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Ne vous faites pas l'écho...

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juillet 1971


L'écho reflète et de ce fait transmet les sons répercutés par la montagne. Ce phénomène est dénué d'intelligence, de jugement, de sagesse ou d'un sentiment de protection, car il n'a absolument aucune faculté de penser. Si l'aspect physique de la montagne n'est pas approprié à reproduire un écho, le son se meurt.

Notre structure mentale et spirituelle actuelle est-elle comparable à un abat-voix qui fait écho sans penser et par là reproduit n'importe quel son qui l'atteint ? Ou bien sommes-nous consciemment sous l'autorité constante et vigilante de l'Amour divin, de Dieu qui est le seul Entendement ? Chacun de nous doit répondre à cette question pour lui-même et à lui-même et ensuite, si c'est nécessaire, se soumettre de manière réfléchie à l'autorité et au refrènement de l'Entendement divin qui l'empêchera de devenir, innocemment ou non, l'instrument de l'erreur, en se faisant l'écho des nouvelles, de ce que les gens disent, ou des commérages qui parviennent à nos oreilles.

L'apôtre Jacques était conscient des conséquences désastreuses qui peuvent résulter d'un manque de modération dans l'usage de la langue, car il met en garde ses disciples: « Si nous mettons le mors dans la bouche des chevaux pour qu'ils nous obéissent, nous dirigeons aussi leur corps tout entier... De même, la langue est un petit membre, et elle se vante de grandes choses. Voici, comme un petit feu peut embraser une grande forêt ! » Jacques 3:3, 5;

Il est bon de se souvenir que nous vivons tous comme sur la trame d'un mode de penser humain général, imprégné des craintes et des espoirs, de l'égoïsme et de l'ambition matérialiste des mortels, des sympathies, des antipathies et des préjugés du sens personnel. Faisons-nous chorus avec ces manifestations de l'entendement charnel et par là aidons-nous à les propager ? Dans son Message de 1896 à L'Église Mère, notre sage Leader, Mrs. Eddy, mit ses disciples en garde: « La plupart des gens condamnent les mauvaises actions et la médisance; cependant, rien ne se propage aussi rapidement; l'or lui-même circule moins vite. » Miscellaneous Writings, p. 126;

On ne ferait pas inconsciemment écho à quoi qu'on puisse entendre ou à quelques suggestions silencieuses qui puissent venir à l'esprit, si on n'acceptait pas dans une certaine mesure quelques-unes d'entre elles. Cette tendance à composer avec l'erreur, de quelque manière qu'elle se soit présentée, au lieu d'être démasquée et consciemment rejetée, ouvre négligemment la porte de la pensée aux suggestions du sens matériel et aux bruits qui courent, et une telle négligence fait subir de tristes conséquences à l'individu et à la société.

Seul le Christ, la Vérité, a le droit de parler à la conscience humaine. Il parle constamment de l'unique réalité de l'Esprit, Dieu, et de l'homme en tant que Sa parfaite manifestation. Nous ne pouvons pas parvenir à nous attacher à son message spirituel si nous ne nions que les bruits et suggestions qui s'avèrent nous déplaire, mais en acceptons d'autres qui semblent en quelque sorte concorder avec nos préférences ou préjugés personnels.

Quand, d'une manière ou d'une autre, nous nous apercevons qu'une erreur prend la forme de notre propre pensée, nous devons la nier pour nous-mêmes et pour les autres, et non pas en augmenter la portée en y faisant inconsciemment écho. Mrs. Eddy expose les risques que prend l'individu s'il accepte sans autre de simples ouï-dire, en ces termes: « Si nous nous laissons porter par le courant général de la pensée mortelle sans mettre en doute la valeur de ses conclusions, nous faisons ce que d'autres font, nous croyons ce qu'ils croient et disons ce qu'ils disent. Le consentement général est contagieux, c'est lui qui fait que les maladies se communiquent. » p. 228; Et c'est ce qui fait que l'on se prête aux médisances.

Se référant à l'effet que l'erreur avec sa manière d'opérer a sur notre propre santé, Mrs. Eddy en donne le remède complet dans Science et Santé: « Gardez la porte de la pensée. N'admettez que les conclusions dont vous voudriez voir les effets se réaliser sur le corps, et vous vous gouvernerez harmonieusement. Lorsque se présente la condition qui, selon vous, occasionne la maladie, que ce soit l'air, l'exercice, l'hérédité, la contagion ou un accident, faites bien votre devoir de gardien, et fermez la porte contre ces pensées et ces craintes malsaines. Excluez de l'entendement mortel les erreurs nuisibles; alors le corps ne pourra en souffrir. » Science et Santé, p. 392;

Il est évident alors, que faire écho inconsciemment aux rumeurs de maladie, de chagrin, de procédés de toutes sortes employés par quelqu'un qui manque de morale, d'éthique, c'est admettre leur réalité et ainsi nous y assujettir. Si cependant, nous appuyant sur le fait qu'elles sont absolument irréelles, nous refusons de les répandre, nous contribuons à nous protéger nous-mêmes, ainsi que ceux sur lesquels nos pensées reposent, non seulement de toute contagion physique, mais nous ne serons pas l'instrument qui répand le découragement, la confusion, les antagonismes personnels et autres fruits semés par l'erreur.

Refuser de se faire l'écho de cancans personnels, qui ont la plupart du temps une origine que l'on ne peut identifier et qui sont tout au moins d'une authenticité discutable, c'est protéger sa propre conscience, alors que les colporter obscurcira dans une certaine mesure la vraie image de notre propre intégrité, car agir ainsi c'est désobéir au grand commandement donné par Christ Jésus: « Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux, car c'est la loi et les prophètes. » Matth. 7:12.

L'étudiant de la Science Chrétienne a appris qu'il ne peut pas admettre, que ce soit à haute voix ou de manière tacite, la réalité du mal sous quelque forme qu'il se présente, sans se mettre lui-même sous son joug. S'il veut être soutenu par la Vérité, il doit lui-même la maintenir dans ses pensées les plus secrètes et ne pas se prêter dans sa conscience, encore moins dans ses paroles, au colportage de ces rumeurs malveillantes, de ces sombres prédictions, condamnations, blâmes ou dures critiques du sens personnel. Celui qui, de quelque façon que ce soit, empêche quelqu'un d'autre de démontrer la nature divine de l'homme, entrave son propre progrès.

Soyons confiants que si nous refusons de faire écho aux suggestions et aux insinuations pernicieuses de l'entendement mortel, elles disparaîtront, étant donné qu'elles manquent de vraie vitalité. Nous aurons alors contribué à la victoire du Christ, la Vérité, dans la conscience humaine collective.

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