Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer

[Original en français]

Lettre ouverte à mon ami Pierre

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mai 1972


Mon cher Pierre,

Je pense à ce que tu disais l’autre jour: « Ne me parles pas de Dieu ! Quand on me parle de Dieu, je vois rouge ! »

Bon ! Je comprends ta réaction. Si pour toi le mot « Dieu » évoque une puissance inaccessible qu’il faut implorer à genoux sans être sûr de l’émouvoir — si « Dieu » signifie pour toi « Celui qui dispense de terribles et effroyables châtiments », ou dont le nom évoque le silence de quelque potentat indifférent aux misères de l’humanité — alors je te comprends.

Et je vais te dire une chose: je pensais exactement comme toi il n’y a pas si longtemps. J’ai compris depuis que, pour un cœur honnête, ce n’est pas la haine de Dieu qui inspire de telles réactions, mais l’amour que tout homme porte à la vérité. Et que demande un tel cœur, sur le plan religieux, si ce n’est une réponse rationnelle et pratique à ses questions — une réponse accessible ici et maintenant ? Ces questions se rapportent à cette véritable spiritualité qui présente un Dieu logique avec Lui-même et capable de manifester Sa présence ici-même, et totalement.

Bon. Maintenant, j’espère que tu commences à voir un peu moins rouge !

Je suis bien d'accord avec toi: les gens ne peuvent plus et ne veulent plus adorer un Dieu perdu dans le brouillard des doctrines et des rites. Ils ne veulent plus prier en vain. Une théologie qui ne prouve pas par des faits l’existence de Dieu — le royaume des cieux au-dedans de nous — paraît bien incapable de parler correctement de Lui. Elle ne peut annoncer l’évangile du Christ, celui que Jésus annonça et qu’il prouva par ses œuvres en guérissant les pécheurs et les malades et en ressuscitant les morts.

Pour Jésus et ses premiers disciples, Dieu était Amour. Il était Tout, donc tout était Amour. Et rien de moindre que l’Amour ne pouvait être manifesté. D’où les merveilleuses guérisons qu’ils accomplirent dans la Science de la Vérité.

Dis-moi, toi qui sais tant de choses: ne sais-tu pas qu’une femme inspirée, animée par un amour véritable pour l’humanité et une soif de justice incomparable, a découvert cette même Science et l’a mise à la portée des hommes de bonne volonté de notre temps ? Son nom est Mary Baker Eddy, et elle a nommé sa découverte « Christian Science »Christian Science: Prononcer ’kristienn ’saïennce., la « Science Chrétienne », pour nous, qui sommes de langue française. Cette Science de l’infini Christ, Vérité, est consignée dans son ouvrage principal: Science et Santé avec la Clef des Écritures.

Autant te le dire tout de suite: la Science Chrétienne et la Bible sont inséparables ! Bien sûr, je t’entends dire: « La Bible ! Cet énorme grimoire ! Ce beau livre de vitrine ! »

J’ai connu cependant des gens courageux qui ont entrepris la lecture de ce livre malgré le risque que cela représentait. Hélas ! A la première vague de « Untel connut Unetelle et engendra Untel qui à son tour connut Unetelle et engendra Untel », le cœur leur manquait souvent ! Délaissant alors quelque mille pages de métaphores et de prophéties apparemment indéchiffrables et de menaces à l’encontre de l’infidèle et de l’incroyant, les plus obstinés (dont j’étais) se hasardaient dans le Nouveau Testament, où, avec la vie de Jésus et de ses disciples, le ton devenait de plus en plus chaud, plus humain...

Nous avions lu, ou cru lire, des choses incroyables. Des choses, pourtant, que nous aurions voulu croire. Mais il nous manquait une clé qui nous aurait permis d’ouvrir la porte de cette immensité qu’est l’histoire de la révélation graduelle de Dieu à la conscience humaine, révélation dont le développement est sensible tout au long des écrits bibliques, de la Genèse à l’Apocalypse.

Sais-tu, Pierre, pourquoi les Scientistes Chrétiens ont tant de gratitude envers Mrs. Eddy ? C’est parce qu’elle leur a permis de rouvrir la porte d'une connaissance vivante de Dieu, porte qu’une certaine éducation plus près de la lettre que de l’esprit avait fermée.

Si nous lisons seulement la lettre des Écritures, nous ne comprenons rien. Mais si nous saisissons l’esprit des Écritures, tel que la Science Chrétienne le révèle, alors nous voyons la gloire de Dieu — la beauté et la bonté de l’Amour, la lumière de la Vérité, l’éternité de la Vie et nous ne pouvons plus croire que l’image et la ressemblance d’un tel Dieu est un pécheur meutrier, rapace, menteur, adultère et voleur, malade et mortel, injuste et cynique. Alors commence à paraître ce que l’apôtre Paul appelle l’ « homme nouveau » que les croyances néfastes, superstitieuses, mensongères, erronées, abandonnent peu à peu. La pensée juste, qui a un effet purificateur, les rejette en discernant de mieux en mieux la réalité spirituelle de l’être qui est Dieu, Esprit, et non pas poussière, matière, mal.

Mrs. Eddy comprenait mieux que personne ce que signifient les paroles de Christ Jésus: « Moi et le Père nous sommes un », Jean 10:30; et aussi: « L’heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité. » 4:23; Et cette compréhension lui permit de donner une preuve pratique de la promesse de ce même Jésus: « Celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais. » 14: 12; Elle guérit les malades et les pécheurs, et des milliers de personnes, suivant ses traces et celles de Jésus, peuvent faire de même aujourd’hui.

Oui, Pierre, bien sûr. Tu n’es pas obligé de me croire. Tu peux continuer à me dire: « Je refuse toute existence à Dieu. »

Mais je sens que ce n’est pas Son existence que tu ne peux accepter; c’est un certain concept de Dieu qui te paraît inadmissible. Il est en effet inadmissible. Tu refuses de croire au créateur d’un chaos universel. Tu refuses de croire à un pouvoir omnipotent qui ne peut rien contre le mal; tu rejettes le mysticisme et la résignation, les rites et les credos vains, un paradis aléatoire gardé par un portier barbu. Tu refuses de croire à un Dieu dont la demeure est dans les nuages.

Mais il y a donc en toi une espérance ! Une tension vers une permanence du bien dans laquelle la faim, la maladie, l’injustice sociale — en un mot, le mensonge — seraient pour toujours subjuguées ! Alors tu crois au même Dieu que moi, car là où réside la foi dans le bien possible, alors Dieu, le bien — ce qui est parfait et éternel — est présent ! Écoute ce que nous dit Mrs. Eddy:

« Question. — Qu’est-ce que Dieu ?

Réponse. — Dieu est l’Entendement, l’Esprit, l’Ame, le Principe, la Vie, la Vérité, l’Amour, incorporels, divins, suprêmes, infinis. » Science et Santé, p. 465.

Est-ce que tu vois là quelque chose qui ressemble à la notion que tu entretenais jusqu’à maintenant ?

Tu vas réfléchir, me dis-tu ?

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus DANS CE NUMÉRO / mai 1972

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.