La théorie selon laquelle les normes morales ne seraient qu’une construction de l’esprit humain, constitue l’une des tromperies qui démoralisent l’humanité. La recherche sociologique a encouragé cette approche. Différents cultures ont donné naissance à différents concepts de la morale. C’est pourquoi bien des gens en ont conclu que les normes de la morale ne sont qu’une simple codification de coutumes, traditions et croyances collectives humaines.
Ce genre de raisonnement, dans l’atmosphère de la pensée contemporaine, a porté à encourager l’abandon des normes établies de ce qui est moral et de ce qui ne l’est pas. D’aucuns prétendent que si un code de morale ne représente que l’opinion d’un groupe, il variera en fonction de l’opinion. Il se peut, pour une génération nouvelle, que la répudiation de ce code se justifie. D’autres vont plus loin et adoptent la position philosophique suivante: chacun devrait fixer ses normes du bien et du mal selon ce qui le satisfait personnellement. Pareil raisonnement nous a valu la « nouvelle moralité » qui brille surtout par sa permissivité.
Il n’en reste pas moins que la crise morale de notre époque soulève une question valable. Si la tradition, la coutume et la psychologie n’offrent pas un fondement stable à un système de morale, sur quelle assise solide pourrait donc s’étayer la moralité ?
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