine de la Science Chrétienne: l’Amour divin ne peut être privé de sa manifestation, de son objet; la joie ne peut être changée en tristesse, car la tristesse n’est pas maîtresse de la joie; le bien ne peut jamais produire le mal; la matière ne peut jamais produire l’entendement, ni la vie aboutir à la mort. » Science et Santé, p. 304.

Mes pensées furent plus libres quand je vis que c’est la Vie qui est la loi de l’être véritable, et non les privations et la souffrance humaine. Aucun peuple n’est forcé d’être sous le joug d’un mensonge le concernant. Dieu ne produit jamais ni ne soutient aucun mensonge ou croyance mortelle, et Il n’asservit pas l’homme à l’erreur. Refuser d’accorder du pouvoir à l’entendement mortel ou de le reconnaître corrige le sens matériel et finit par détruire l’erreur. Reconnaissant les droits inaliénables de l’homme, j’acquis la liberté de voir les Gabbra gouvernés par la loi de l’Entendement divin, et non par l’entendement mortel.

Quand Christ Jésus nourrit les multitudes avec quelques pains et quelques poissons Voir Jean 6:5-13., il rendit tout d’abord grâce à Dieu, la source divine, sachant en fait que c’était Dieu qui guérissait. Le doute lui était étranger. S’appuyant sur Dieu avec une confiance totale, Jésus dit à ses disciples de distribuer les cinq pains et les deux poissons. Jésus n’hésita pas un seul instant. Il ne douta pas une minute que cela serait suffisant. Cinq mille personnes furent nourries et rassasiées et il en resta douze paniers. Je savais que si je voulais apporter la guérison à cette région, je ne devais pas douter; je devais avoir cette même confiance absolue dans l’omnipotence, l’omniprésence et l’omniscience de la Vérité.

Mary Baker Eddy quittait rarement la Nouvelle–Angleterre, mais elle était consciente des besoins de l’humanité. Elle écrivit: « La “douce petite voix” de la pensée scientifique atteint, par–delà mers et continents, jusqu’aux extrémités les plus lointaines du globe... Elle se fait entendre dans le désert et dans les lieux ténébreux de la peur. » Science et Santé, p. 559. Et: « Du milieu de l’Afrique aux parties les plus éloignées de la terre, les malades, ceux qui aspirent à retrouver le ciel et les cœurs affamés, tous m’appellent à l’aide, et je les aide. » The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 147.

Je découvris qu’en suivant ses enseignements, je pouvais, moi aussi, aider. Nous pouvons tous aider, en sachant que les enfants de Dieu ne sont pas gouvernés par les caprices de la nature ou les conditions météorologiques; ils sont soutenus par la certitude du Principe divin, qui donne à l’homme la domination sur l’univers. La malchance ne fait pas partie du royaume de Dieu. Dieu gouverne l’univers en parfaite harmonie. Quand je me rendis compte que je n’acquiesçais plus à l’évidence matérielle montrant un homme dépouillé ou un univers inharmonieux, je passai en quelque sorte par une transformation spirituelle, et je fus en paix.

Depuis mon retour chez moi, j’ai reçu avec reconnaissance des lettres d’amis me disant que les chutes de pluie avaient augmenté dans cette région aride. J’ai aussi appris l’existence d’un programme d’aide humanitaire important qui bénit substantiellement un bon nombre de villages isolés du nord du Kenya.

N’est–il pas temps pour nous d’établir dans nos pensées le statut spirituel de l’homme, de reconnaître la perfection de tous les enfants de Dieu ? Nous pouvons voir que l’homme est toujours éveillé et conscient de la Vérité, constamment en équilibre dans l’univers du Principe, exprimant la Vie parfaite et indestructible, rassasié de la vraie substance, l’Esprit. La perfection et la beauté de l’Ame, la vision et la sagesse du seul Entendement appartiennent à l’homme par réflexion. L’homme est totalement entouré par le tendre Berger, le Père-Mère, l’Amour. Et comprendre ceci est une prière qui aide toute l’humanité.

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