« Comment le Scientiste Chrétien peut-il dire qu’il n’y a pas de matière alors que je peux la voir et la sentir, en connaître les composants et les propriétés, que je sais comment en désassembler les éléments, pour la remonter ensuite ? Comment pouvez-vous prétendre guérir la maladie, alors que vous ne prêtez nulle attention au corps qui la renferme ? J’admets qu’au moyen de la suggestion hypnotique vous pouvez faire croire au patient qu’il est en bonne santé, mais sorti de sa transe, il retrouvera sa maladie comme auparavant. »
Il arrive parfois que pareil concept totalement erroné de la Science Chrétienne et de son opération soit le fait de ceux dont la méthode de raisonnement se forme selon l’étude exigeante des sciences physiques ou peut-être de la psychologie. Telle méthode de raisonnement les encourage souvent à éliminer tout ce qui n’obéit pas aux lois physiques naturelles, de ce qu’ils estiment être le domaine scientifiquement admis de la réalité objective.
Il est bien évident que la chimie ne saurait mesurer l’amour, ni transformer en paix l’inimitié. Régler les impulsions électriques du cerveau ne saurait réellement guérir quelqu’un de sa haine ou de sa jalousie, ni éliminer la crainte du mal et notre vulnérabilité à cet égard. Pourtant, en étudiant de tels problèmes, les scientifiques se montrent peu disposés à prendre les principes religieux en considération.
Le doute sincère pose des questions auxquelles on ne peut répondre qu’en expliquant au chercheur certains des enseignements fondamentaux de la Science Chrétienne qui conduisent à ces réponses. La seule compréhension de la physique ne nous amènera pas sans doute à pouvoir comprendre ceci: dépendre sans réserve des facteurs matériels ne nous rendra jamais conscients du domaine infini des idées spirituelles. Ceci nous viendra seulement dans la mesure où nous nous libérerons de l’asservissement de la croyance en la réalité des facteurs matériels. Et au cours des cent dernières années et plus, la Science Chrétienne a apporté la preuve que ces mêmes idées détiennent la solution finale des secrets que posent la vie, la substance et la véritable causalité.
Il faudrait dire au chercheur qui s’enquiert, qu’on ne s’attend pas à le voir accepter quelque chose sans comprendre. La première étape qu’il va franchir consistera peut-être simplement à voir que, étant donné que la vérité spirituelle se trouve au-delà du domaine des sens matériels, il ne peut pas s’attendre à la discerner au moyen de l’observation matérielle. C’est grâce au sens spirituel, grâce au pur raisonnement tout à fait à part des observations et mensurations physiques, qu’on peut parvenir à voir les vérités de l’être spirituel. Celui qui les comprend, peut les faire siennes. Il en connaîtra alors réellement les effets curatifs. Sous la rubrique marginale « Réveil spirituel », Mrs. Eddy nous adresse l’avertissement suivant: « Le sens matériel ne déroule pas les faits de l’existence; mais le sens spirituel élève la conscience humaine jusqu’à la Vérité éternelle. » Science et Santé, p. 95;
Si celui qui cherche avec logique et impartialité a progressé au point de devenir tant soit peu conscient du royaume spirituel de la Vérité et s’il a commencé à en entr’apercevoir les possibilités infinies, il se pourrait bien alors qu’il se sente poussé à poursuivre l’étude de la Science Chrétienne. Il pourrait ainsi être amené à une plus profonde compréhension de tout le sujet de la réalité et de la causalité spirituelles. Et même alors, il pourrait raisonnablement songer que si, tout bien pesé, il en venait à estimer la Science Chrétienne sans valeur pratique ou même théorique, il chasserait le sujet de son esprit, tandis que s’il trouvait que c’était vrai, il aurait alors à cœur de profiter des bienfaits positifs qu’elle a à offrir.
La guérison spirituelle de la maladie physique constitue l’aspect le plus marquant de la Science Chrétienne. L’objection principale de certains investigateurs prudents, c’est que dans son œuvre de guérison, la Science Chrétienne exige l’abandon de tout appui sur la physiologie, la biochimie et la plus grande partie de tous les renseignements fournis à l’humanité grâce au développement des sciences humaines concernant l’existence.
Ces disciplines s’appuient sur un concept représentant la réalité comme le royaume des cinq sens matériels. Par contre, la Science Chrétienne prouve que la réalité absolue est entièrement spirituelle et, par conséquent, elle exclut le domaine de la matière. Et par là, cette Science va directement à l’encontre des croyances séculaires tenant la matière pour substance, causalité, pouvoir, intelligence, vie et êtres vivants.
Au début, il se peut que l’investigateur, élevé avec de vieilles idées, ne comprenne ni n’accepte la révélation de la Science Chrétienne selon laquelle la matière, quelle que soit sa forme, n’a aucune réalité objective. La Science Chrétienne, étroitement en accord avec cette révélation, nie la réalité de Dieu en tant que personne corporelle. Elle n’abandonne toutefois pas à une sorte de néant celui qui l’étudie, car elle révèle que l’Être Suprême est Esprit, Vérité ou Vie même.
Il résulte de tout ceci que l’investigateur ayant subi une formation technique verra son aptitude à raisonner attentivement, logiquement, lui venir à point, à condition de ne pas permettre au simple intellectualisme d’étouffer la moindre étincelle de foi en la réalité scientifique et le pouvoir du bien spirituel. Il découvrira également que, grâce à sa compréhension croissante de la Science Chrétienne, peut-être purement théorique au début, il se verra de plus en plus capable de nier la réalité du mal, d’y résister et par conséquent de commencer à spiritualiser sa pensée. Voilà qui aura un effet bienfaisant sur toute sa vie.
Sous la rubrique marginale « Changement de points de vue », et de manière significative, Mrs. Eddy écrit au sujet de cet effet que produit la Science Chrétienne: « Lorsque la compréhension transférera les points de vue de la vie et de l’intelligence d’une base matérielle à une base spirituelle, nous atteindrons la réalité de la Vie, l’empire de l’Ame sur les sens, et nous discernerons le christianisme, ou la Vérité, dans son Principe divin. C’est là le point culminant auquel il faut atteindre avant d’arriver à l’homme harmonieux et immortel et à la révélation de ses possibilités. Il est fort important — en vue de l’immense travail à accomplir avant que ne puisse venir cette reconnaissance de la Science divine — d’orienter nos pensées vers le Principe divin, afin que la croyance finie soit prête à se défaire de son erreur. » p. 322;
Tout ce que chacun doit faire, c’est admettre avec pondération que la Science Chrétienne peut ne pas être une simple théorie idéaliste mais plutôt la Science véritable, une structure d’énoncés logiques qui se sont avérés vrais, tout à fait bons, tout à fait pratiques, comme en ont donné la preuve des gens intelligents, éclairés, hommes et femmes, à travers les nations du monde entier.
L’investigateur critique et prudent devrait se méfier de ressembler à ces hommes qui, dans la Palestine antique, avaient vu Christ Jésus guérir un aveugle de naissance: pour s’inscrire en faux contre cette guérison, ils s’étaient servis de tous les arguments que leur apportaient l’éducation, la perspective matérialistes qui étaient les leurs. Ils condamnaient aussi bien celui qui avait effectué la guérison que celui qui en avait profité. Quiconque cherche sincèrement à parvenir à la compréhension de la Science Chrétienne, même s’il ne peut pas tout de suite l’accepter, devrait plutôt adopter l’attitude de ce père qui avait un fils épileptique et qui supplia le Maître de le guérir. Christ Jésus lui dit que s’il ouvrait simplement sa pensée à la possibilité de la guérison, alors, selon les termes de l’assurance qu’il lui donna: « Tout est possible à celui qui croit. » Marc 9:23, 24; Sur quoi le père s'écria: « Je crois ! viens au secours de mon incrédulité ! » Et le fils fut guéri.
Quand quelqu’un d’instruit en sciences physiques est réellement prêt à admettre la possibilité que la Science Chrétienne soit vraie, et qu’il essaie d’en atteindre la compréhension, alors il discerne la réalité de cet énoncé prophétique de Mrs. Eddy, que l’on relève dans Science et Santé: « Les substances matérielles ou formations terrestres, les calculs astronomiques, et tout le cortège des théories spéculatives, basés sur l’hypothèse d’une loi matérielle, ou de vie et d’intelligence résidant dans la matière, disparaîtront finalement, engloutis dans le calcul infini de l’Esprit. » Science et Santé, p. 209.
