« Tu oins d'huile ma tête, et ma coupe déborde » (Ps. 23:5). Telle fut, il y a quelque trente ans, mon expérience bénie, lorsque dans une ultime tentative désespérée pour obtenir la guérison, après avoir souffert d'épilepsie pendant sept ans, j'entrepris l'étude de la Science Chrétienne. C'est ainsi que le médecin traitant avait diagnostiqué les symptômes effrayants et après avoir effectué une opération très coûteuse, il n'avait constaté aucune amélioration de mon état. Je fus congédiée avec ces paroles fatales si bien connues des patients d'un système matériel: « Je regrette, mais je ne peux rien faire de plus pour vous. » Et dans cet état d'esprit fataliste, je continuai à prendre les remèdes prescrits pour atténuer les symptômes, jusqu'au moment où ceci aussi, causa une perte de mémoire telle que je ne reconnaissais plus des amis de longue date.
Comme j'avais été élevée dans un foyer très chrétien, je priais pour être soulagée, mais naturellement comme je l'avais appris à mon église. La pierre d'achoppement dans cette prière provenait de l'enseignement qu'étant né pécheur, on devait s'attendre en toute justice à une certaine dose de châtiment. Comme j'avais l'immense désir de cesser de pécher, j'étais prête à abandonner tout ce à quoi je devais renoncer. Je n'arrivais pas à trouver dans ma propre volonté la force de faire cela.
Arrivée à ce point, je m'adressai à une amie d'enfance qui était Scientiste Chrétienne. Gentiment, elle me prêta Science et Santé de Mrs. Eddy, me disant de commencer par le commencement et de lire. Au bout de quelque temps on me parla des sujets d'étude du Livret Trimestriel de la Science Chrétienne. Cette étude dirigée fut d'une importance vitale pour moi. Ayant fait des études concernant la nutrition et l'administration et ayant occupé les positions de directrice et de professeur dans ces branches, cette Science métaphysique me semblait un territoire nouveau et inconnu pour lequel il me fallait un bon plan.
Après quelques mois d'étude assidue et faite en prière, je fus guidée à prendre position pour la première fois pour ce que j'avais appris être la vérité à mon sujet en tant qu'expression de Dieu. Un jour mon mari monta en courant de la cave pour me demander si je m'étais fait mal. Il croyait m'avoir entendue tomber, comme cela s'était produit plusieurs fois par le passé. Avec un grand effort et une expression étudiée, je lui répondis: « Je vais bien » et silencieusement, je me rassurai moi-même: « parce que je suis l'enfant parfaite de Dieu maintenant même. »
Mrs. Eddy dit dans Science et Santé: a « Les mortels chercheront bien à comprendre la Science Chrétienne, mais ils ne pourront pas glaner dans la Science Chrétienne les faits de l'être sans lutter pour les acquérir. Cette lutte consiste à s'efforcer d'abandonner l'erreur quelle qu'elle soit et de n'avoir d'autre conscience que le bien » (p. 322). Quelques mois après, ma tante, qui étudiait la Science Chrétienne depuis 1904, nous rendit visite. Un jour, pendant son séjour, je semblai perdre connaissance. Elle m'étendit sur le divan et me lut à haute voix des passages de Science et Santé. Je ne pouvais pas entendre distinctement les mots qu'elle lisait, mais en quelques instants, je m'endormis paisiblement. Ce fut la fin de toute trace de cette maladie.
En même temps que cette guérison, la santé se manifesta dans tout mon organisme. A cette époque je pus mettre de côté les lunettes que je portais depuis des années. Je fus complètement guérie d'une constipation spasmodique qui durait depuis longtemps et je n'oublierai jamais avec quelle joie je jetai mes anciens prétendus remèdes. Mon mari trouva un emploi satisfaisant, convenant à ses grandes capacités. Notre situation entière s'améliora et une année après naquit notre premier enfant. Lors de relations de famille tendues, de problèmes d'affaires, cette Science a été pour moi un flambeau et elle nous a aidés à élever nos deux enfants.
Ma gratitude est inexprimable pour le dévouement généreux des praticiens qui m'aidèrent et me guidèrent au long de ma compréhension grandissante. Je me joins à la multitude de ceux qui, comme moi, ont trouvé cette nouvelle naissance spirituelle et rends grâce pour le dévouement dont Mrs. Eddy a fait preuve en recherchant la méthode curative de Christ Jésus et en partageant cette découverte merveilleuse avec toute l'humanité. « Grâces soient rendues à Dieu, qui nous donne la victoire » (I Cor. 15:57).
Je suis reconnaissante d'être membre de L'Église Mère et d'une église filiale, où une active participation me permet de prouver ma croissance en grâce. « Ce dont nous avons le plus besoin, c'est la prière du désir fervent de croître en grâce, prière exprimée par la patience, l'humilité, l'amour et les bonnes œuvres » (Science et Santé, p. 4).
Spokane (Washington), U.S.A.