Rien ne développera plus rapidement la capacité de donner de bons traitements en Science Chrétienne que d’en donner effectivement et de continuer à les donner. Plus nous maintenons régulièrement notre unité consciente avec Dieu, l’Entendement divin parfait, et nous appliquons sans désemparer cette approche correcte aux différents problèmes de la vie humaine, et plus nous deviendrons rapidement un praticien efficace de la Science Chrétienne.
Et personne ne peut dire qu’il n’a pas de patients à traiter, pas s’il regarde le monde autour de lui ! Les étudiants de cette Science qui travaillent assidûment en vue de s’engager dans la pratique publique devraient se souvenir de cela. Ils désirent ardemment prendre leur essor: si seulement quelqu’un voulait bien leur demander de l’aide ! Mais les occasions d’aider et de guérir sont innombrables. Par exemple, The Christian Science Monitor alerte constamment ses lecteurs en les mettant au courant des situations alarmantes, importantes ou non, qui exigent un traitement métaphysique et spécifique immédiat. Si, en lisant les nouvelles on réagit promptement à chaque défi qui se présente, c’est-à-dire, si on le dénonce comme une illusion hypnotique dénuée de pouvoir, affirmant avec conviction le fait contraire positif et spirituel, alors on contribue à la solution harmonieuse du problème.
On devient ainsi un praticien pour le monde; en utilisant de la sorte ce que l’on sait déjà de la vérité de Dieu et de l’homme, on croît en stature spirituelle et on se prépare à affronter et à guérir les cas de maladie et de pénurie individuelles qui se présenteront à lui en qualité de praticien public de la Science Chrétienne. Cet adage classique: « C’est en forgeant qu’on devient forgeron » s’applique certainement à la préparation en vue du ministère de guérison. Bien que cette œuvre de guérison exige un standard élevé d’amour et de discipline de soi, c’est le travail le plus joyeux et le plus satisfaisant au monde. Mrs. Eddy écrit au sujet de la guérison en Science Chrétienne: « Chaque homme et chaque femme la désireraient et l’exigeraient, s’ils en connaissaient la valeur infinie et la base solide. Le Principe infaillible et immuable de toute guérison est Dieu; et ce Principe devrait être recherché par amour du bien, en s’inspirant des motifs les plus spirituels et les plus désintéressés. Alors, on comprendra qu’elle émane de Dieu et non de l’homme. » Miscellaneous Writings, p. 232;
Les « motifs les plus spirituels et les plus désintéressés » qui nous incitent à prendre le monde comme patient et nous maintiennent sans relâche au travail métaphysique, autrement dit à la prière, sont d’origine divine. A mesure que ces motifs deviennent actifs dans la pensée, ils développent des capacités spirituelles inutilisées jusqu’alors. Parce qu’ils émanent en fait de l’Amour divin, le véritable Ego ou Entendement de l’homme, ils purifient et élèvent la conscience humaine à tel point que le fait de l’union de l’homme avec cet Entendement aimant et de vie dans cet Entendement devient de plus en plus apparent. L’union inséparable, ou l’unité, de Dieu et de l’homme, que Christ Jésus démontra si parfaitement, est le fondement de tout raisonnement spirituellement scientifique et la base du travail que le praticien fait en prière.
Il arrive parfois qu’un étudiant ne se sente pas à même de faire face métaphysiquement aux problèmes nationaux ou mondiaux, et cela en raison de leur apparente immensité. Le mal peut s’efforcer de lui suggérer qu’il est totalement incapable, individuellement, d’apporter une contribution valable quelconque à leur solution.
Mais il doit se rappeler que les praticiens de la Science Chrétienne sont constamment tentés de croire à l’état désespérant des problèmes humains, individuels ou collectifs. Toutefois, leur étude et leur expérience leur ont appris à s’élever mentalement, à rejeter le mesmérisme du mal et à revendiquer leur droit à la domination en tant que reflets de l’Entendement omnipotent. Ils savent que la Vérité qu’ils affirment est en réalité la propre affirmation irrésistible de l’Entendement lui-même, et qu’elle est donc assez puissante pour détruire toute erreur, quelque menaçante qu’elle soit.
En tant que praticien pour le monde, l’étudiant doit se rappeler une question que Mrs. Eddy souligne continuellement et qui est de la plus haute importance en métaphysique. Elle insiste sur le fait que toute matière — le monde matériel avec toutes ses conditions et ses événements — n’est que l’expression objective de l’entendement mortel. C’est une contrefaçon mortellement mentale de la réalité spirituelle. Il est alors évident que les conditions du mal que nous semblons voir, nommées guerre, crime, pauvreté, lutte raciale, ne constituent pas une réalité positive mais une illusion hypnotique incapable d’agir et n’occupant aucun espace.
En fait, Dieu, l’Entendement infini et Son univers d’idées spirituelles et parfaites, emplit tout espace et exerce tout pouvoir. Tel est le fait scientifique qui, une fois réalisé clairement et affirmé d’une façon décisive, réduit au silence les prétentions du mal aussi bien pour l’individu que pour les nations.
En langage coloré, le livre d’Ésaïe déclare: « Je vais faire de toi une herse aiguë, toute neuve et armée de tranchants. Tu broieras les montagnes; tu les écraseras; et tu rendras les collines semblables à une paille menue. » Ésaïe 41:15 (version synodale); La récognition claire de l’infinitude et de la perfection de l’Entendement — sa toute présence, son pouvoir omnipotent, son omniaction — et par conséquent du néant du mal, est la « herse aiguë, toute neuve » que la compréhension de la Science Chrétienne nous met entre les mains. En tant que praticiens pour le monde nous devrions l’utiliser promptement, fermement, lorsque nous sommes confrontés par de mauvaises nouvelles.
Un jour Mrs. Eddy, lors d’un des cours de Science Chrétienne qu’elle donnait, dit à ses élèves: « Nous qui sommes aujourd’hui dans cette salle, sommes en nombre suffisant pour convertir le monde, si nous avons le même Entendement; car alors le monde entier ressentira l’influence de cet Entendement. » Mis., p. 279. Avec la même certitude sereine affirmons le contrôle absolu que Dieu exerce sur toutes choses et prenons ainsi part au salut du genre humain qui le délivrera des luttes et des limitations.
