Jésus a dit: « Le Fils ne peut rien faire de lui-même, il ne fait que ce qu’il voit faire au Père; et tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement. » Jean 5:19; Et le premier chapitre de la Bible nous dit que l’homme est créé à l’image et à la ressemblance de Dieu. En réalité l’homme reflète ou exprime toujours l’Esprit, qu’il soit ou non humainement conscient de sa vraie identité.
En russe, le mot « refléter » a aussi le sens de « repousser » ou « rejeter » et ceci nous remet en mémoire un point particulier de la Science Chrétienne: lorsque, consciemment, nous reflétons la Vérité, Dieu, nous nous protégeons naturellement en rejetant les mauvaises suggestions qui tentent de pénétrer notre conscience.
Devrions-nous, sur son propre terrain, combattre le mal comme une force réelle de même que le fit Don Quichotte en combattant les moulins à vent ? Ou devrions-nous plutôt nier la présence et l’autorité du mal, les yeux, le regard spirituel, grands ouverts sur la Vérité et ses créations ? Dans Science et Santé, Mrs. Eddy nous dit: « Fixez votre pensée fermement sur les choses permanentes, bonnes et vraies, et vous les ferez entrer dans votre expérience dans la mesure où elles occuperont vos pensées. » Science et Santé, p. 261;
Pour nos prières, Christ Jésus nous recommande de pénétrer dans le lieu secret. Voir Matth. 6:6; Ce sanctuaire mental et spirituel est ouvert à ce qui est divinement vrai et fermé là ce qui est faux et matériel. Nous rejetons là le mal en reflétant le bien, car la lumière et les ténèbres ne peuvent coexister.
Parfois, de mauvaises suggestions essaient de nous empêcher d’entrer dans le lieu secret. Rappelons-nous alors les paroles de Jésus sur la nécessité de détruire d’abord les suggestions mentales dont tous nos problèmes sont la manifestation extérieure: « Personne ne peut entrer dans la maison d’un homme fort et piller ses biens, sans avoir auparavant lié cet homme fort; alors il pillera sa maison. » Marc 3:27;
Et si « l’homme fort » résistait et ne nous laissait pas le dépouiller de ses biens: la crainte, la haine, le danger, la maladie et la mort ? Alors il nous faudra refléter Dieu en nous servant de l’autorité qu’Il nous donne afin de mettre en œuvre la loi divine qui s’oppose à pareille résistance.
Supposons un homme assis dans un train, sans billet, et refusant de payer ou de descendre comme le lui demande le contrôleur. Il se peut que cet homme désobéissant soit grand et vigoureux, tandis que le contrôleur est petit et malingre.
Néanmoins c’est le contrôleur qui aura le dernier mot et non son robuste interlocuteur. Et pourquoi cela ? Parce que cet employé des chemins de fer porte un uniforme qui montre qu’il est au service d’une puissante société susceptible, sur sa demande, de mettre à sa disposition un nombre suffisant d’agents de police de manière à expulser le délinquant. Par conséquent, notre petit contrôleur fera preuve d’une force de loin réellement supérieure à celle du grand gaillard et il ne le craindra nullement.
De même David, parce qu’il était au service de Dieu, se sentit supérieur à Goliath agressif et imposant. Longtemps auparavant, Moïse, fidèle serviteur de Dieu, avait adopté la même attitude vis-à-vis des croyances erronées et limitées qu’entretenait Pharaon et qui ne pouvaient résister à la sagesse infinie de Dieu.
Nous aussi, nous pouvons nous sentir supérieurs à l’erreur de n’importe quelle espèce, pour autant que nous ayons revêtu « l’uniforme » protecteur et divin qui témoigne du fait que nous sommes en réalité au service de Dieu. Portant la robe de sa consécration à Dieu, Jésus s’occupait toujours des « affaires de [son] Père ». Luc 2:49; Parce qu’il reflétait Dieu clairement et constamment, il put dire à Pierre: « Penses-tu que je ne puisse pas invoquer mon Père, qui me donnerait à l’instant plus de douze légions d’anges ? » Matth. 26:53;
La réalité du pouvoir divin qui protège et restaure l’harmonie m’a été prouvée bien des fois. Je me rappelle surtout une occasion où, au sein d’un certain groupe, il régnait une atmosphère de méfiance, de crainte et de désordre; et en l’affaire de quelques minutes, par la réalisation de la toute présence de Dieu en tant qu’Amour qui tout environne, la situation s’était transformée en un sentiment d’affection et d’amitié fraternelle.
Où que nous allions, quoi que nous fassions, aussi longtemps que nos pensées et nos actes reflètent Dieu consciemment, nous sommes en mesure de nous en tenir à ces paroles de Mrs. Eddy: « Revêtu de la panoplie de l’Amour, vous êtes à l’abri de la haine humaine. » Science et Santé, p. 571.